Christine and the Queens @ Le Metronum (Toulouse)
23 octobre 2014 – Cela fait des mois que Le Metronum affiche complet pour le concert de Christine and the Queens, et c’est à 21h30, que le groupe prend place sur scène. Beats electro et murmures, Christine, alias Heloise Letissier, apparaît dans la lumière entre deux danseurs. Un musicien aux machines, un autre à la guitare, c’est Starshippers extrait de son EP Nuit 17 à 52, qui ouvre le bal. Ce premier morceau terminé elle nous demande si nous allons bien et déjà le public est conquis. L’enchaînement se fait avec Half Ladies, porté par une vidéo où apparaît Christine, ses mouvements dédoublés en spectres. Ce morceau donne place à une incroyable chorégraphie ultra-synchro entre les danseurs, elle-même sur scène et les images à l’écran. Fin du deuxième morceau, s’adressant à un public qu’elle qualifie de très (trop) attentif, elle nous invite à entrer dans son univers où chacun peut être qui il veut, y compris un Dragibus. Elle, décide d’être une chanteuse américaine, ce qui débouche alors sur le titre anglais IT et cette fois l’arrière scène reflète le show en ombres chinoises. Par la suite l’ambiance devient plus disco, bien décidée à nous faire danser, la Christine. Portée par une mouvance hybride elle enchaine les genres musicaux sans transition, entre pop poétique piquée de tristesse et influences soul et RnB. Jouant de ses énergies masculines et mixant les identités, elle nous offre une belle performance scénique entre danse, lumières et vidéos. Sur les coups de 22h sur une scène inondée de lumière rouge, elle entonne Amazoniaque, une cover de Yves Simon durant laquelle elle sortira de sa poche des poussières de paillettes. 22h20, sur une vidéo où le visage de Christine se défigure comme dans un miroir déformant, le morceau Saint Claude retentit, très attendu par le public qui s’enthousiasme. Elle soulignera alors le paradoxe de cette chanson traitant de la solitude et elle chantant désormais devant une salle comble. C’est sous une pluie de faisceaux lumineux que Christine quitte la scène. Le public en redemande et elle revient alors pour nous chanter a capella un morceau disco : Safe and Holy, avant d’entamer le titre Nuit 17 à 52, pour lequel elle nous demande alors de déployer portables et briquets. Danseurs et musiciens réunis autour de Christine, le groupe salue le public, ce qui est finalement assez rare en musique lorsque les artistes quittent la scène. Mais le public n’est pas encore rassasié et c’est Chaleur Humaine qui servira le deuxième rappel, bouquet de fleurs à la main, en rappel à la pochette de l’album. Nous tournant le dos, à la fin du morceau, elle lancera son bouquet au public. Elle nous remerciera encore une fois de notre présence, et ce malgré le concert de Stromae qui se déroule le même soir dans la ville rose, artiste duquel rappelons-le elle faisait les premières parties l’an dernier.
Christine and the Queens sera de retour à Toulouse le 25 mars prochain au Bikini et on vous déconseille de rater ce grand moment !
Auteur : Vanessa Eudeline
Photographe : Antony Chardon