Après avoir assuré près de 80 dates aux quatres coins du globe en 2022, Conor Oberst et sa bande reviennent cet automne en sol nord américain pour conclure leur tournée mondiale. Les fans montréalais de Bright Eyes ont ainsi eu la chance de les voir au Théâtre Corona le 10 novembre dernier, après plus d’une dizaine d’années d’absence.

Si c’est leur nouvel album Down in the Weeds, Where the World Once Was qui marquait la fin de leur hiatus lors de sa sortie en 2020, la tournée en elle-même se veut davantage être une célébration de l’ensemble de la discographie du groupe, et de son héritage plus global. La promotion de leur dernier opus passait résolument au second plan.

Ce parti pris était bien loin de déplaire à un public visiblement ravi d’entendre à nouveau la formation interpréter ses plus gros succès (et tout particulièrement les compositions les plus touchantes de I’m Wide Awake, It’s Morning), le tout baigné dans une douce lumière rouge et bleue qui finissait d’instaurer une ambiance parfaitement appropriée au folk rock résolument emo propre à la formation du Midwest.

Dans la même veine, mention spéciale à la première partie de Hurray for the Riff Raff, projet musical porté par l’artiste new-yorkaise Alynda Segarra, dont les compositions, les sonorités et même le timbre de voix si particulier épousaient parfaitement l’univers musical de Bright Eyes tout en se démarquant par son originalité. Très belle découverte.

Journaliste: Jérémie Picard

Crédit photo: Bright Eyes