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31 mars 2013 – Il n’est que 21 heures et déjà, quelques minutes seulement après l’ouverture des portes, nous foulons le dance floor du Palais des Congrès. Les locaux Mike McCarthy et Project Offset s’affairent tranquillement à mettre en place l’ambiance de la soirée, augmentant leur énergie au fur et à mesure que les fêtards font leur apparition sur la piste. Aux douze coups de minuit, le duo allemand Cosmic Gate prend le contrôle de la salle trance. Un set très classique et prévisible de leur part, mais parsemé de morceaux mémorables tels que Exploration of Space et Fire Wire qui installent indéniablement un sourire aux lèvres à leur écoute.. La performance de la vocaliste australienne Emma Hewitt s’est incorporée parfaitement à leur set, sa voix étant tout aussi resplendissante que sa personne.  Il est maintenant 2 heures et la salle est remplie à craquer, tout le monde attendant avec impatience l’apparition du DJ numéro 1 au monde, Armin Van Buuren. Dès son arrivée sur scène, l’énergie atteint un tout autre niveau. Commençant son set avec Omnia – The Light, il joue un set typique de trance vocal pour lequel il est reconnu. Finalement, il entame un style plus sombre lors de sa dernière heure afin de terminer sa prestation sur une note forte.

Le moment le plus anticipé de la soirée est enfin arrivé. Deux des plus grands DJs trance de l’histoire se sont unis afin de former un nouveau groupe : New World Punx. Les deux DJs en question, Markus Schulz et Ferry Corsten, ont originalement un style disctinct l’un de l’autre Ils réussissent pourtant à trouver un point milieu entre les mélodies de Ferry et les sons dark et banging de Markus pour leur performance conjointe. Ils commencent leur set sur leur collaboration Loops & Tings, un rework du classique de Jens du même nom. Leur style haut en énergie est parfait pour des évènements tel que le Bal en Blanc, où le public a besoin de cette dynamique afin de les garder en mouvement jusqu’aux petites heures du matin.

Nous avons fait un tour dans la salle house afin de voir l’entrée sur scène de l’ancien numéro 1, David Guetta. Une foule en furie attend avec impatience l’apparition du dj français tout en chantant un “GUETTA, GUETTA” au plus fort de leur poumons. Ce dernier ne perd aucune seconde et commence son set sur une touche si forte, qu’on aurait cru être dans la salle trance. Le DJ booth dans lequel il se trouve commence alors à tourner, permettant à tous les fans se retrouvant des quatre bords du cube de voir l’artiste en action. Cette scène spéciale, conçu par Moment Factory, est en plein centre de la salle et fait changement des scènes se retrouvant à l’avant de la salle. C’est par contre pour cette formule que la firme montréalaise a opté pour la salle trance, c’est-à-dire une table entourée de lumière et laser avec une toile à projection allant du plancher jusqu’au plafond ainsi que de bord en bord de la salle. Malheureusement, nous n’avons pu écouter entendre la prestation musicale de Calvin Harris et de Peter Rauhofer, mais avons cependant entendu que de bons commentaires à leur endroit! Ils ont su satisfaire leurs fans et les amateurs de House, sans nul doute!

Par la suite, c’est Nicole Moudaber qui prend le contrôle de la salle principale alors que l’on embarque dans la passe techno de la nuit. Nicole continue à nous impressionner en faisant ce qu’elle fait le mieux, soit créer une atmosphère qui ne cesse de monter en énergie du début à la fin de son set. En effet, peu de DJs peuvent se vanter de savoir créer des build-ups comme Moudaber. Nous aurions pourtant préféré entendre quelques chansons plus distinctives ici et là afin de faire un peu changement, mais dans un set qui ne dure que deux heures et quart, il est assez difficile de le faire. Un moment clé de son set fut lorsqu’elle joua le rework de Adam Beyer  de Ben Sims – I Wanna Go Back. Une chanson qui, selon elle, ne sera jamais ”released”.

Nous avons par la suite eu droit à un set live de la part de Shaded de L.A. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre de la part de ce jeune DJ, mais ce que nous avons entendu nous a réellement impressionnés. Travaillant beaucoup les sons dans ses compositions, il nous rappelle Richie Hawtin, le fameux DJ de Détroit reconnu pour son originalité sur scène. Sa musique étant très difficile à décrire, je suggère à tout le monde d’aller écouter Shaded – Be My Binge afin de vous donner une idée de son style musical hors du commun.

C’était le légendaire Dubfire qui ferma le bal du côté de la salle principale cette année. Une première apparition au Bal en Blanc pour le DJ iranien depuis qu’il ne forme plus le duo Deep Dish avec son acolyte Sharam. Il était sans contredit le plus solide de la soirée, réussissant à nous faire danser jusqu’à la toute fin.Nous nous arrêtions constamment pour nous dire “Mais qu’est ce que c’est que ce son”. Un des moments mémorables de son set fut lorsqu’il joua Maetrik – The Poem ainsi que Jupiter Jazz – Shake It Mama. Vraiment, un artiste dans tous les sens du terme qu’on aimerait ravoir plus souvent à Montréal.

Somme toute, la 19e édition du Bal en Blanc fut la meilleure des trois dernières années, entre autres grâce à une attention particulière au lineup de qualité, satisfaisant pour la première depuis longtemps les fans de techno.

Auteur : Michael Chidiac

Photographes : Michael Chidiac & Paul Blondé

Pour en savoir plus : Mike McCarthy, Project Offset, Emma Hewitt, Cosmic Gate, Markus Schulz, Ferry Corsten, David Guetta, Calvin Harris, Nicole Moudaber, Dubfire