08 christine & the queens

23 Septembre 2015 – Septembre est le mois de la rentrée scolaire. Et ce 23 septembre est un jour de rentrée pour moi ainsi que pour l’artiste que je viens photographier ce soir. Effectivement, c’est le début de la tournée des Zéniths pour Héloïse Letissier, alias Christine & The Queens. Une première pour elle, son ascension et sa carrière prennent un tout autre virage.

C’est Flavien Berger qui ouvre les hostilités a 20h30… A non pardon, 20h pétantes en fait. Un changement de dernière minute un peu regrettable. Plus d’un millier de personnes auront raté sa prestation, ainsi que le début du concert de la jeune nantaise une heure plus tard. D’autant que le trafic routier était très perturbé aux abords du Zénith de Toulouse, en particulier à cause des travaux sur la rocade et du match de football TFC/OM qui se joue au Stadium. Je ne pourrai donc pas vous parler de cet artiste parisien qui s’est produit, étant arrivé lors du dernier morceau de son set de 30 minutes. Les personnes présentes ont pu apprécier son univers electro-pop expérimentale. Il quittera la salle sous les applaudissements d’un Zénith prêt à accueillir comme il se doit Christine & The Queens.

A 21h le Zénith qui affichait sold-out n’est pas encore rempli, Héloïse arrive sur scène accompagnée de ses danseurs et musiciens, portée par son public entièrement acquis à sa cause. Elle nous offre une prestation ressemblant en quelques points aux précédents mais avec une dimension et une énergie décuplée. La configuration de son spectacle s’adapte elle aussi à l’amplitude du Zénith. Très à l’aise, entourée par ses 4 danseurs et ses musiciens, malgré une petite pointe de timidité qui l’a caractérise, Christine nous offre un spectacle de grande classe. Un savant mélange de Pop-Electro dont elle a le secret, de disco et de chansons françaises. Elle se donne a 200%, et partage sa joie d’être sur scène avec son public, qui en redemande. Entre les morceaux, les échanges sont fréquents entre son auditoire elle. Un show à l’américaine réglé comme du papier à musique, tout est très bien mis en place et rien n’est laissé au hasard. Elle jongle entre ses morceaux intimistes, parfois mélancoliques, et des titres plus rythmés et soutenus tel que le cover de Technotronic, Pump up the jam, qui transforme le Zénith en un géant night-club. La folie du dance-floor s’empare de la salle tout entière. Entre l’interprétation des morceaux tels que Starshipper ou Christine, elle mettra encore sa voix sublime en évidence, sur la reprise revisitée de Mickael Jackson Who is it. Une merveille tant par l’interprétation que par la chorégraphie, sur ce morceau du King of Pop. Ce petit bout de femme donne le meilleur d’elle même, et son public le lui rend bien. Mais ne se trouvant pas assez proche de ce dernier dans cette grande salle, elle décide de descendre dans la fosse interpréter un de ses titres phares, Chaleur Humaine, pour ne faire plus qu’un avec ces fans. Une belle émotion partagée par tous. Durant près de 2 minutes, le public lui offrira une standing ovation après son retour sur la scène, l’émotion est palpable. Pourtant cette salle ne s’y prête pas, mais Christine a réussi a la rendre chaleureuse et humaine. Elle poursuivra avec le morceau St-Claude, qui lui tient tant à cœur, comme elle a plaisir a l’annoncer.

Ce fut un très joli show d’1h40 animé par cette artiste accomplie, qui malgré sa tenue vestimentaire un peu androgyne et ses chorégraphies décalées, fait ressortir toute la féminité qui est en elle, tant par ses mots que par sa prestance. La machine Christine & the Queens n’est pas prêt de s’arrêter. Petite par la taille, mais grande par le talent, Héloïse voit loin et ira loin, soyons en sûrs.

Merci à Bleu Citron et au Zénith pour cet évènement.

Auteur et Photographe : David Torres