Category: Québec

Buddy Guy + Misteur Valaire + Charlotte Cardin Vendredi 30 Juin @ Festival de Jazz 2017 (Montréal)

Les fans de blues sont servis avec le programme triple de la Salle Wilfrid Pelletier à la Place des Arts ce soir. En commençant par Steve Hill et Matt Andersen pour réchauffer le public, suivi de Charlie Musselwhite, qui se fait décerner le prix B.B.King par Laurent Saulnier, vice-président à la programmation du Festival International de Jazz de Montréal.

Arrive enfin celui que tout le monde est venu voir: nul autre que Buddy Guy, en chair et en os, qui monte sur scène devant un public visiblement heureux, mais plutôt statique. Quel homme absolument adorable et oh combien talentueux, autant dans ses interactions avec le public que pour ses petits moves de danse!

La soirée continue avec Valaire, autrefois connu sous le nom de Misteur Valaire, qui font deux prestations au Festival ce soir-là à la scène TD de la Place des festivals. Rythmes funky et electro, ils savent bien lancer le party avec des hits de leur plus récent disque Oobopopop. Les cinq membres de Valaires sont accompagnés d’Alan Prater, Kahli Abdu et Pierre Kwenders sur scène, tous vraiment en feu, rendant le spectacle vraiment énergique et mémorable.

Ensuite, c’est Charlotte Cardin qui joue pour la première fois au Métropolis, énormément émue et surprise devant un si grand public. Il n’est pas étonnant que sa voix envoûtante attire autant de spectateurs – elle joue d’ailleurs le même show les 2 et 3 juillet dans le cadre du FIJM. La foule fébrile chante tous les refrains avec Charlotte, installée derrière son clavier orné d’un néon BIG BOY, son EP sorti l’été dernier.

Auteure & Photographe: Sophia Khmil.

Annihilator @ Café Campus (Montreal)

La tournée canadienne de la formation Annihilator est très attendue par les amateurs montréalais, car la dernière fois que ces derniers se sont produits dans une salle de la métropole date de plus de vingt ans. Afin de célébrer cela, nous avons droit à deux autres groupes thrash en première partie, soit la formation australienne Mason ainsi que le groupe local Mutank.

Pour des raisons inexpliquées, la formation Mason arrive sur scène du Café Campus à 19h30, soit 30 minutes plus tôt qu’annoncé. Il est donc tout à fait normal de retrouver qu’une poignée d’amateurs pour leur prestation. La musique du groupe est très agressive et les musiciens sont très dynamiques sur scène. Comme il est souvent le cas lors des premières parties, la foule se tient loin de la scène et le chanteur James Benson ne perd pas de temps pour indiquer aux amateurs de se rapprocher. Même si de nombreuses personnes ne connaissent pratiquement pas leur musique, elles sont rapidement conquises par leurs rythmes percutants. Malgré la petite quantité d’amateurs, le groupe a donné une excellente prestation.

Il faut maintenant faire place à la formation locale Mutank qui peut compter sur de nombreux partisans. À peine arriver sur la scène que le groupe assomme ces derniers avec leur musique inspirée du thrash des années ‘80s. Les amateurs sont survoltés et se poussent mutuellement au rythme de la musique tout au long de leur prestation. Le groupe profite de cette occasion pour jouer leur EP (W.H.A.T.S.T.H.A.T) en entier. De plus, les amateurs ont droit à une pièce instrumentale qui se retrouvera sur leur prochain album. Le quatuor offre encore une fois une excellente prestation et l’on peut voir une nette progression dans leur performance depuis les dernières années.

Les amateurs sont maintenant fin prêts et réclament Annihilator bien avant qu’ils arrivent sur scène. Ils accueillent donc chaleureusement Jeff Waters et ses acolytes en début de spectacle. Le dernier passage du groupe dans la métropole remonte à l’édition 2011 du Heavy MTL. Malgré cette longue absence, la salle n’affiche pas complet et le deuxième étage n’est pas ouvert. Cela n’empêche pas les amateurs de se pousser énergiquement lors des titres Suicide Society et King Of The Kill. Le son n’est pas très bon lors de ces titres, mais cela est rapidement corrigé. Les succès s’enchainent rapidement et Jeff interagit constamment avec les amateurs et il ne se gêne pas pour raconter quelques anecdotes au sujet des titres qu’il joue. Comme par le passé, la pièce Welcome To Your Death est renommée Welcome To Québec et Jeff demande aux amateurs de chanter le refrain à pleins poumons. L’excellente No Zone est quant à elle chanté par le bassiste Rich Hinks et ce dernier fait un très bon travail à la voix en plus d’être impeccable à la basse. C’est à ce moment que le concert est arrêté lors qu’un amateur saoul renverse son pichet de bière sur la scène à proximité des pédales du guitariste Aaron Homma. Malheureusement, les techniciens du groupe ainsi que la sécurité du Café Campus ne réagissent pas immédiatement et Jeff devra leur demander à ces derniers d’intervenir afin de pouvoir éponger ce dégât et continuer le spectacle. Dû à cet incident, le groupe coupe le titre Braindance et joue Chicken n’ Corn à la place afin de ramener la bonne humeur dans la salle. Malgré l’énergie dégagée par la musique et le dynamisme des musiciens, il faudra attendre la pièce Phantasmagoria pour voir le premier crowd surfer de la soirée. Bien entendu, les titres Alison Hell, Never, Nerverland, Second To None et Set The World On Fire seront ceux qui seront les plus appréciés par les amateurs, mais plusieurs démontrent beaucoup d’enthousiasme pour des titres plus récents comme Annihilator et Creepin’ Again.

Nombreux sont ceux qui voyaient Annihilator pour la première fois, et ces derniers ont grandement apprécié leur soirée. Il faudra maintenant espérer que le groupe reviendra dans la métropole dans un avenir rapprocher une fois que leur nouvel album sera disponible.

Auteur: Albert Lamoureux

Photographe: Thomas Courtois

Bokanté + UZEB + Caravane Palace Jeudi 29 Juin @ Festival de Jazz 2017 (Montréal)

La soirée débute au Club Soda avec une performance des plus énergiques par Bokanté, qui signifie “échange” en créole. Bokanté est un collectif de huit musiciens, dont trois membres de Snarky Puppy qui vient de sortir son premier album intitulé Strange Circles. Le mélange de talents et de styles différents sur scène est ce qui rend ce groupe des plus intéressants: trois guitaristes, une lap-steep guitar, trois percussionnistes, et la chanteuse Malika Tirolien, qui chante en créole et en français. Combinant rythmes et percussions des Caraïbes à des sons de guitare très blues, c’est vraiment de la musique à faire danser et qui lance bien la soirée, mais il est dommage que la salle ne soit pas plus remplie.

Vient ensuite le moment tant attendu de la réunion du trio jazz-fusion québécois UZEB, en prestation à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Le groupe n’a pas joué depuis vingt-cinq ans, donc il n’est pas étonnant que la salle soit pleine à craquer! Avec Alfredo Rodriguez Trio en première partie, un ensemble composé de Rodriguez au piano accompagné d’un percussionniste et d’un contrebassiste, c’est un spectacle où les amoureux du jazz sont servis. 

On change de registre avec de l’electro swing parisien au Métropolis: eh oui, c’est bien Caravane Palace qui joue là ce soir! L’anticipation se fait sentir dans la foule avant le début du spectacle. Le stand de tablettes électroniques d’Antoine Toustou est orné d’un néon à l’effigie de leur dernier album <|°_°|>, l’élément de décor qui fait toute la différence à rendre la scène intéressante à mon avis. Impossible de ne pas se faire entraîner par la voix et la présence envoûtante des sept musiciens! Le party est lancé dès les premières notes de Comics, malgré un petit problème technique avec le micro de Zoé Colotis au tout début. Un groupe qu’il faut absolument voir live, parce que c’est beaucoup plus agréable de danser sur Lone Digger et Suzy swing avec 2500 autres personnes sous les stroboscopes!

Auteure & Photographe: Sophia Khmil

Collaboration spéciale : Thomas Mazerolles

Iggy Pop + QOTSA + AlexisOnFire + Megadeth + EoDM + … Samedi 24 juin @ Rockfet (Montebello)

Même si le soleil brille en cette dernière journée, le lever du corps est toujours difficile pour plusieurs. Cela explique en partie pourquoi il y a très peu d’amateurs lorsque la formation Tesseract monte sur la scène Jägermeister. Cela peut aussi s’expliquer par le fait que le site ouvre seulement dix minutes avant le début de leur prestation. Malgré cela, les amateurs s’accumulent rapidement devant la scène afin d’assister à la prestation dynamique de groupe. Les musiciens semblaient un peu déçus de la quantité d’amateurs au début de leur prestation, mais le chanteur Daniel Tompkins a tout de même pris le remercier ceux qui se sont déplacés pour les voir en ce début de journée.

La foule est maintenant plus grosse et cette dernière attend avec impatience l’arrivée du groupe finlandais Ensiferum. C’est donc sur une musique aux racines celtique que les premiers moshpits apparaissent, et ce dès la première chanson. Même s’il est à peine midi, les musiciens sont très énergiques sur scène, comme s’ils étaient la tête d’affiche de la journée. La joueuse d’accordéon (Netta Skog) connait cependant un problème technique qui la force à quitter la scène momentanément, mais elle revient rapidement sans manquer une note. La prestation prend fin avec l’excellente Lai Lai Hei, qui génère deux impressionnants (et violent) moshpits. À voir la réaction des amateurs durant la prestation du groupe, il est normal de comprendre que ces derniers auraient aimé quelques pièces supplémentaires.

Les groupes se succèdent rapidement sur la scène Jägermeister en ce début de journée, mais on sent un sentiment de soulagement lorsque la formation Entombed A.D. arrive finalement sur scène avec quelques minutes de retard. Comme ces derniers jouaient en Allemagne la veille, ils sont arrivés plus tard que prévu et n’ont pas eu le temps de faire un test de son avant de débuter leur prestation. Cela explique le son atroce qu’ils avaient lors de la première pièce, mais cela s’est corrigé rapidement. Malgré cet élément, les musiciens sont extrêmement contents de se retrouver devant un public endiablé qui génère des moshpits endiablés à répétition et Lars-Göran Petrov ne cesse de répéter à quel point ils sont heureux d’être là. Afin de rattraper le temps perdu, Entombed A.D. joue tout de même sa dernière pièce même s’ils ont dépassé l’heure permise, cela prouve à quel point ils voulaient donner une excellente prestation sans couper les coins round. Bien entendu, cela rend les amateurs extrêmement heureux, mais on voit rapidement le responsable de la scène arriver pour les faire arrêter de jouer, cela n’empêche pas ces derniers de terminer leur pièce avant de saluer les amateurs.

Après la réaction négative de la formation Twisted Sister suivant leur prestation lors de l’édition précédente du festival, certains se demandaient pourquoi Dee Snider revenait sur la scène du crime avec son nouveau groupe solo. Est-ce pour se faire pardonner? Est-ce une compensation pour apaiser le froid qui s’est produit l’année passée? Pour les vrais amateurs la question ne se pose pas, ils sont simplement heureux de s’entasser devant la scène Jägermeister pour voir Dee et ses acolytes jouer le titre We Are The Ones. On remarque immédiatement que Dee ne vieillit pas, il est encore une fois dans une forme resplendissante et il interagit constamment avec les amateurs. Il fait plusieurs commentaires élogieux sur les installations et fait même des blagues sur les éléments négatifs mentionnés l’année précédente. On retrouve bien entendu les classiques de son ancien groupe comme The Kids Are Back, We’re Not Gonna Take It (début acoustique pour finir en version rock) et I Wanna Rock. Leur concert inclus aussi une reprise des titres Head Like A Hole de Nine Inch Nails et Outshined de Soundgarden qu’il dédie à Chris Cornell. Le tout prendra fin avec l’excellente So What. L’opération de charme de Dee ne s’arrête pas à une superbe performance et des paroles élogieuses, il prend aussi le temps de faire une séance d’autographe sur le toit de la roulotte Jägermeister après sa prestation. Quel changement d’attitude, et quelle belle manière de séduire les amateurs qui adule ce personnage depuis toutes ces années!

La venue de la formation Megadeth est toujours attendue de pied ferme par les amateurs québécois et il est tout à fait normal de retrouver une très grande foule devant la scène Budweiser. Le début de leur prestation coïncide par contre avec le retour du mauvais temps. C’est donc sous la pluie que les amateurs se déchainent lors des titres Hangar 18, Skin O’ My Teeth et Tornado Of Souls. Cette température n’empêche pas les amateurs de s’entasser vers l’avant et de faire du crowd surfing pendant ces excellentes compositions entrainantes. Comme à son habitude, Dave Mustaine parle peu et explique aux amateurs que lors d’un festival il veut jouer le plus de pièces possible. Il n’a cependant pas besoin d’expliquer aux amateurs qu’il veut les entendre chanter pendant la pièce À Tout Le Monde. Comme par le passé, la sélection de titres est très prévisible, mais l’ajout du titre Mechanix est une grande surprise qui fait le bonheur de nombreux amateurs. Cette dernière est en effet une sélection rarissime, car la dernière fois qu’elle a été jouée dans la province fût en 2010. Il n’est donc pas surprenant de voir les amateurs être encore plus survoltés pendant cette dernière. Ce spectacle marque aussi la première fois que l’on peut voir le batteur Dirk Verbeuren à l’œuvre. La prestation du groupe prend fin avec les titres Peace Sells et Holy Wars… The Punishement Due ainsi qui le retour du soleil. Encore une fois, le groupe a été excellent, mais les amateurs auraient aimé qu’il joue plus longtemps, particulièrement lors de cette édition qui contient peu de musique métal.

C’est maintenant le temps d’accueillir la seconde tête d’affiche de cette 12e édition de l’Amnesia Rockfest, soit Queen Of The Stone Age. Il est donc normal de voir une grande foule devant la scène Budweiser, mais on remarque rapidement qu’il n’y a pas autant de monde que la veille. C’est donc avec le titre Feel Good Hit Of The Summer que s’entame leur prestation. Si cette dernière ne fait pas lever la foule, le groupe se reprend de belle manière avec leur succès No One Knows et les amateurs chantent et dansent tout au long de cette dernière. C’est cependant le seul moment où les amateurs vont vraiment se donner à fond et nous remarquons que seulement des petits groupes de gens vont démontrer de l’enthousiasme sur les titres comme Go With The Flow, Make It With Chu et Little Sister, mais, pour plusieurs, leur prestation ne sert qu’à passer le temps pendant qu’ils se dirigent vers la scène Headrush pour voir Monoc’ Serge & Anonymus ou vers la scène Jägermeister pour voir Iggy Pop. On aurait pensé que la nouvelle pièce (The Way You Used To Do) donne un regain de vie aux amateurs, mais cette dernière laisse la foule quelque peu indifférente elle aussi. Les musiciens sont dynamiques sur scène et Josh Homme interagit avec la foule à quelques reprises, mais leur prestation manque de mordant pour captiver l’attention des amateurs qui ne connaissent pas beaucoup leur musique et les empêcher de quitter le festival ou d’aller rejoindre une autre scène.

Même si QOTSA est le dernier groupe à jouer sur la scène Budweiser, les amateurs attendent avec impatience la venue d’Iggy Pop sur la scène Jägermeister. Ce dernier commence sa prestation avec 10 minutes d’avance et prend de nombreux amateurs à contre-pieds. Entament sa prestation avec les classiques I Wanna Be Your Dog et Gimme Danger (de son époque avec The Stooges), les amateurs sont charmés et chantent avec Iggy à pleins poumons. On remarque immédiatement que l’âge n’a pas ralenti le rockeur et que sa démarche sur scène est toujours aussi particulière. L’atmosphère est à la fête dès les premières notes du titre The Passenger et les plus jeunes n’hésiteront pas à faire du crowd surfing pendant cette mélodie entrainante. Iggy s’assure de faire chanter le refrain par les amateurs et ces derniers répondent en grand nombre à l’invitation du rockeur. Le titre Lust For Life est un autre incontournable et est grandement apprécié par les amateurs. Iggy ne se gêne pas pour descendre de la scène pour se rapprocher des amateurs en se promenant dans la zone de sécurité devant la scène, au grand plaisir des amateurs aux premières rangées. Malgré son âge, Iggy Pop donne un excellent concert et génère une atmosphère festive ou une foule de jeunes et moins jeunes dansent et font du crowd surfing tout au long de son concert.

Malgré la température pluvieuse et imprévisible qui a perturbé cette 12e édition de l’Amnesia Rockfest, l’ambiance était encore une fois à la fête même s’il y semblait y avoir moins d’amateurs que lors des années précédentes. Il reste maintenant à attendre avec impatience l’annonce de la programmation de la prochaine édition!

Photographe: Paul Blondé

Wu-Tang Clan + Bad Religion + The Offspring + Rammstein + … Vendredi 23 juin @ Rockfet (Montebello)

Après le débordement de la rivière outaouais qui a causé de nombreux dégâts, dont l’inondation partielle du terrain du festival, les organisateurs ont réussi un coup de maitre pour remettre le site en bon état. Malgré cela, les festivaliers craignaient une fin de semaine de pluie. Il en faudra cependant beaucoup plus pour dissuader les amateurs et ces derniers envahissent le terrain boueux du festival et se massent devant la scène Jägermeister et scandent le nom de la formation Kataklysm. Les musiciens sont toujours aussi énergiques sur scène et ces derniers énergisent la foule et il faudra attendre le titre As I Slither pour voir l’apparition des moshpits. Comme par le passé, ce groupe ne déçoit pas et met la barre très haute pour les autres groupes.

Les amateurs se déplacent rapidement devant la scène Budweiser afin de fêter les vingt de la formation Soulfly avec Max Cavalera.  Même si ce dernier doit encore une fois s’exécuter tôt dans la journée, cette année il le fait sur la scène principale. Mais comme l’année passée, les musiciens n’ont rien à craindre, car les amateurs sont au rendez-vous et se déchainent dès le titre Prophecy. Ne pouvant toucher à tous les albums de la discographie, le groupe se concentre davantage sur les vieux albums. Comme à son habitude, Max est en forme et interagit constamment avec la foule et demande à cette dernière de sauter pendant les titres Seek ‘N’ Strike et Jumpdafuckup alors qu’I And I génère deux gros moshpits. Comme il fallait s’y attendre, les musiciens étaient extrêmement contents de se retrouver sur la plus grande scène et ils en ont profité pour donner une prestation électrisante.

Malgré les nombreuses prestations de Pennywise à l’Amnesia Rockfest, ces derniers sont toujours aussi généreux avec le public. Ils s’assurent premièrement d’avoir de nombreux amateurs sur scène et ne se gênes pas pour faire monter un amateur déguiser en Hot-Dog durant leur spectacle. Choisissant des pièces de plusieurs albums, ces derniers trouvent le temps de faire des courtes reprises de Stand By Me et de Fight For Your Right. Le point fort sera bien entendu le titre Society qui sera joué en fin de prestation et qui sera chanté par les nombreux amateurs qui ont assisté au concert sur la scène.

Encore une fois cette année, nous retrouvons une formation hip-hop. Cette fois, c’est le groupe Wu-Tang Clan qui entame sa prestation avec une bouteille de champagne. C’est donc avec un son centré sur une basse que les rappeurs demandent à répétition aux amateurs de faire des W avec leur bras. Comme par le passé, cette pause hip-hop est la bienvenue et rassemble les amateurs devant la scène Budweiser même si cela semble incompréhensible à priori dans ce type de festival.

Même si de nombreux amateurs étaient massés devant la scène Jägermeister pour voir la formation Killswitch Engage, ces derniers on piquer la curiosité des festivaliers en fin d’après-midi avec leur chemise hawaïenne rouge et leur reproduction d’un tiki party sur scène incluant un bar et une barmaid! Savourant pleinement la musique et l’enthousiasme des musiciens, les amateurs démontrent eux aussi beaucoup d’énergie et font des mosphit et du crowd surfing durant les titres Hate By Design, My Curse et In Due Time.

Ceux qui ne sont pas devant la scène Jägermeister attendent avec impatience la venue de Jeremy Gabriel pendant la prestation de la formation Metalord sur la scène Headrush. Ce dernier chante seulement un titre et les amateurs ont droit à une version métal du titre I Don’t Care. Malheureusement pour le groupe, une fois que l’élément de curiosité est chose du passé, la majorité des amateurs iront voir ce qui se passe sur les autres scènes.

Même si la formation australienne Parkway Drive n’a que quarante-cinq minutes sur scène, les amateurs savent que cette prestation sera extrêmement intense. Afin de rendre justice à leur musique, ces derniers se poussent énergiquement dès les premières notes du titre Wild Eyes et cela s’intensifie au fur et à mesure que leur prestation progresse. Le chanteur Winston McCall est électrisant sur scène et interagit régulièrement avec la foule. Il n’aura pas besoin d’inciter ces derniers à sauter durant le titre Bottom Feeder, et il va sans dire que la sécurité en aura plein les bras avec les crowd surfers.

Bad Religion est un autre groupe qui n’en est pas à sa première présence à l’Amnesia Rockfest. Même si ces derniers sont bien accueillis par la foule, on voit que le groupe se concentre sur ses classiques tels I Want To Conquer The World, 21st Century (Digital Boy), Infected, Sorrow et American Jesus. Cela est bien entendu accompagné d’interlude à saveur politique, une recette qui a bien servi le groupe au fil des années, mais cette recette a plus en plus une sensation de déjà-vu. Les amateurs apprécient tout de même leur prestation, mais on sent qu’ils auraient aimé quelques nouveaux éléments.

Les amateurs se déplacent en grand nombre pour voir Bullet For My Valentine clore les festivités sur la scène Jägermeister. Ces derniers chanteront à pleins poumons avec Matt Tuck les paroles de titres Walking The Demon, Tears Don’t Fall et Scream Aim Fire avant de se déchainer dans d’énormes moshpits sur la pièce Don’t Need You.

Les amateurs attendent avec impatience la venue The Offspring afin d’entendre l’intégrale de l’album Ixnay On The Hombre. Contrairement à ce que plusieurs groupes ont fait dans leur situation, les musiciens jouent les titres dans le même ordre que sur l’album. Même si cela laisse peu de place à l’imagination, le résultat n’est pas aussi électrisant que prévu. C’est vrai que cet album n’est pas aussi connu qu’Americana joué en intégralité il y a deux ans, les amateurs semblent davantage en mode écoute qu’en mode démonstratif. Est-ce que les amateurs connaissent moins cet album ou sont-ils simplement devant la scène Budweiser afin d’avoir une bonne place pour le groupe principal? La réponse était peut-être le premier choix, car les amateurs ont démontré beaucoup plus d’énergie pendant les classiques tels Come Out And Play, Why Don’t You Get A Job?, The Kids Aren’t Alright et Self Esteem.

Pour cette douzième édition du festival, Alex Martel réunit son groupe Deadly Apples pour faire une première prestation en sept ans. Pour cette occasion, peu de festivaliers se déplacent devant la scène Headrush et préfèrent écouter leur musique d’une oreille distante tout en sécurisant leur place pour la formation principale. Ces derniers font le bon choix, car les musiciens sont très statiques sur scène et Alex interagit avec la foule qu’en toute fin de prestation afin d’expliquer le rôle du groupe dans l’histoire du festival et pour présenter les membres de son groupe.

C’est enfin le moment que les festivaliers attendent, il est minuit et le compte à rebours est commencé sur la scène Budweiser. Le spectacle s’entame avec le titre Ramm 4 et de nombreux feux d’artifice, au grand plaisir de la foule qui attendait ce moment avec impatience. Le titre Reise, Reise est un autre moment fort pour les amateurs, mais même si le côté théâtral est toujours aussi impressionnant, les amateurs n’ont pas la chance de voir le groupe dans toute sa splendeur et doit se contenter une prestation plus simpliste que par le passer. Le feu est toujours un élément présent, soit par des lance-flammes, une chaudière de lave ou des flammes jaillissantes près de la console de son, il manquait quelque chose afin d’avoir l’expérience complète d’un concert de Rammstein. Pour ce spectacle, la formation a centré leur sélection de titres sur l’album Mutter en jouant six titres de ce dernier, dont l’excellente Feur Frei! Comme à son habitude, Till interagit peu avec la foule, mais cette fois il fait une exception pour souligner l’anniversaire du guitariste Richard Zven Kruspe. Les amateurs seront les plus démonstratifs lors des titres Ich Will et Du Hast bien évidemment. La première journée de l’Amnesia Rockfest prend fin avec les titres Sonne, Amerika et Engel qui sont joués en rappel.

Photographe: Paul Blondé

Dubmatique + Taktika + Rymz et la Mifa Samedi 17 Juin @ Francofolies 2017 (Montréal)

Dernière journée aux Francofolies pour moi et elle commence par les québécois de Dubmatique et leur hip hop classique, “à l’ancienne”. J’ai aimé leur style simple à base de samples mais sans toute l’électronique que l’on retrouve beaucoup dans le rap plus moderne. Le public était également ravi de les voir avec une foule nombreuse et une excellente ambiance.

On change d’ambiance avec Charles Antoine Gosselin. Un chansonnier québécois comme on les aime avec sa guitare et sa belle voix. Il était accompagné pour l’occasion de nombreux musiciens ayant participé à l’enregistrement de son dernier album. La douceur de la musique remplit l’atmosphère et le public se laisse porter par le groupe. On se surprend à se dandiner lors des chansons un peu plus rapides.

Venait ensuite le spectacle surprise de la scène Ford qui était en fait le groupe Taktika. Ces derniers jouent un rap agrémenté d’un son un peu métal rappelant beaucoup de groupes des années 90 qui se sont essayés dans ce genre populaire. Pour moi, c’était la bonne surprise de la soirée. J’ai totalement été séduis par leur musique et me demande comment j’avais pu passer à côté. Le public suivait les incitations des chanteurs et bougeait bien. Un bon spectacle.

Le gros concert de la soirée était assuré par Rymz et la mifa. Malheureusement j’ai beaucoup moins accroché. Un rap un peu trop moderne pour moi, je n’ai pas réussi à rentrer dedans. Mais cela n’a pas empêché le public d’être à fond et de réagir à chaque chanson en reprenant les refrains en chœur. Car il faut le dire, Rymz sait occuper une scène et cela reste un concert intéressant à voir, surtout pour les fans dugenre.

Big Flo & Oli + Karim Ouellet + Fishbach Vendredi 16 Juin @ Francofolies 2017 (Montréal)

Pour le premier concert de la journée sur la scène Bell c’est le groupe Samuele qui se produisait. Et ce fut une belle découverte. leur musique folk/rock est bien construite et entraînante. Cela me donne envie de bouger. Et malgré les ennuis techniques nombreux, de l’eau étant tombée sur la scène pendant la journée, les musiciennes gardent leur sourire et en profitent pour échanger avec nous. Un bon début de soirée en douceur et poésie..

La suite se passe au Club Soda où Romeo Elvis x Le Motel assure la première partie de Big Flo & Oli. La salle est petite et les spectateurs nombreux. La salle se réchauffe vite et semble apprécier Romeo Elvis x Le Motel. La musique est un peu plus électronique et lente que ce que je pensais, mais cela n’était pas vraiment dérangeant donnant une bonne atmosphère.

Puis c’est devant une salle pleine que les toulousains Big Flo et Oli rentrent sur scène accompagnés de quelques musiciens. Ils mettent une énergie folle pour faire bouger leur public. Séparant la salle en deux, chacune conduite par un des rappeurs, pour “voir qui chante le plus fort”. Ça saute, aussi bien sur scène que dans le public. Les morceaux s’enchaînent bien et cela fait vraiment plaisir de voir un concert aussi animé.

La tête d’affiche de la soirée était Karim Ouellet. La musique pop de ce québécois est très rafraîchissante. Il y a le rythme, la mélodie et un côté rock vraiment très sympathique. Le public est entraîné dans l’univers du chanteur qui enchaîne ses titres.On notera la présence de plusieurs invités comme le rappeur français MHD. Les spectateurs reprennent en chœur les chansons et l’on sent bien que tout le monde passe un bon moment.

La suite se déroulait sur la scène Sirius  avec Fishbach. Je pense que cette scène était la plus “atmosphérique” de ce festival, et Fishbach continue sur cette lancée. Les français jouent une musique électronique/pop bien à eux avec un jeu de scène simple mais bien calculé. Le public est agréablement surpris par la qualité du groupe et j’entends beaucoup de compliments autour de moi, le groupe gagne à être plus connu.

La soirée se finissait pour moi avec Chocolat. Ces québécois jouent un rock psychédélique tantôt atmosphérique tantôt plus rapide. J’ai malheureusement trouve cela très inégal, certaines chansons m’ont fait bouger tout de suite alors que d’autres, je ne comprenais pas trop dans quel direction les musiciens allaient.  Si vous êtes adeptes du genre, cela vaut vraiment le coup d’y jeter une oreille.

Tiken Jah Fakoly + Les Cowboys Fringants Dimanche 18 mai 2017 @ Francofolies (Montréal)

Le grand événement de clôture des Francos a attiré beaucoup plus de gens que n’importe quel autre soir malgré la chaleur étouffante. Je n’ai pas vu autant de monde danser de tout le festival que pour le show de Tiken Jah Fakoly à la scène Ford – il faut dire que les beats reggae de ses chansons s’y prêtent très bien. Le chanteur d’origine ivoirienne a vraiment un aura de mystique et de calme avec ses dreads, sa façon de chanter et le grand boubou brun avec lequel il commença son spectacle. Accompagné de ses musiciens et de deux jolies backup vocalists, ils interprètent des succès comme Francafrique, Plus rien ne m’étonne, et font même un rappel avec Africa.

Le spectacle final est un grand classique favori: les Cowboys Fringants. Impossible que ça ne finisse pas en gros party avec cette gang là! Tous super dynamiques sur scène, autant les musiciens que le chanteur Karl Tremblay, accompagné des voix de tous les spectateurs. Les Cowboys ont enchaîné des favoris comme Bye Bye Lou, La Manifestation, et des morceaux plus slow comme Toune d’automne et Plus Rien presque sans aucune pause. La pluie tout au long du concert après la canicule et n’a fait que rafraîchir et augmenter le niveau d’énergie du public pour cette dernière soirée aux Francofolies. L’été se poursuit avec le Festival International de Jazz de Montréal, en attendant la programmation de l’année prochaine avec impatience!
 

Auteure & Photographe: Sophia Khmil

 

Sebastien Lacombe + Laurence Nerbonne + Barbagallo Jeudi 15 juin 2017 @ Francofolies (Montréal)

Une nouvelle journée commence aux Francofolies avec Sebastien Lacombe sur la scène Bell. Cet auteur, compositeur et interprète de talent était très heureux d’être sur scène et nous a livré une prestation de qualité. Sa musique aux tonalités parfois africaines, parfois plus rock, donne un résultat originale. On passe un bon moment et le sourire des musiciens est vraiment communicatif. Il aurait probablement mérité un public plus important et plus participatif.

C’était ensuite le tour de VioleTT Pi Solo dans la zone Coors Light. Il se présente seul sur scène, cela semble être une habitude dans cette zone plus intimiste, devant un public très dense. Ce que je retiendrai du concert sont les contrastes. La voix, pas forcément en adéquation avec le physique du barbu piercé , que j’imaginais plutôt jouer du métal. Les douces mélodies avec des paroles un peu crues mais pleines d’humour. Mais peut importe, cela fonctionne parfaitement. Etant particulièrement amateur de ce genre de chansons j’en redemande.

C’est sur cette bonne surprise que je me dirige vers le concert de Laurence Nerbonne. On change de style pour quelque chose de plus pop. Le moins que l’on puisse dire c’est que le spectacle est mis en avant. Une troupe de danseurs rejoint la chanteuse sur plusieurs chansons. Ensuite, c’est le rappeur Rymz qui arrive pour un morceau. Puis c’est finalement Yann Perreau qui viendra également faire un duo sur la scène. Rien que ça ! Le public répond présent et bouge au rythme de la musique qui n’est pas en reste. Je suis agréablement surpris par la qualité et l’homogénéité de l’ensemble digne de spectacles beaucoup plus gros. 

On change encore d’ambiance en passant sur la scène Ubraine où les belges de Caballero et JeanJass se produisent. Le public est présent en nombre et les artistes le prennent tout de suite à leur avantage en l’incitant à se rapprocher et bouger. L’énergie du duo est impressionnante. Ils bougent d’un coté à l’autre de la scène sans arrêt. Ils rappent comme si ils discutaient ajoutant un jeu de scène plaisant à regarder. Ce n’est malheureusement pas le genre de rap que je préfère mais je ne peux pas nier qu’ils savent mettre l’ambiance et c’est déjà beaucoup car cela a suffit à me faire rester plus longtemps que prévu.

Le dernier concert de la soirée était Barbagallo. Le toulousain nous emmène dans un univers que je qualifierai de rock un peu planant. Le chanteur est à la fois le batteur, chose peu commune. Cela joue malheureusement peut être dans le manque de mouvement sur la scène, dommage. Mais cela n’empêche pas d’apprécier la musique, qui bien qu’assez exigeante et complexe est parfaitement retranscrite. 

Auteur & Photographe: Thomas Courtois

Alpha Yaya Diallo + Bengale + La Conversion des Sauvages Mercredi 14 juin 2017 @ Francofolies (Montréal)

La soirée de mercredi aux Francofolies s’ouvrait pour moi avec Alpha Yaya Diallo. Un guitariste de talent jouant une musique mélangeant sonorités modernes et guinéennes traditionnelles, pays dont il est originaire. Sans soulever la foule, on sent une vraie émotion se dégager de ses chansons et on se surprend même à se déhancher au rythme des percussions. Une belle découverte, surtout pour les amateurs de belles mélodies à la guitare comme moi.

Je passe ensuite à la zone Coors Light pour le spectacle très intimiste de Guillaume Arsenault. Il commence en descendant directement de la scène et, sans micro ni instrument, joue un premier morceau a capela. Surprenant mais cela nous a mis dans l’ambiance du concert. Il retrouve ensuite sa guitare et enchaîne ses morceaux d’une grande douceur, sans artifices. Un repos agréable qui m’a transporté pendant une petite heure.

Je retrouvais ensuite les bordelais de Bengale sur la scène Sirius pour un peu de musique électronique. Je m’attendais à quelque chose de plutôt rythmé voire violent mais c’était en fait très posé, dans la parfaite continuité avec mes concerts précédents. Les artistes nous plongent dans une atmosphère dansante et n’hésitent pas à échanger avec le public. Au final sans être extraordinaire, leur prestation était plus que sympathique.

La suite pour moi se déroulait au Metropolis avec Élixir de Gumbo en première partie de Un air de famille. Le quatuor assez atypique au niveau de leurs instruments (un banjo, une guitare, une contrebasse et un autre instrument à cordes non identifié ), se produit dans le registre Folk et cela fonctionne bien. Les chansons nous ramènent sans problème à une ambiance de fête de village. On en redemande.

Et ça tombe bien car la musique folk, les gars et les filles de Un air de famille, connaissent très bien. Vous ne les connaissez pas ? Il s’agit en fait de la “fusion” des groupes Les Ogres de Barback et Les Hurlements d’Léo. L’énergie de la troupe est impressionnante, presque autant que leur nombre sur scène. Ils bougent dans tous les sens et on ne peut pas s’empêcher de faire de même. La variété et le nombre d’instruments donnent une musique avec énormément de tons différents et cela rajoute un vrai caractère aux chansons. C’est pour moi le genre de groupe àvoir absolument en live pour vraiment en profiter.

En attendant mon dernier concert de la soirée, la douce mélodie d’Alexandrie Alexandra m’attire vers la zone du Bal Pop que je n’avais pas encore visitée. Quel erreur ! Le groupe Le petit Orchestre Parisien est sur scène (comme tous les soirs de la semaine) et reprend des morceaux populaires à leur façon. Ils alternent entre les genres et on passe d’une polka à du Louise attaque sans transition. Juste génial. Mon seul regret, ne pas y être allé plus tôt.

Le “bal” se finit et c’est l’heure pour La Conversion des Sauvages sur la scène Ford. J’ai un peu de mal à accrocher à leur musique pop/rock un peu psychédélique mais cela ne semble pas être le cas de tout le monde. Et malgré mes premières réticences je me laisse emporter par la musique. Bref, du bon pop-rock pour finir une soirée en douceur.

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