Jeudi 5 juillet 2018 – C’est parti pour la 22ème édition du Festival Pause Guitare ! Toujours établi sur la base de loisirs de Pratgraussals, la configuration du site est différente cette année. La scène principale a été déplacée et des places assises en gradins ont été installées en face.

Le ciel est couvert pour l’arrivée de Matmatah qui va ouvrir la soirée. Et en bons bretons, ils nous ont amenés la pluie… Après seulement 2 morceaux, le concert est interrompu pour des raisons de sécurité évidentes, les techniciens doivent balayer pour éliminer le trop plein d’eau sur la scène. Averse d’une dizaine de minutes et le live reprend de plus belle ! Ils plaisantent sur le fait qu’il pleuve à chacun de leurs passages dans le sud ! Mais finalement, comme si de rien n’était le public se rapproche, ravi de reprendre en cœur Lambé en Dio ou Emma. Une prestation pleine d’énergie pour démarrer la soirée avec en prime un concours de t-shirt mouillé !

20h45 ; c’est au tour de Bernard Lavilliers, très attendu ce soir, d’assurer le show. Il débute avec Stand the Ghetto titre bien connu pour ses notes reggae. Très engagé, il prend la parole pour évoquer les très nombreuses injustices dans notre société. Il parle un peu trop à mon goût et je décroche rapidement. Son set mêle avec talent des rythmes reggae, rock, un peu de bossa, le tout arrosé de chansons à texte. On the Toad Again sera bien sûr chanté sur tout le site, il a été acclamé par les albigeois !

22h30, l’immense Carlos Santana arrive sur scène avec son groupe, une splendide guitare dorée entre les mains. Le mexicain démarre avec Oye Como Va, les sonorités afro réchauffent le public déjà sous le charme, pendant que sont diffusées des vidéos de danses traditionnelles sur les écrans en arrière de scène. Le live est tout simplement hypnotisant, même pour les novices comme moi. La maîtrise de son instrument fétiche est impressionnante, superbe !
Par la suite, Maria Maria donne un autre coup de peps, tout le monde ondule des épaules et du bassin. Vers la fin du set, 2 enfants sont invités sur scène pour jouer des maracas, juste avant la présentation du groupe. À ma grande surprise, cet immense artiste semble très humble et discret, laissant la vedette à ses 2 chanteurs et à ses musiciens. Le temps s’est arrêté ce soir à Albi !

Pour terminer cette douce soirée, les organisateurs nous ont concoctés cette année une petite nouveauté. La troupe des Plasticiens Volants vont nous émerveiller durant une heure avec leurs immenses structures gonflables ! Ce sont donc des planètes, un génie sorti de sa lampe, une sirène et bien d’autres qui vont survoler la fosse ! Un spectacle tout en légèreté et en poésie, très agréable pour clore mais qui malheureusement aurait mérité un peu plus de luminosité.

Malgré cette soirée plus que réussie, nous noterons un seul gros point négatif. Il y avait énormément de monde pour cette première journée (un peu plus de 16 000 personnes) et la nouvelle configuration du site a créé une espèce de concentration sur le côté gauche de la scène. Il était très difficile de circuler, phénomène grandement accentué par la boue. On notera également l’attente interminable pour entrer sur le site du festival et les parkings impraticables qui ont créé d’énormes embouteillages dans Albi (entre 1 à 2 h d’attente sans être assuré de trouver une place de parking).

Auteure : Jenny Pukas

Photographe : Antony Chardon