La formation finlandaise Beast In Black revenait en Amérique en tant que tête d’affiche pour la toute première fois et ils amenaient avec eux le groupe Dance With The Dead lors de leur passage au Club Soda

Avec la belle température, on pouvait voir les amateurs se masser devant les portes du Club Soda et ils attendaient avec impatience leur ouverture afin de retrouver leur endroit de prédilections pour voir ce concert. 

Il y a bien entendu beaucoup de gens lorsque Dance With The Dead débute leur prestation au style électronique avec les pièces Go!, Sledge et Scar. Justin Pointer (synthétiseur/guitare) et Tony Kim (guitare) sont très énergiques sur scènes, mais ils interagissent peu avec les amateurs.  Leur son est un peu trop axé sur les basses et ces dernières saturent par moment. Les plus jeunes dans la foule semblent apprécier ce style musical, mais je trouve que toutes leurs pièces se ressemblent trop et j’ai l’impression de me retrouver davantage dans un Rave que dans un concert. 

Plus le groupe avance dans leur prestation, plus les amateurs sont participatifs et ils se poussent légèrement pendant la seconde moitié de leur concert. Le batteur John Terry martèle puissamment sa batterie comme si sa vie en dépendait, mais cela ne se transmet pas vraiment à la foule. Tony demande aux amateurs de faire un circle pit vers la fin de leur prestation, mais cela ne dure que quelques instants avant que les amateurs recommencent à se pousser amicalement au rythme de la musique. 

Maintenant que le festival instrumental est terminé, les amateurs n’ont pas besoin d’attendre trop longtemps avant de voir Beast In Black arriver sur scène. Il n’est pas surprenant de voir que la soirée est à guichet fermé et que les amateurs se mettent à chanter à pleins poumons avec Yannis Papadopoulos dès Blade Runner, la première pièce de leur prestation. Comme lors de leur dernier passage, la formation pige équitablement dans leurs trois albums et offre une musique centrée sur les guitares avec des accents de claviers. On remarque immédiatement Cindy et Mindy, les deux bustes de femmes qui sont de chaque côté de la batterie d’Atte Palokangas. Cela rapproche encore plus leur musique des dessins animés japonais qu’ils aiment tant. 

Comme on doit s’y attendre, les chorégraphies sont nombreuses et très clichées entre les guitaristes Anton Kabanen, Kasperi Heikkinen ainsi que le bassiste Máté Molnár, mais elles toujours appréciées par les amateurs. Kasperi est celui de ces trois qui interagit le plus avec les amateurs tout au long de la soirée et il pose même pour les photographes en début de prestation. On remarque cependant que Yannis a un peu de difficulté par moment avec les passages aigus. L’enchainement des titres Moonlight Rendezvous, Crazy, Mad, Insane et Sweet True Lies est tout simplement magique et les amateurs donneront tout ce qu’ils ont pendant ces pièces. On retrouvera même une joueuse de keytar sur scène pendant Crazy, Mad, Insane. On peut voir que les musiciens avaient un plaisir fou sur scène et ils ne pouvaient croire à quel point l’atmosphère était survoltée. Les amateurs surprennent encore le groupe avec leur débordement d’enthousiasme durant Blind And Frozen. Ces derniers chantent rapidement le traditionnel Ole Ole Ole avant même que le groupe retourne en coulisse. Ils reviendront rapidement pour jouer Cry Out For A Hero avant d’enchainer avec l’excellente One Night In Tokyo. Les amateurs chantent haut et fort encore une fois avec Yannis durant le refrain alors que Kasperi va s’aventurer dans l’espace de sécurité pendant son solo de guitare. La soirée prend donc fin avec End Of The World et le groupe est encore une fois surpris par l’enthousiasme des amateurs. Ce qui fera dire aux musiciens que les amateurs de Montréal étaient les meilleurs de la tournée jusqu’à présent et qu’ils reviendront dans la métropole dans un avenir rapproché.  

Journaliste: Albert Lamoureux

Crédit photo: Beast in Black