Black-Sabbath-13-album-art-604x569Après plusieurs années de spéculations, ce qui devait arriver est finalement arrivé, Ozzy Osbourne est de retour au sein de la formation Black Sabbath trente-cinq ans après son dernier album avec le groupe. Initialement annoncé comme une réunion du groupe original, Bill Ward s’est retiré du projet suivant des négociations contractuelles et devait être initialement remplacé par Tommy Clufetos (Ozzy Osbourne), mais c’est finalement Brad Wilk (Rage Against The Machine) qui est le batteur sur le nouvel album du groupe.

Comme si ce thème n’avait pas été suffisamment exploité récemment par des groupes comme AnvilMegadeth et Suicidal TendenciesBlack Sabbath baptise leur nouvel album 13. En écoutant le premier titre de l’album (End Of The Begining), on pourrait penser écouter une nouvelle version de Black Sabbath tellement la structure est similaire. Malgré la bonne prestation vocale d’Ozzy, ce titre manque un peu de dynamisme. Il est difficile d’éviter les comparaisons entre ces nouvelles compositions et les classiques du groupe, car cette fois le groupe reprend quelques passages du titre Hole In The Sky sur God Is Dead?, le lent premier extrait de l’album. D’une durée de neuf minutes, ce dernier contient plusieurs changements de rythme et met en évidence Geezer Butler, mais neuf minutes pour une pièce de Black Sabbath, c’est beaucoup trop long selon moi. La structure du titre Loner est beaucoup plus simple et sa mélodie est très répétitive. Les amateurs du groupe y retrouveront quelques ressemblances à la musique que l’on retrouve sur N.I.B. Le groupe continu à reprendre ses grands succès avec Zeitgest qui est ni plus ni moins qu’un hommage aux excellentes Planet Caravan et Solitude. C’est seulement sur la pièce Age Of Reason que le groupe nous offre une musique authentique. Lenteur et lourdeur prédominantes, nous avons aussi droit à une belle opposition entre la section rythmique et la voix d’Ozzy. C’est aussi sur cette pièce que Tony Iomminous offre son solo de guitare le plus inspiré de l’album. Pour une rare fois sur cet album, nous avons droit à une mélodie entrainante centrée sur la basse (gracieuseté de Live Forever). Le groupe revient à son style blues en fin d’album avec le titreDamaged Soul qui met encore une fois en évidence l’excellent travail de Tony à la guitare. Le titre Dear Father est une autre superbe composition qui dégage une atmosphère lugubre tout en ayant les meilleures paroles de l’album, ce qui permet au groupe de terminer l’album en force. L’édition spéciale de l’album contient trois pièces supplémentaires, soit MethademicPeace Of Mind et Pariah. Sans être mauvais, ces titres ressemblent davantage à la musique solo d’Ozzy, ce qui justifie leur place sur le CD boni au lieu de l’album.

Il aura donc fallu attendre trente-cinq ans avant d’entendre un nouvel album de Black Sabbath avec Ozzy. Malgré plusieurs bonnes compositions, je trouve que le groupe a été trop conservateur en essayant de plaire au plus grand nombre de médias possible. 13 est un bon album, mais on y retrouve trop d’inspiration provenant de leurs vieux succès. Si le seul point positif de cet album est de remettre le nom Black Sabbath dans l’actualité musicale pour quelques années, ce sera déjà une belle réussite. Reste à voir si 13 sera le dernier clou dans le cercueil du groupe…

httpv://youtu.be/wVfUimq2KeI

Note : 7.5/10 — Un bel effort, sans plus

Auteur: Albert Lamoureux