Anathema @ Foufounes Électriques (Montréal)
16 Septembre 2013 – En montant au deuxième étage, on est accueilli par une musique post-rock très expérimentale, avec deux musiciens en transe sur la scène. J’imagine que pour créer une ambiance, Mamiffer est le groupe de choix, mais ce n’est pas demain la veille qu’on les verra remplir une salle de spectacle à eux seuls. La foule répond plus ou moins aux compositions du groupe et continue de bavarder sans vergogne, profitant du stand de produits dérivés du groupe britannique tant attendu qui suivra.
Équipés de leur tout nouveau chandail, tous sont prêts à tripper et, bien heureusement, personne ne sera déçu ce soir-là. Avec une dizaine de leurs chansons bien choisies, dont plusieurs tirées de leur plus récent album Weather Systems et quelques autres incontournables, Anathema a livré un spectacle bien rodé et épuré, à l’image de leur style distinctif.
À ce qu’en a dit Daniel Cavanagh ce lundi soir, les Canadiens feraient pas mal plus de bruit que nos voisins du sud? C’est en effet ce que l’imposante foule de soft-metalheads présente aux fameuses Foufounes leur a prouvé en s’époumonant dès les premières notes de Untouchable, Part 1. Les cris enthousiastes ont toutefois laissé place à la magie de leurs compositions pour un peu plus d’une heure, dans une salle bondée de gens visiblement enchantés par le spectacle. Le niveau est monté d’un cran vers la fin du spectacle avec A Natural Disaster, suivie de A Simple Mistake, pour finir en beauté avec deux chansons toutes indiquées pour un rappel réussi : Closer et, bien sûr, Fragile Dreams.
Vraiment, ce fut un show bien réussi avec un son juste, une communion avec le public et un choix de morceaux excellent. Par contre, cela ne pouvait que nuire à Alcest qui, ayant eu des problèmes de mécanique en se rendant à la salle, a dû passer après Anathema. C’est dommage, car le groupe français aurait certainement bien réchauffé la salle avant le groupe principal avec leur mélange de black metal et de post-rock. (Et peut-être auraient-ils eu le temps de régler les problèmes de son qui ont suivis?) Bref, un groupe original avec du potentiel, mais qu’on n’a pas eu la chance d’apprécier à leur juste valeur ce lundi dernier.
Auteure : Jeanne Mercier
Photographe : Mihaela Petrescu