Incoming: Aborted @ Le Metronum (Toulouse)
SPM Prod vous convie au Metronum le 10 décembre afin de venir vous défouler une dernière fois avant les fêtes. Pour l’occasion, ils vous proposent un petit tour en enfer en compagnie de quatre groupes de death metal. Le groupe suédois Miasmal, les américains Exhumed puis Origin. Enfin la tête d’affiche mettra à l’honneur le doux son du brutal death belge avec Aborted.
C’est le dernier concert SPM Prod pour 2014, alors venez nombreux et pensez dès à présent à prendre vos billets.
Billetterie : http://www.digitick.com
Crédit photo: SPM Prod
Auteur : Fanny Dudognon
Peter Gabriel @ Le Zenith (Toulouse)
16 Novembre 2014 – Dimanche pluvieux, dimanche heureux ? En tout cas à 19h, nous pénétrons dans un Zénith plein à craquer. Les toulousains se sont rassemblés en nombre car ce soir, c’est un grand Monsieur qui se produit à Toulouse. En effet, l’ex-membre fondateur de Genesis, Peter Gabriel, nous rend visite à l’occasion de sa tournée So live. L’album So sorti en 1987 a permis au chanteur de devenir une star mondialement connue et admirée. Afin de célébrer comme il se doit les 25 ans de ce gros succès, l’anglais a rassemblé la formation mythique de l’époque : Manu Katché (batterie), Tony Levin (basse) et David Rhodes (guitare).
Ce sont les deux choristes de Peter Gabriel qui ouvrent le spectacle un peu avant 19h. Les deux suédoises s’installent à l’avant de la scène, chacune accompagnée de son instrument.La blonde, Linnéa Olsson munie se sont violoncelle et la brune, Jennie Abrahamson jouant du piano et du xylophone électronique. Les jeunes femmes nous font découvrir leur musique et leurs voix, parfois à deux comme avec Hard To Come By et la sublime Snowstorm mais aussi à tour de rôle. Linnéa nous offre une très belle prestation sur Giddy Up !, une chanson prenante et pleine de douceur. Jennie à une voix qui se rapproche par moment de celle de Kate Bush, claire et puissante à la fois. Deux femmes, deux univers. Une belle première partie avec de vraies artistes aux superbes voix qui se terminera vers 19h20. A découvrir plus amplement à la maison.
Il faudra un petit moment pour que les techniciens achèvent l’installation de la salle. A 19h40, les lumières restent allumées et Peter Gabriel s’installe devant son piano chaleureusement accueilli par le public. C’est en toute simplicité et avec beaucoup d’application qu’il s’adresse à nous en français afin de nous présenter le “menu” de ce soir. En effet, il va nous servir une entrée avec des titres en acoustique, un plat plus électrique et un dessert riche en émotion. Peter nous dit : “un ami me disait que dans le futur, la beauté se nicherait dans l’imperfection et je vous promet beaucoup de beauté ce soir”. Alors place au show, place effectivement à beaucoup de beauté. Le set démarre donc sur un nouveau morceau Daddy Long legs, version piano/voix et contrebasse. L’ensemble du groupe fait son apparition sur Come Talk to me, et une chose est sûre, à 64 ans ce grand Monsieur n’a rien perdu de sa voix ! Bien au contraire, avec le temps elle s’est même bonifiée pour le plus grand plaisir de mes oreilles. Le rythme s’accélère lorsque retentissent les premières notes de Shock The Monkey subtilement remise au gôut du jour, le refrain est repris en chœur par le public. C’est au beau milieu de Family Snapshot que les lumières s’éteignent et que la scène s’embrase. Les tubes vont s’enchaîner : Secret World, No Self Control, Solsburry Hill, le tout est brillamment mis en valeur par un show lumineux resplendissant. Techniciens sur nacelles, projecteurs, spots robotisés, écrans géants, caméras et énorme structure lumineuse, tout est là pour nous éblouir. Vient enfin Red Rain, premier titre de So, on entre dans le vif du sujet. Les musiciens sont au top, Manu Katché, frappe le rythme avec décontraction. David Sancious tout sourire, papillonne entre clavier, accordéon, guitare… David Rhodes s’amuse sur sa guitare, et Tony Levin nous guide avec sa rythmique à la fois rock et groovy. Viendront ensuite les tubes interplanétaires Sledghammer et Don’t Give up en duo avec Jennie. Les spectateurs, en famille, en couple, entre amis, sont venus nombreux et semblent heureux d’être ici, chantant et dansant tous ensemble. Moment d’émotion durant Mercy Street, Peter Gabriel s’allonge au centre d’une spirale. Sans prétention il se laisse aller sur cette doucereuse mélodie, emportant chacun de nous avec sa sublime voix, ce timbre si particulier. Pendant un instant le temps s’est arrêté. Revenons à la réalité, le groupe nous réveille avec le très funky Big Time avant de mettre le feu au Zénith pour l’envolée finale. La scène se transforme alors en arc-en-ciel, les couleurs de la tolérance, un message fort véhiculé dans In Your Eyes succédée par The Tower That Ate People. A la fin de ce morceau très rock, Peter est englouti par la structure cylindrique accrochée au plafond qui dévoilera une magnifique torsade lumineuse. Une composition éblouissante. Enfin, le concert se termine par un hommage aux militants disparus et plus particulièrement à Stephan Biko tué en 1977. C’est sur l’image d’un Zénith rempli de poings levés par un public chantant Biko à l’unisson que s’achève ce concert mémorable.
Deux heures de show que je n’ai pas vu passer, aveuglée par la beauté du spectacle et impressionnée par ce Monsieur, ce grand artiste si humble à la voix d’or qui à bercé mon enfance. Félicitations à tous les musiciens et techniciens qui ont vraiment fait un travail remarquable, et bien sûr, à Peter Gabriel qui à su orchestrer ce spectacle d’une main de maître. C’est les yeux remplis d’étoiles et les oreilles pleines de grâce que je quitte le Zénith de Toulouse.
Photographe: Antony Chardon
Auteur: Fanny Dudognon
Shaka Ponk @ Le Zenith de Toulouse
14 novembre 2014 – Ce soir, je me rends au Zenith de Toulouse pour assister au concert de Shaka Ponk. La pluie et les bouchons auront sans doute retardé bon nombre d’entre nous mais la populace est motivée. En effet, un peu avant 20h, la file est encore longue dehors, il faudra donc patienter.
A 20h15 j’arrive enfin dans une salle bondée, le premier groupe, What about your Mom ? est déjà en place depuis 15 bonnes minutes. Ces parisiens forment depuis 2012 un trio rock’n’roll mêlant la chaleur du blues avec un son parfois un peu plus grunge. Le morceau qui débute à ce moment là est leur reprise punchy de Harder Better Faster Stronger des Daft Punk, qui fait son effet auprès de la foule. Un public assez jeune qui saute et chante en chœur avec le chanteur. Brice, Xavier et Franck partageront avec nous d’autres morceaux comme I Wanna B in Ur Sex et Ooh, ça groove, ça rock ! Une ondée d’énergie sur scène qui s’est très vite répandue parmi les 11000 personnes présentes ce soir. Belle voix, guitare grésillante, basse funky et rythmes entraînants, une recette efficace qui aura conquis les spectateurs, déjà bien chauds en ce début de soirée. A revoir !
Le changement de plateau durera une petite trentaine de minutes. Shaka Ponk est formé en 2004 par une bande de potes, leur musique novatrice est inspirée par différents courants musicaux : punk, rock, électro, funk ou encore hip-hop . Aujourd’hui le groupe est composé de 7 membres : Frah et Samaha Sam (chant), Mandris (basse), Cyril (guitare), Steve (claviers et samples), Ion (batterie) sans oublier la mascotte, le singe Goz. Ce soir, le groupe revient nous faire découvrir les deux albums sortis cette année : The White Pixel Ape et The Black Pixel Ape. A 21h les lumières s’éteignent sous les clameurs du public. PONK est la base du décor, une structure géométrique blanche organisée sur différents niveaux. A l’intérieur de la lettre O se trouve l’écran central ou seront diffusées les animations synchronisée avec le show. Une violoncelliste virtuelle se matérialise à l’écran jouant les premières notes d’introduction. Cette douce mélodie permet aux musiciens de se mettre en place, tous vêtus de blanc, le rythme s’accélère progressivement faisant monter la pression dans la salle. Goz apparaît alors sur les premières notes de Black Listed – Palam pam pam pam pam palala – Frah et Samaha arrivent à leur tour. Un rythme punk qui enflamme la fausse du Zenith. S’en suivront, Wanna Get Free, Twisted Mind, Come one Cama, Story of My Life, Sex Ball… Rock, punk, electro.. des titres qui bougent pour faire danser la foule. Visuellement c’est vraiment génial, tout est parfaitement calibré pour que le monde virtuel soit en totale synchronisation avec le réel. Un spectacle éblouissant pour les petits comme pour les grands, le public de ce soir n’a d’ailleurs pas d’âge tant il est varié. Côté musique j’ai trouvé que cela manquait de peps, la batterie était très présente mais il manquait un petit quelque chose pour que je puisse rentrer dedans. Néanmoins, ça s’agite dans la fosse, ça saute et ça crie, on voit où sont les vrais Monkeys ! Shaka ponk va ensuite calmer légèrement le jeu avec un titre de l’album The White Pixel Ape : Scarify, aux sonorités plus électroniques et plus lentes. Cependant, je l’ai trouvé beaucoup plus prenant, la musique était vraiment mise en valeur et la performance scénique était au top avec danse et images impeccablement coordonnées. C’est maintenant l’heure de la Battle Ion vs Goz, l’impressionnant Monkey virtuel prendre place derrière sa batterie provoquant Ion. Ils vont se livrer un duel endiablé qui mettra le Zénith en ébullition avant d’enchaîner des tubes comme : I’m Picky, Te Gusta Me, My Name Is Stain. Pendant le show, le chanteur a demandé à la foule de s’écarter, je pensais qu’il allait descendre au milieu comme à son habitude. Que nenni ! Frah fait un signe, invitant les gens à se foncer dedans – un Wall of Death dans notre langage métalleux – et dit « Pogo ! ». Ce public là n’a pas l’habitude et n’a pas vraiment compris, ce fut un peu raté mais je me suis bien marré à peine bousculée par ce léger mouvement dans une fosse pourtant pleine. Shaka Ponk achèvera son set avec 6xLove suivit d’un dernier rappel sur Morir Cantando. Dans l’ensemble, le groupe à livré une bonne énergie dans une salle comble et devant un public réceptif. Pour ma part, j’ai trouvé ça un tantinet mou malgré l’énorme prestation visuelle. Peut être un peu trop ? On regarde, presque plus, le décor que le groupe lui-même. J’apprécierai peut être davantage une prestation dans une salle plus intimiste.
Plus de deux heures de spectacle quand même, il faut le faire ! Bravo Shaka Ponk ! Et bravo aussi aux membres de What About Your Mom ? qui ont su chauffer les 11000 personnes venues principalement pour Shaka Ponk, une tâche plutôt difficile mais relevée avec brio.
Photographe : Antony Chardon
Auteur: Fanny Dudognon
Incoming : Kreator @ Le Bikini (Toulouse)
Le mois de décembre commence très fort avec une programmation monstrueuse organisée par SPM Prod. En effet, accrochez vos ceintures et préparez vous à une destruction massive du Bikini avec la présence de deux groupes cultes de la scène extrême. Un duel Thrash/Death avec Kreator et Arch Enemy. Les allemands de Kreator sont des habitués de la scène Française et étaient encore présents lors de l’édition du Hellfest 2013. Ce qui n’est pas le cas des suédois qui reviennent aujourd’hui avec du sang neuf, une nouvelle chanteuse Alissa White-Gluz et un nouvel excellent album War Eternal.
Il reste encore des places mais dépêchez-vous car en ce moment les affiches SPM Prod remplissent les salles. Rendez-vous donc le 1 décembre au Bikini.
Billetterie: http://www.digitick.com
Crédit Photo: SPM Prod
Auteur: Fanny Dudognon
Incoming: Epica @ Le Bikini (Toulouse)
Le 3 décembre prochain, le Bikini recevra un groupe de metal symphonique habitué des salles toulousaines : Epica. Le groupe est de passage chez nous à chaque sortie d’album et cette année ils ne dérogent pas à la règle puisqu’ils viendront nous présenter leur nouveau bébé : The Quantum Enigma. Les néerlandais seront pour l’occasion accompagnés du groupe anglais de power speed DragonForce ainsi que des frenchy de Dagoba. Un bel assortiment qui permettra d’éviter la monotonie et de satisfaire tous les goûts.
Pensez à réserver vos places pour ce show organisé au Bikini le mercredi 3 décembre.
Billetterie: http://www.digitick.com
Crédit Photo: Epica
Auteur: Fanny Dudognon
Ez3kiel @ Le Bikini (Toulouse)
05 novembre 2014 – C’est sous la pluie que nous nous rendons au Bikini pour une soirée au son synthétique et au sang français, avec Ez3kiel et Dorian & The Dawn Riders en guise d’ouverture.
20h30, la salle est plutôt vide lorsque la première partie démarre. Steve alias Dorian & The Dawn Riders prend place au centre de la scène avec son clavier, son micro et sa guitare électrique. Dorian, en référence à Dorian Gray d’Oscar Wilde et Dawn Rider c’est le titre d’un film de 1935 avec John Wayne. Curieux mélange d’inspirations donnant naissance à une musique étrange où se mêlent percussions tribales, son planant et voix éthérée. Le show débute avec le titre Meïr de son EP éponyme, étayé par le clip projeté sur la toile de fond. Le jeune homme est dans sa bulle, plutôt réservé sur scène, chuchotant, le peu de fois où il s’adressera au public. Son univers psychédélique et sa pop aérienne ne m’ont pas touché, peut être à cause du manque d’interaction. The Night In The Ocean est toutefois un morceau intéressant, une mélodie apaisante et un rythme prenant qui m’a convaincue hors live. Le public applaudit timidement la prestation qui aura duré une trentaine de minutes.
Changement de décor, il faudra attendre 21h30 pour que la pénombre s’installe à nouveau et que les 3 membres d’Ez3kiel prennent place. Formé en 1991, produisant des sons trip-hop, électro, dub parfois rock, le groupe, vient de passer 4 ans à écumer les salles, accompagné d’instruments classiques pour la Naphtaline Orchestra et Extended. Ils sont de retour avec LUX, se reconnectant à leurs racines électro. Ez3kiel est connu pour associer musique et visuel, créant des ambiances magiques sur scène. Aujourd’hui Yan Nguema, l’un des fondateurs et ex bassiste se consacre aux effets graphiques. Joan Guillon est aux machines, claviers et guitare, Stéphane Babiaud à la batterie et Sylvain Joubert à la basse.
Lorsque le show commence on sait que l’on va voyager, un voyage extraordinaire dans l’univers fantasmagorique d’Ez3kiel. Excursion musicale et visuelle peaufinée dans les moindres détails, chaque morceau est accompagné d’un jeu de lumière époustouflant. Le Magic Screen est composé de 48 projecteurs rotatifs permettant de multiples variations lumineuses et projections lasers, retournés ils servent d’écran de projection. Ce concept ultra moderne et novateur, nous permet de voir un spectacle à couper le souffle, presque irréel. Les styles s’entremêlent, nous sommes au cœur d’une exploration sensorielle et émotionnelle. L’obscurité : effluves électroniques et rythmes acerbes fusionnent dans Born in Valhalla, Zero gravity et Dead In Valhalla. L’immensité et la rêverie: on s’échappe un instant lorsqu’on entend les sublimes ballades au mélodies aériennes: L’œil du Cyclone et Anonymous. L’Etincellement : nous aurons un véritable feu d’artifice sur Lux, Stéphane s’éclate sur sa batterie, en totale synchronisation avec les lumières, offrant un show éblouissant. Le public est emporté par la magie des quatre envoûteurs d’un nouveau millénaire. Ez3kiel jouera aussi des anciens morceaux comme Volfoni’s Revenge, Adamantium sans oublier le très attendu et excellent titre Versus. Nos petits français sont de véritables artistes, que ce soit aux instruments ou aux lights, la technique est irréprochable et carrément impressionnante. En live c’est un véritable show totalement unique avec un son bien évidemment au top grâce au Bikini. Leur présence scénique et leur plaisir à jouer – tout au long du concert Joan, Sylvain et Stéphane sont à fond – sont à féliciter aussi.
Si vous avez la possibilité de les voir, foncez c’est surprenant et d’une beauté incroyable : des musiques et un visuel en parfaite harmonie qui vous transperceront à coup sûr.
Auteur: Fanny Dudognon
Photographe: Antony Chardon
Eluveitie @ Le Metronum (Toulouse)
06 Novembre 2014 – Encore une date très attendue cette année, puisque c’est un concert à guichet fermé qui va se dérouler ce soir au Metronum. Une fois de plus, Spm Prod frappe fort et nous sert sur un même plateau : Skálmöld, Arkona et Eluveitie. Les vikings sont de sortie à Toulouse, ça promet d’être une soirée animée.
Malgré la longue file d’attente, l’entrée se fait en douceur et le Metronum se rempli progressivement, une bonne partie des spectateurs est déjà là quand les lumières s’éteignent à 20h pétantes ! Ce sont les islandais de Skálmöld qui commencent les hostilités. Depuis 2009 le sextet a sorti 3 albums, leur musique est un viking metal aux couleurs folk inspiré pas les œuvres épiques islandaises et la mythologie nordique. Ils sont chaleureusement accueillis par le public toulousain qui les avait découverts il y’a un an avec Finntroll et Tyr au Bikini. Innrás, Arás sont les deux premiers morceaux joués et la sauce prend tout de suite, ça s’agite dans le pit et les fans au premier rang sont en ébullition. Il faut dire que c’est efficace, la musique est entraînante, les gars sont souriants et animés. En tout, il y trois guitares, une basse, une batterie, un clavier et un peu de hautbois agrémentés par leurs 6 voix et leur bonne humeur. On sent également une belle complicité au sein du groupe. Skálmöld jouera des titres de leur prochain album MEÐ VÆTTUM dont Að Hausti et Með Fuglumet nous offrira un final épique sur Kvaõning. Une très bonne première partie que j’ai eu plaisir à revoir et qui vous plonge dans l’ambiance tout de suite.
Après l’Islande, place au folklore made in Russia avec Arkona. En 2002, Maria Arhipova alias Masha Scream et Alexandre Warlock Korolev appartiennent à une communauté païenne et forment Arkona (=principal sanctuaire des Slaves païens dans la mythologie) désirant exprimer leurs idéologies par le biais de la musique. Ils ont peiné durant quelques années avant de stabiliser le line-up composé de 4 membres depuis 2004, de 5 depuis 2009. Les russes sont en tournée cette année à l’occasion de la sortie de leur septième opus : Yav. Vêtus de leur costumes traditionnels et de peaux de bêtes, les païens prennent possession de la scène à 21h. C’est parti pour une heure de show qui débute avec Yav, Goi, Rode, Goi! et Serbia. Leur musique folk/pagan raconte des histoires liées à la mythologie et au paganisme slave. Masha module son chant entre voix claire et growl sur des rythmes plutôt lents, relevés par une bonne gestion de la double pédale. Visuellement c’est assez particulier, on a cette petite blonde qui chante et crie en s’agitant dans tous les sens. Sur les côtés, il y a Vladimir aux instruments ethniques et Sergei à la guitare qui headbanguent à gogo et occupent plutôt bien l’espace. Vlad donne tout derrière sa batterie et on en oublierait presque Ruslan qui semble endormi en compagnie de sa basse. La technique est très présente, l’ensemble est toutefois particulier car il y’a peu de mélodie et les chansons sont très longues. Un style un peu primitif auquel on adhère ou pas. Il faudra attendre Stenka na Stenku et Yarilo pour se prendre au jeu, deux morceaux rythmés sur lesquels on éprouve un réel plaisir à se défouler. Congratulons la bonne énergie du groupe qui s’est largement répandue dans la salle. Avec pogos, slams, wall of death et tout le tralala … Хорошо Аркона !!
C’est maintenant le moment tant attendu, des suisses dont je suis fan et que j’attendais de revoir avec une certaine impatience : Eluveitie. Ce groupe de death metal celtique a été créé en 2003 par Chrigel Glanzmann mais c’est en 2008, lorsque sort le bijou qu’est Slania, signé chez Nuclear Blast, que tout va changer. Leur 7ème et ô combien excellent album Origins vient de voir le jour, en voilà une bonne excuse pour faire une tournée ! En 2010 ils se partageaient l’affiche avec Korpiklaani au Phare, les voici enfin de retour chez nous après un énorme succès lors de la dernière édition du Hellfest.
Troisième changement de décor avec une jolie scène aux couleurs du nouvel opus. Deux étages, des mini estrades, quelques spots, ils ont pensé à tout. C’est à 22h, sur les premières notes de King que les huit musiciens apparaissent enfin, acclamés par une foule enjouée et d’ores et déjà bien échauffée. Ca y est, ils sont là, en forme pour nous livrer leur métal celtique rehaussé de death. Chose non négligeable : la qualité du son est là aussi ! Quel plaisir ! Durant tout le set, Eluveitie communiquera avec son public, ils savent comment mettre l’ambiance. Les tubes se succèdent à une vitesse folle, Nil, From Darkness, Carry The Torch, Thousandfold… Merlin assure à la batterie, ça blast. Kay s’applique à la basse pendant qu’Ivo et Rafael s’exécutent à la guitare, c’est propre. Padë joue de la flûte ainsi que de la cornemuse et Nicole est au violon. Tous se partagent la scène accompagnant les deux chanteurs, Anna et Chrigel qui gèrent aussi leurs instruments (vielle à roue, flûte, mandore…). Tout est techniquement et scéniquement au poil, Eluveitie sur scène c’est extra. Harmonie entre riffs lourds et mélodies celtiques délicates, rythmiques et voix fluctuantes, c’est un voyage ancestral en terre gauloise. Les deux voix sont parfaites, Mr Glanzmann a un timbre death incomparable, et impressionne par son aptitude à assoler 4 à 5 instruments au chant et à son rôle de showman. Dans le pit ça s’embrase aussi, l’heure est à la fête, danse, pogo, slams et, à la demande de Chrigel, circle pit et wall of death…S’en suit un moment de calme et de douceur, Anna Murphy annonce The Call Of The Mountains laissant son public choisir entre une interprétation en anglais ou en français. La langue de Molière sera victorieuse. Après ce court instant plus en légèreté, la cadence repart crescendo avec dix autres titres dont Omnos, The Nameless, The Silver Sister et Havoc. Au cours de la soirée, nous seront filmés, invités à faire un maximum de bruit afin de montrer aux autres villes qu’a Toulouse on sait faire la fête et embraser une salle. Le groupe est ravi de cet accueil et nous le fera savoir à plusieurs reprises. Les musiciens toujours bourrés de dynamisme occupent tout l’espace, montant à tour de rôle sur les différentes estrades, les deux filles font virevolter leurs chevelures à tout va. Le jeu de lumière est parfaitement en corrélation avec le reste, impossible cependant de regarder partout, c’est l’effervescence ! Les membres d’Eluvietie partent en coulisses un peu essoufflés mais les clameurs du public qui n’est pas tout à fait rassasié, les feront revenir rapidement. Ils nous offriront un final explosif interprétant Helvetios suivi de leur plus gros succès Inis Mona. Que dire ? C’était parfait… Ambiance, technique, présence scénique, son et lumière, tout était réuni pour nous charmer. Et oui, c’est un public conquis qui quitte le Metronum après une bonne heure et demie d’intense bonheur.
Encore une fois un énorme merci à SPM Prod qui nous à encore servi du pain bénit, merci au Metronum et bien évidement merci Skálmöld, Arkona et Eluveitie de partager ces moments avec nous. Revenez vite !
Crédit Photo: Antony Chardon
Auteur: Fanny Dudogon
Incoming : Dying Fetus @ La Dynamo (Toulouse)
Noiser vous donne rendez-vous à la Dynamo le mardi 25 novembre. L’affiche sera composée de 4 groupes aux styles différents. Le groupe américain de death métal atmosphérique Fallujah ouvrira le bal, suivi des anglais de Malevolence et leur metalcore. Goatwhore sera présent également pour représenter la scène black metal americaine. Enfin Dying Fetus officiera en tant que tête d’affiche, le groupe étant connu pour évoluer dans un style qui lui est propre, mélangeant death, grind et hardcore. Il y’en aura pour tous les goûts alors n’hésitez pas à réserver votre soirée du 25 novembre.
Billetterie : https://noiser.festik.net/,
Crédit Photo : Dying Fetus
Auteur : Fanny Dudognon
Incoming: Saxon @ Le Bikini (Toulouse)
Bleu Citron vous invite au Bikini le mercredi 26 novembre pour une soirée old-school sous le signe du rock/heavy. Nous avons la chance d’avoir une magnifique programmation avec deux groupes mythiques des années 70 et 80 : Saxon et Skid Row. Ces derniers nous viennent d’Amérique et ne sont pas souvent en France, ils étaient de passage au Hellfest en juin 2014. Saxon y jouait en 2013 à l’occasion de la sortie de l’album Sacrifice. Les américains, quant à eux, ont sorti cette année Rise Of The Damnation Army, la deuxième partie du United World Rebellion. Deux groupes qui performent avec brio en live à ne manquer sous aucun prétexte.
Billetterie : http://bnds.in/1ieZ8gj
Crédit Photo : Saxon
Auteur : Fanny Dudognon