Berlioz 5 juillet 2024 @ Festival de Jazz de Montréal
Ce soir je m’en vais voir berlioz dans une salle que je commence à très bien connaître, le MTelus. Je connais l’artiste depuis peu grâce à des amis qui l’écoutent de puis longtemps et j’aime bien ce qu’il fait. C’est une musique d’ambiance que l’on peut mettre en fond lorsqu’on veut discuter pendant un apéro. C’est groovy, c’est du jazz contemporain mais ce n’est pas vraiment dynamique ; alors c’est un peu mon appréhension de ce soir, comment va-t-il arriver à rendre son set prenant ? L’ayant en plus loupé la dernière fois qu’il est venu à Montréal, je l’attends sur celle-ci.
Arrivée sur place, la foule a l’air plus excitée que moi, il faut croire que sa musique est très populaire. L’ambiance dans la salle est déjà folle alors que l’artiste vient à peine de monter sur scène. Il est déjà tard, donc il a intérêt à assurer le show. Et c’est ce qu’il fait. Plus ou moins. Derrière ses platines, il paraît un peu timide presque perdu. Il ne communique pas vraiment avec son public qui a pourtant une énergie monstre. Toute la fosse est en train de danser et c’est assez rare au MTelus. Je suis perplexe car j’aurais pensé que berlioz était du genre à se donner sur scène.
Pour dynamiser sa prestation, il a amené un saxophoniste, qui lui fait le show et un bassiste. La performance live est toujours un plus car c’est plaisant de voir des musiciens s’éclater sur scène mais ici, on aurait dit que berlioz se cachait derrière. Il n’avait pas d’aura particulière et a laissé ses musiciens guider sa prestation, ce qui est assez décevant lorsque l’on sait que des gens ont acheté des billets pour le voir lui. Pour la première fois, je ne suis pas sur le balcon pour danser avec mes amis dans la fosse. Ici, l’ambiance bat toujours son plein malgré les couacs de l’artiste et le peu de scénographie présente.
Malgré l’énergie des spectateurs, berlioz, alors que son set est déjà bien entamé, n’a pas l’air de vouloir donner de soi ce soir. Il y a des pauses entre chaque son ; je suppose que c’est pour que le saxophoniste reprenne son souffle mais bon, ça pourrait être mieux fait. Pendant ces moments, nets, qui jettent un froid, les gens discutent. Ce que finalement, j’ai toujours fait en écoutant berlioz. Je me rends compte que je n’aurais pas dû avoir trop d’attentes car il ne produit pas de la musique faite pour être jouer en live mais bien de la musique de conversation ; et il n’y a pas de mal à ça. À peine le temps de me faire cette réflexion que son set se finit déjà, au bout d’une heure. Je suis un peu étonné car une heure, c’est très court pour un DJ set, je m’attendais à ce qu’il en tienne au moins deux. Finalement, sa discographie étant très courte, c’est normal. Dans l’ensemble, ce sont les spectateurs qui ont rendu l’ambiance bonne ; berlioz n’a pas fait trop d’effort pour plaire ou surprendre son public et je trouve ça léger lorsqu’on se produit en live. Je continuerai de l’écouter pendant mes apéros mais je ne sais pas si je retournerai le voir en concert.
Journaliste: Léna Dalgier
Crédit photo: @productionsnovak (FIJM)