Category: Festival Pause Guitare 2015

Festival Pause Guitare 2015 – Jour 4 @ Albi

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12 Juillet 2015 – C’est l’heure de la 4ème et dernière soirée sur la grande scène extérieure de Pratgraussals qui avait un gout très particulier vu que les organisateurs ont réussi l’exploit de faire venir à Albi pour l’une des deux dates françaises la star des années 70s : Bob Dylan. Ce gout très particulier d’excitation qui s’est au final vite transformé en déception sur tous les points.

L’homme au chapeau et au timbre de voix si particulier, qui a inspiré toute une génération de musiciens, semble avoir pris la grosse tête au fur et à mesure de l’avancement des âges et s’est transformé en véritable diva des temps modernes. Pour son confort personnel il fera interdire l’accès backstage à toutes personnes ne faisant pas partie de son staff ou de l’organisation direct du festival. Par la même occasion il réquisitionnera le frigo des agents de la sécurité qui semblerait-il n’ont pas besoin d’eau fraiche pour faire leur travail sous le cagnard albigeois.

Côté visuel, il fera également interdire toutes captations photos et vidéos aussi bien des fans, des pros que de l’organisation technique du festival. Pour le coup, ce soir le public avait intérêt à avoir des jumelles ou être proche de la scène pour apercevoir Bob Dylan vu la très faible luminosité sur scène et l’interdiction de retransmission du concert sur les écrans géants.

Coté prestation scénique, Bob Dylan a alterné les nombreux passages derrière son piano avec certains moments au centre de la scène derrières ses 4 micros, guitare à la main ou harmonica en bouche. Entre les morceaux le papi de la folk semblait errer comme une âme en peine sur la grande scène sans adresser un seul mot ni un seul geste à son public. Les fans qui sont venus d’un peu partout en Europe pour voir la légende n’auront même pas le droit à un « Merci » en fin de set.

Heureusement Bob Dylan s’est un peu réveillé au bout de 45 minutes de set et a poussé un peu plus sa voix qui est loin d’être celle d’autrefois. Le show a également été légèrement rattrapé par la qualité de la prestation des musiciens qui l’entourent. Dommage que son orchestre soit autant dans l’ombre de la star. Avec un niveau sonore très faible, on aura quand même réussi à reconnaitre quelques classiques de l’artiste comme Don’t Think Twice, It’s All Right, Ballad of a Thin Man ou All Along the Watchtower, qui étaient mélangés dans un amas de titres non identifiables.

A partir de ce soir, la légende du folk est tombée. Une bien grosse tristesse en guise de conclusion à cette 19ème édition du Festival Pause Guitare. Heureusement avant son passage sur scène on aura eu le droit à deux grosses prestations de Cali et de Hindi Zahra.

A toutes les éditions de Pause Guitare on a le droit à une grosse découverte ou révélation. Cette année c’est Hindi Zahra qui va nous la procurer. Accompagnée de deux guitaristes, un bassiste trompettiste, un batteur et un percussionniste, la chanteuse franco-marocaine nous a fait vibrer avec son chant en anglais et sur certains titres en berbère voir en français. Inspirée des grands noms de la folk, Hindi Zahra nous a charmés par sa simplicité et le mélange calme et groovy de ses morceaux. Malheureusement encore peu connue du public, l’audience n’était pas encore arrivée en nombre sur le site du festival pour apprécier son show réduit à 40 minutes.

Concernant Cali, sa prestation a été fidèle à ce qu’il nous propose depuis de nombreuses années. Cet homme au grand cœur a comme à son habitude traversé le public à de nombreuses reprises pour chanter certains titres sur, dans ou derrière la foule ainsi que sur l’estrade des PMR, et ce pour être toujours plus proche de ses fans. Il aura même participé à une demande en mariage hors de l’ordinaire sur C’est quand le bonheur entre 2 bénévoles du festival. Côté show, Cali est une pile électrique qui court partout et fait participer sans cesse le public. Pendant 1h de show il aura repris les principaux titres de son répertoire en laissant un peu de côté son dernier album L’Âge d’or beaucoup moins axé pour les festivals. Il gardera cet album pour les prestations en salle comme c’était le cas en début d’année au Bikini de Toulouse.

On se donne maintenant rendez-vous l’année prochaine pour la 20ème édition du Festival Pause Guitare qui promet encore une fois de nombreuses surprises.

Auteur & Photographe : Antony Chardon

Festival Pause Guitare 2015 – jour 3 @ Albi

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11 juillet 2015 – Nous entamons la cinquième soirée du Festival Pause Guitare. Le soleil a tardé à se lever aujourd’hui mais il est arrivé à temps pour le début des festivités.

19 h : Le norvégien Bjorn Berge ouvre le bal. Muni de sa guitare et de sa voix grave et puissante, le guitariste virtuose réussi petit à petit à rassembler la foule éparpillée autour de la scène. Sa présence charismatique soutenue par son talent de musicien semble conquérir le public qui commence à taper encore un peu timidement des mains. Bjorn Berge est bluffant et son énergie est communicative. Son set est impressionnant. Les amateurs de guitare ou de blues se régale ce soir !

20h30 : Changement de plateau, c’est au tour d’une star incontournable de la scène française de faire son apparition : Etienne Daho. La foule devant la scène grossit encore un peu plus. Accompagné de ses musiciens, Etienne Daho nous offre un set composé de chansons issues de son dernier album Diskönoir ainsi quelques un de ses plus grands tubes. Les spectateurs de tous âges chantent volontiers sur ses morceaux les plus connus. Beaucoup moins sur les autres. Le français est en forme ce soir et ne lésine pas en déhanchés sensuels saupoudrés de sa nonchalance habituelle.

22h : L’ambiance du festival monte d’un cran. Asaf Avidan ne va pas tarder à prendre place sur les planches et le public montre son impatience par rafale enthousiaste de sifflement ou de cris acclamant son nom.

Puis l’auteur-compositeur d’origine israélienne arrive enfin pour le plus grand plaisir des festivaliers. Vêtue en dandy sexy, il entame un set qui durera une heure et qu’on ne verra clairement pas passer. Sa prestation scénique est remarquable et captivante. Le corps du chanteur se tord et se désarticule au rythme des notes et émotions de ses compositions. Asaf Avidan devient l’incarnation de ses chansons. Ses performances vocales sont époustouflantes. Il joue volontiers avec le public en le faisant taper des mains, sauter ou chanter à même son micro. Pour l’occasion, il a appris une partie d’un de ses textes traduit en français et nous le récite de manière touchante. Peu après 23h, Asaf Avidan quitte la scène en nous expliquant (et en s’excusant presque) qu’il ne pourra y avoir de rappel pour laisser la place à Shaka Ponk. L’artiste s’éclipse en laissant un public survolté et excité.

23h45 : Les 7 membres du groupe Shaka Ponk investissent les lieux. De grand module blanc représentant les Lettres PONK ainsi qu’un écran géant décore le fond de la scène. Très rapidement, l’ambiance est surchauffée par le rythme pêchu et sur vitaminé de leur son. Au cœur de la foule, ça jump fort et dans tous les sens. Frah se jette comme à son habitude à plusieurs reprises dans la foule et essaie de chauffer toujours plus le public. Le show est bien orchestré, les vidéos projetés sont adaptées, mais on regrette un manque de complicité évidente entre les deux principaux chanteurs, Frah et Samaha ainsi que les logorrhées verbale de Frah, trop présente et n’apportant rien au spectacle. Si il ne fallait retenir qu’un moment de ce concert, je retiendrai sans hésitation la Battle de percussion entre Goz (le célèbre singe virtuel du groupe apparaissant sur l’écran géant) à la batterie et Ion (le batteur). Excellentissime !

Auteur : Marine Fort

Photographe : Antony Chardon

Festival Pause Guitare 2015 – Jour 2 @ Albi

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10 Juillet 2015 – C’est parti pour la seconde soirée sur la grande scène extérieure de Pratgraussals à Albi qui affichait déjà complet depuis plusieurs semaines. Sous un soleil de plomb, cette entame de soirée aura donné du fil à retorde à la sécurité et aux secouristes qui ont dû extraire et soigner des fans inconscients par dizaines, préférant s’agglutiner sur les barrières au lieu de prévoir les provisions d’eau et de nourriture nécessaire pour tenir le coup. Côté programmation avec la venue des Fréro Delavega, Soprano, Yannick Noah et Calogero, le Festival Pause Guitare a opté pour une soirée 100% française et très commerciale pour enregistrer l’affluence record du weekend avec 13 000 personnes présentes aussi bien enfants, ados, parents que personnes plus âgées.

A 19h, ce sont les Fréro Delavega, véritables stars montantes de la chanson française, qui ont ouvert le bal. Sur un scène assez chargé et orné d’un canapé en cuir (qui n’aura finalement pas pu être utilisé au vu du soleil intense), les 2 amis nous déroulent une set list classique reprenant la quasi intégralité de leur éponyme album déjà culte comme le titre Sweet Darling. T-shirt cintrés, sueurs, bronzage parfait, voix suaves et nombreux sourires, le combo y est total pour émoustiller l’intégralité de l’assemblé féminine et accumuler les cries hystériques des fans.

20h30, c’est au tour de l’idole des ados et des enfants de débuter son set entouré sur scène de rappeurs, danseurs et DJs. Contrairement à son show à Toulouse qui a marqué le début de sa nouvelle tournée, Soprano n’aura finalement pas fendu la foule ce soir pour faire son entrée depuis l’arrière du public, mais aura néanmoins conservé son masque blanc et son nez rouge sur le premier titre Le Clown. Le spectacle qui nous avait laissé un gout amer à Toulouse, est ce coup-ci plus carré et les interprétations du dernier album Cosmopolitanie sont mieux réussies. Le rappeur issu des Psy 4 de la Rime rendra de enthousiastes hommages au public de la région toulousaine et albigeoise pour leur accueilles toujours chaleureux. Un succès intégral pour Soprano qui aura créé la plus grosse ambiance de la soirée. Au vu de l’engouement du public et du vide qu’il laissera dans la base de loisir après son départ, on peut le considérer comme la personne qui aura le plus marqué cette 19ème édition du festival.

Changement de style et changement de public aux premiers rangs pour accueillir à 22h la personnalité préféré des français : Yannick Noah. L’ancien tennisman débute sa performance avec le tube La voix des sages qu’il fera chanter en chœur au public. Hormis sur les quelques titres cultes du chanteur comme Saga Africa et Métis(se)  ainsi que les reprises comme New York Avec toi de Téléphone qui seront repris par l’intégralité de l’assemblé, les titres moins connus du grand public ne fonctionnent pas autant qu’espéré. On est très vite déçu et on pensait avoir le droit à une musique plus festive et dansante. Dommage.

Il est 23h30, les familles venues pour Soprano ont déjà commencés à quitter Pause Guitare et la foule semble bien amoindrie pour accueillir Calogero. Cependant les 8000 personnes qui sont restées écouter l’artiste ont donné de la voix et poussé la chansonnette. Calogero va reprendre pendant 1h30 les grands classiques de son répertoire avec un enchainement grandiose de Face à la Mer (dont la partie rap de Passi est assurée par son guitariste) puis un En Apesanteur un peu remixé. On aura également le droit au très beau et très triste Un jour au mauvais endroit parlant du drame d’Échirolles dont il est originaire. L’interprète multi-instrumentaliste va au final nous délivrer un bon set pop-rock sans trop en faire mais en soignant sa communication avec le public. Cette soirée se termine sur une note plutôt positive pour les fans de rock même si on attend avec impatience le passage de Shaka Ponk le lendemain.

Auteur & Photographe : Antony Chardon

Festival Pause Guitare 2015 (Jour 1) @ Albi (France)

20150709-12FestivalPauseGuitare4059 juillet 2015 – C’est en ce beau mois de juillet 2015 que se déroule la 19ème édition du Festival Pause Guitare à Albi. La programmation s’étale du 6 au 12 juillet, et aujourd’hui, jeudi 9, c’est une soirée plutôt folk et rock qui nous attend. En effet, ce soir nous aurons l’occasion de voir Moriarty, Angus & Julia Stone, Status Quo ainsi que Charlie Winston sur la Grande Scène. Un programme plutôt sympathique.

C’est donc Moriarty qui ouvre les hostilités à 19h. Ce groupe franco-américain, dont le nom est un hommage à Dean Moriarty du roman Sur La Route, habitué des festivals revient ce soir pour défendre leur dernier album Epitaph. Inspirés par leurs nombreux voyages, les arts et leurs origines diverses, les artistes créent des compositions aux sonorités variées, folk, blues, bluegrass, rock, abordant le plus souvent le thème de l’au-delà. Le groupe va nous livrer un set de belle qualité, devant un public calme mais néanmoins attentif. La jolie Rosemary Standley nous envoûte avec sa voix puissante et si singulière sur des titres comme Little SadieLong Live the (D)evil ou Rambling Man. A ses côtés, les musiciens, Thomas Puéchavy, Stephan Zimmerli, Vincent TalpaertEric Dubessay et le comique Arthur B. Gillette (coiffé de son plumeau et vêtu de sa chemise retournée) assurent le show avec précision. Complicité, musicalité, beauté et humour, pour un agréable moment passé en compagnie de Moriarty.

20h20 c’est le duo australien Angus & Julia Stone qui prend maintenant le relais. De leur union musicale sont nés deux albums, puis en 2010 le frère et la sœur partent, chacun de leur côté. En 2014, le producteur Rick Rubin réussit à convaincre Angus et Julia de se réunir, un 3eme album éponyme, voit le jour et remporte un franc succès. Voici donc les Stone, ensemble et accompagnés de leurs musiciens. Le set démarre avec deux compo solo, It was Blue d’Angus et It’s All Okay de Julia.  D’un côté, le discret rocker caché sous sa barbe et affublé de son béret et de son t-shirt Metallica, de l’autre, la poupée blonde ondulant en mini jupe: à la fois contraires et complémentaires, le frère et la sœur nous séduiront, chacun à leur façon. Les titres Crash and Burn, For You ou encore Big Jet Plane seront interprétés pour notre plus grand plaisir. Même si la blondinette en fait parfois un peu trop avec sa sexy attitude (elle n’a clairement pas besoin de ça), il est clair que leur talent est indiscutable, leurs sublimes voix, particulières, résonnent et vous emportent. Le public se réveille un peu plus, les acclamations retentissent et les refrains sont entonnés par les fans. Le duo nous offrira également une cover lascive de You’re The One that I Want. Leur musique délicate, pleine de suavité s’infiltre dans vos oreilles, vous incitant à vous balancer et parfois même vous fait frissonner. Une très belle prestation offerte par Angus & Julia Stone et leurs musiciens.

Après la douceur de la folk c’est dans une ambiance un peu plus rock’n’roll et en compagnie de Status Quo que nous allons continuer la soirée. Créé en 1962 à Londres, ce groupe de boogie hard rock a réalisé pas moins de 30 albums dont Aquostic sorti l’an dernier. Il est 21h45, la nuit commence à tomber lorsque les vétérans made in England débarquent pour nous envoyer leur bon boogie-hard rock toujours aussi efficace en live. La foule qui s’est rassemblé devant la scène est majoritairement composée des fans de la 1ere heure, des fans qui, ce soir vont perdre quelques années et retrouver leur fougue d’antan. A tous deux 66 ans, Francis Rossi et Rick Parfitt, armés de leurs guitares ont toujours la pêche et vont nous envoyer des bons vieux morceaux comme Caroline, Rain, Little Lady ou Big Fat Mama. Dans le public ça chante, ça saute et ça se roule des patins! C’est clair, le rock’n’roll donne des ailes à certains et une nouvelle jeunesse à d’autres. Leon Cave nous offrira un chouette solo de batterie introduisant la célèbre In The Army Now, les “oh oh oh” résonnent sur le site Pratgraussals. Le joli jeu de light met bien en valeur le spectacle, le son est plutôt bon et tous les musiciens, Rossi, Parfitt, Cave, mais aussi Andy Brown et Rhino se donne à fond. Les papys attiseront la foule avec l’incontournable Whaterver you Want et clôtureront le show avec Rockin’ all Over the World. Un concert punchy qui aura fait régner la bonne humeur générale, merci à Status Quo pour ce moment 100% rock’n’roll.

Changement de style en cette fin de soirée, nous restons en territoire anglais avec Charlie Winston. Cet auteur compositeur et interprète vient de donner naissance à son 3ème album nommé Curio City dont on connait déjà le titre Lately. 23h15, l’artiste débarque sous les applaudissement du public, guitare sèche à la main il lance les premiers accords d’Evening Comes. “Est-ce que ça va Albi ?”, Charlie Winston aime clairement son public et fera l’effort de parler en français aussi bien que possible tout au long du concert. Les sonorités electro-pop de Lately retentissent et le public s’anime, un style auquel je n’adhère pas particulièrement mais qui reçoit un bon accueil en live. On repasse à sa pop-folk avec Truth et Wilderness, on frappe dans les mains, la foule se chauffe, et l’artiste tombe la veste de son magnifique (ou pas) costume aux motifs baroques. Attention mesdames ! Charlie va entraîner son public à reprendre en chœurs le refrain de Rockin’ in The Suburbs puis enchaînera avec Hello Alone avant d’aller se mêler à la foule durant In Your Hands. Les filles sont comme des folles, quel showman ! Sur scène, ses musiciens en costume bleu pétrole, se donnent à fond; le claviériste en particulier semble presque en transe. Que l’on aime ou pas la pop-folk-electro de Charlie Winston il faut reconnaître qu’il a un joli grain de voix et un talent de showman indéniable. L’artiste fera danser, chanter et crier la foule, n’omettant pas de jouer Like a Hobo, le titre qui lui a fait gagner le cœur des français.

Une soirée sympathique en compagnie de ces artistes, une édition de Pause Guitare qui démarre sur les chapeaux de roue avec une organisation au poil.

Auteur : Fanny Dudognon

Photographe : Antony Chardon

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