Depuis la sortie de leur album Wintersaga et surtout celle de leur cover de la chanson de The Yogscast Diggy Diggy Hole, le groupe italien Wind Rose a le vent dans les voiles et jouit d’une belle popularité. Lors de leur première tournée en tant que tête d’affiche en Amérique du Nord l’an passé, une bonne partie des spectacles étaient à guichet fermé, ce qui n’est pas rien. Ils reviennent cette année avec un tout nouvel opus intitulé Trollslayer au grand plaisir des fans de musique festive et épique et qui donne franchement envie de se laisser pousser une barbe d’un mètre de long. J’avais bien aimé leur album précédent Warfront et j’avais bien hâte de voir dans quelle direction le groupe allait se diriger cette fois-ci.

Après une intro peut-être un peu trop longue on tombe sur la pièce Dance Of The Axes avec laquelle on retombe avec aisance et plaisir dans l’univers du groupe où s’entremêlent nains, batailles et beuveries. Comme j’avais escompté, on y retrouve de belles mélodies accrocheuses et je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer à quel point certaines chansons auront du succès en spectacle avec la foule scandant les paroles le poing dans les airs. J’avais quelques appréhensions avec leur premier single Rock And Stone que je trouvais quelque peu répétitive, mais après plusieurs écoutes c’est devenu un ver d’oreille redoutable. Même constat avec To Be A Dwarf et Home Of The Twilight qui sont, pour moi, parmi les meilleures chansons sur l’album. Dans l’ensemble, Trollslayer s’écoute très bien du début jusqu’à la fin sans anicroche…ou presque.

En fait, je crois que Wind Rose commence peut-être à avoir le problème de plusieurs autres groupes qui se campent dans une thématique précise : On a un peu l’impression que ça tourne en rond. Ne vous y méprenez pas, j’adore les groupes à thématiques comme Powerwolf, Alestorm et compagnie! Mais avec Trollslayer je ne pouvais m’empêcher de constater que plusieurs chansons sonnent trop comme d’autres sur les albums précédents. Le meilleur exemple est la pièce The Great Feast Underground qui sonne trop comme Drunken Dwarves sur Wintersaga. Même chose avec les chansons Home Of The Twilight, Trollslayer et Legacy Of The Forge qui se suivent sur l’album…et qui commencent exactement avec la même rythmique. Mais je pense que le gros point faible de cet album est la dernière chanson No More Sorrow que j’ai trouvé trop longue, trop plaignarde et qui en soit n’est pas tellement une bonne finale pour l’album.

Trollslayer n’est certainement pas un mauvais album et je suis sûr que ça plaira aux fans du groupe ou de power metal en général, mais, de mon côté, j’ai trouvé que c’était un peu trop du déjà vu, voire du réchauffé. Je vais fort probablement réécouter certaines des chansons dans le futur, mais pas l’album dans son intégralité.

7/10

Auteur : Maxime Pagé