Un tango de death metal et de thrash metal a eu lieu samedi soir alors que le groupe Reanimator débarquait au Petit Campus pour nous donner une bonne leçon d’agressivité, de vitesse et de gasoline. Dans le cadre de ce spectacle, le groupe costaricain Chemicide et les groupes locaux Cruel Fate et Flesh Shrine assuraient la première partie.

Flesh Shrine : Un death metal très punché!

Ça faisait déjà un bon moment que j’entendais parler du groupe Flesh Shrine mais je n’avais pas encore eu la chance de les voir en spectacle. Ils oeuvrent dans un death metal très punché avec des riffs pesants et disons que c’était difficile de ne pas headbanger. Malheureusement pour eux, c’est devant une salle très peu remplie que le groupe s’est exécuté mais cela n’a pas eu l’air de les déranger. Ils ont enchaîné les pièces de façon très professionnelle avec une excellente énergie. J’aime le death metal avec de bons riffs et sans abus de blast beats et c’est exactement ce que j’ai eu avec Flesh Shrine! Ils ont aussi joué une toute nouvelle pièce, Process Of Dying, qui a été pratiquée pour la première fois que depuis peu. Le groupe n’a pas encore d’album mais je suis certain que ce sera très solide! Si vous cherchez un bon groupe de death local, Flesh Shrine ne vous décevera pas!

Setlist : Threnody, Spineless, Embrace The Rot, The Adversary, Process Of Dying, 13 Years

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Cruel Fate : Une solide performance

Le groupe de Gatineau est débarqué sur scène avec aplomb pour nous présenter son matériel très old-school death metal. Le chanteur Yolin Lafrenière y allait avec des mimiques assez drôles mais efficaces et ressemble quelque peu à Zakk Wylde s’il faisait du death metal. Leur musique est peut-être un peu moins rapide au niveau des riffs que celle de Flesh Shrine mais est toute aussi pesante! Les gens présents qui voulaient du old-school ont vraiment été gâtés avec Cruel Fate et le t-shirt de Bolt Thrower qu’arborait leur bassiste donnait une bonne idée d’où leurs influences provenaient. Justement, leur sonorité s’approchait beaucoup plus du death metal européen comme Grave ou encore Asphyx que du death américain. Somme toute, les gars de Cruel Fate ont donné une prestation assez énergique et je suis pas mal convaincu que les gens dans la salle ont bien apprécié leur matériel. Si vous êtes intéressés par le groupe, leur premier album A Quaternary Of Decrepit Nightmares sortira en décembre via PRC.

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Chemicide : La rage dans une cage

Le groupe costaricain Chemicide en était à leur deuxième spectacle à Montréal et disons que je ne m’attendais pas à voir un groupe provenant de ce pays d’Amérique Centrale un jour! Comme pour beaucoup de pays où les inégalités sociales sont un véritable fléau, les groupes de thrash metal contestataires sont souvent très solides et très hargneux et c’est exactement ce qu’on a eu avec Chemicide. Si le groupe était un peu timide au début de leur set, le tout s’est grandement amélioré plus le temps avançait. Malheureusement, le guitariste Sebastian Quiros a eu quelques pépins techniques qui ont privé deux chansons complètes de leur lead guitar. J’ai aussi eu l’impression par moment que le son de la basse était beaucoup trop fort et dans le mix ça sonnait un peu bizarre. Qu’à cela ne tienne, le chanteur/guitariste Fernando Camacho communiquait avec la foule le plus possible et les gars avaient visiblement l’air contents de jouer au Québec. Ils ont joué plusieurs pièces de leur plus récent album Inequality sorti en septembre et même si leur musique ne réinvente pas nécessairement la roue, ils l’ont très bien exécuté. Dans l’ensemble, j’ai apprécié la performance de Chemicide et il est plaisant de voir un groupe venant de cette partie du monde faire ce long voyage pour présenter son matériel.

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Reanimator : Du gros fun noir!

Cela fait plus de dix ans que je connais le groupe Reanimator et, si tu viens du coin de l’Assomption mais que tu ne connais pas le groupe, t’es peut-être dû pour sortir de chez vous plus souvent! Pour moi, Reanimator c’est du thrash de party et je n’ai jamais été déçu par une de leurs prestations. C’est donc avec la confiance du vainqueur que le groupe est monté sur la scène du Petit Campus devant une foule qui avait visiblement envie de thrasher. C’est avec la pièce Electric Circle Pit que tout a commencé et ça punchait en s’il-vous-plaît! Je vais être honnête, Patrick Martin est un de mes frontmen québécois préférés tant au niveau de son aise sur scène que pour ses commentaires complètement débiles. C’est pas mêlant, après seulement quelques mots, il avait le public sans sa poche (mais pas celle que vous pensez). Ce que j’aime avec Reanimator c’est à quel point le groupe dégage une énergie ultra contagieuse et même si t’aimes pas thrasher, t’as le goût de le faire pareil!

On a eu donc droit à une setlist passant par toute leur discographie et même une pièce provenant de leur EP Great Balls, Peaceful Eradication. On s’est aussi fait teasé avec l’annonce d’un nouvel album qui devrait paraître bientôt et ça ne leur fera pas de tort compte tenu du fait que leur dernier album Horns Up date de 2015. C’est avec deux chansons à tout casser, The Abominotaur et The Mosh Master que le groupe a terminé son set et pendant la dernière pièce, les chanteurs de Chemicide et Cruel Fate sont venus rejoindre le groupe sur scène. Reanimator en spectacle, c’est de la bombe et ça expliquerait le fait qu’ils boivent leur bière à même une canisse d’essence! Un gros merci à DMBH Prod pour ce magnifique spectacle!

Setlist : Electric Circle Pit, Rush For The Mosh, Peaceful Eradication, Maximum Overdrive, Tempted By Deviance, Thieves Of Society, Still Sick, When The World Burns Down, The Desolator, The Abominotaur, The Mosh Master

Auteur : Maxime Pagé