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Cody Chesnutt @ Petit Campus (Montréal)

12 février 2013 –  Mardi soir dernier, c’est dans un Petit Campus plein à craquer que le messie américain du soul Lo-Fi et son groupe firent humblement et ponctuellement leur apparition; la foule brandissait fièrement ses multiples sourires pour témoigner de sa reconnaissance par rapport au  retour à la scène du poète R&B,  dix ans après avoir indépendamment produit de ces propres mains son premier chef-d’œuvre The Headphone Masterpiece. Bien que Cody Chesnutt n’ait pas réinventé un son, il lui amène une touche personnelle, funky qui tient une ode aux roots motown, avec un arrière ton de gospel et de sincérité qu’on ne peut douter. C’est un mélange de Jazz, Hip-hop et de soul smooth comme un lac immobile, dormant pendant une journée sans vent.

Simplement illuminé par les projecteurs de couleur violacée, Cody Chesnutt, muni de son classique casque bleu et de son sourire inébranlable, apparut sur scène en chantant au moment où le groupe finissait de jouer l’introduction de la chanson That’s Still Mama. La foule, déjà charmée par l’explosion du son du début des années 70’, lui tendit un moment de silence que Chesnutt rompit en murmurant doucement “I Used to (soupir) smoke crack out of a can” avant que son groupe n’enchaîne avec Everybody’s Brother. Le soul man prit un moment pour expliquer qu’il interprèterait uniquement des pièces de son nouvel album Landing on a Hundred, puisqu’il sentait que cette création le personnifiait actuellement et que ses vieux morceaux, bien que des œuvres d’arts, ne portent plus le même poids en lui.

Visiblement en amour avec son propre son, ensorcelé tout comme la foule par les lignes de basses et les solos de guitare de son groupe, Cody créa une ambiance organique en se promenant dans la foule, lui demandant de lui accorder ses cordes vocales pour chanter quelques harmonies pour l’accompagner. Cody Chesnutt su accrocher chaque personne assistant au spectacle, les faisant anticiper chacun des sons qu’il passerait à travers son micro.  Il s’accorda la deuxième partie du show, pour se vider le cœur, et ralentir la cadence par ses interludes sentimentales (parlant de son historique avec sa femme, sa vie avec ses enfants, la difficulté de rester honnête à soi même et d’évoluer). À certain moment, l’air était suspendu transmettant uniquement les vibrations de la poésie- on entendait littéralement la sueur de l’âme du chanteur percuter la scène une goute à la fois. Il donna une chanson de remerciement à la foule avant de quitter la scène, laissant derrière lui une aura de love, pain and struggle. C’est encourageant de voir un artiste revenir à la scène avec une mine consciente et active socialement. Ce renouveau musical et une belle preuve que la maturité peut avoir un son enivrant.

Auteur & Photographe : Michael Mlakar

Pour en savoir plus : Cody Chesnutt

Incoming: The Eels @ Théâtre Corona (Montréal)

Le 26 février prochain, au Théâtre Corona Virgin Mobile, Marc Oliver Everett et son groupe, The Eels, seront de passage dans le contexte d’une tournée mondiale pour leur dixième album Wonderful, Glorious. Présenté par Evenko, l’évènement mettra en scène un vétéran créatif et innovateur de la scène du rock moderne; un poète aux idées colorées, qui sait amener la foule dans la noirceur de son esprit troublé ou vers la légèreté lumineuse de la vie.

httpv://www.youtube.com/watch?v=_vS_By_ZZ0g

Crédit photo : Eels

Info complémentaire -retrouvez l’évènement ICI

Auteur : Michael Mlakar

Incoming: Cody Chesnutt @ Café Campus (Montréal)

Après son entrée remarquable dans la scène Soul avec son premier album complet, The Headphone masterpiece, Cody Chesnutt, plaçait sa propre musicale barre très haute. Néanmoins, il est de retour avec son remarquable deuxième opus, Landing on a Hundred. L’originaire d’Atlanta sera de passage a au Café Campus le 12 février prochain. Au menu  pour la soirée présentée par PopMontréal et Evenko, un mélange de soul, funk et hiphop comme peu on réussit à en concocter avant.

httpv://www.youtube.com/watch?v=fjisiV_A42I

Crédit photo : Cody Chesnutt

Info complémentaire – retrouvez l’évènement Facebook ICI

Auteur : Michael Mlakar

Incoming: Reel Big Fish @ Théâtre Corona (Montréal)

Dans le cadre de la tournée Candy Coated Fury qui porte le même nom que leur nouvel album, le groupe légendaire de ska-punk Reel Big Fish sera  de passage à Montréal le 29 janvier. Avec une énorme commande de mosh-pit et de head-banging, la soirée, présentée par Evenko, promet d’être mémorable. Ces Californiens sont reconnus pour faire bouger les foules avec leurs riffs de guitare classiques et leur section des cuivrées électrisantes et tenteront de faire sauter a l’unisson le public au Théâtre Corona.

httpv://www.youtube.com/watch?v=Z1gxJ7mj2uY

Crédit photo : Reel Big Fish

Info complémentaire :  Retouvez l’évènement ICI

Auteur : Michael Mlakar

Incoming: Willy Mason @ Le Divan Orange (Montréal)

Dans le cadre de la sortie de son troisième album studio, Carry on, le chanteur folk Willy Mason sera de passage au Divan Orange. Le 13 janvier prochain, dans le contexte d’une soirée présentée par Evenko, le compositeur New-Yorkais  se passera à l’assaut, guitare et poésie en main.

httpv://www.youtube.com/watch?v=0LYqI1q-BCA

Crédit photo : Willy Mason

Info complémentaire :  Retouvez l’évènement ICI

Auteur : Michael Mlakar

Bernard Adamus @ Club Soda (Montréal)

9 Novembre 2012 – Vendredi dernier, alors que les premiers souffles de l’hiver montréalais se faisaient certainement sentir dehors, le Club Soda débordait d’auditeurs avides et passionnés qui avaient rapidement épuisé la réserve des billets disponibles plusieurs semaines à l’ avance. Dans le cadre des coups de cœur francophone, dont Bernard Adamus fait maintenant indéniablement partie, tout un spectacle attendait  les fidèles du  polono-montréalais et son groupe.

Entouré de ses multiples guitares, des instruments à vent et de son batteur, le bluesman à la voix rauque joua toute la soirée comme un possédé, laissant à la foule un mélange des chansons de son nouvel album No 2 et des classiques de son premier grands succès Brun (la couleur de l’amour). Du côté des cuivres, le groupe était composée d’une trompette, deux trombones, et d’un sousaphone (un tuba grave et magistral); ces deniers, entre eux, n’hésitaient pas à se lancer au piano ou danser sur la scène, passant clairement des moments plaisants et mémorables. Visiblement ému, l’humble chanteur, un véritable man of the people, n’eut presque aucune occasion de chanter les  refrains de ses chansons (anciennes ou nouvelles). Ayant comme chanteurs de soutien littéralement chaque personne présente, la poésie du bluesman moderne résonna à travers leur voix collective et harmonieuse. Au milieu du spectacle, Bernard Adamus se transforma même en chef d’orchestre lors de son interprétation de La foule de Edith Piaf. En alternant entre la guitare rythmique, les pleurs de  l’harmonica cynique, les passes mélodiques, sombres et parfois illuminées, le chant lourd et parfois se rapprochant du débit du rap, l’esprit libre et parfois renfermé, Adamus a su donner un spectacle mémorable à la foule qui ne cacha à aucun moment son appréciation.

Bernard Adamus semble être revenu avec un deuxième album évolutif et complet, démontrant sa variété tant textuelle que musicale. Nous espérons pour lui qu’il continuera à vagabonder sur la route qui le mènera à continuer à composer des textes inspirants et authentiques  qui résonneront certainement longtemps dans la province qui l’a accueillit. Nous lui souhaitons une excellente continuation dans sa tournée!

Auteur & Photographe : Michael Mlakar

Pour en savoir plus : Bernard Adamus

Wax Tailor @ Astral (Montréal)

10 octobre 2012 – La soirée s’annonçait pluvieuse, vêtue d’une simple robe grise et ne cachait pas son essoufflement. Ainsi, en envoyant des bouffées d’air frais à gauche et a droite, sans se soucier des passants, elle toussotait, agacée par la fumée de foule. L’entrée de L’Astral  paraissait uniquement illuminée par le halo incandescent des tisons de cigarettes, typiquement pendues aux lèvres des français, qui fumaient tranquillement à l’extérieur, en attendant le début du spectacle. Dans l’entrée bondée, l’anticipation sautait au nez, les corps collées se rapprochait peu à peu de la scène, cherchant avidement des yeux l’apparition du compositeur de ‘’Dusty Rainbow From The Dark’’. Après une première partie mondaine, la foule, chaleureuse, n’attendait que l’invité principal. Vers 21h00, Wax Tailor et son groupe firent éruption sur scène et ne laissèrent aucune âme déçues.

L’ovation qui attendait l’artiste des wheels of steel fut réduite au silence dès  le moment ou l’aiguille toucha le vinyle pour la première fois. En effet, Wax Tailor transporta chaque personne présente dans une aventure à travers le temps et l’espace, une promenade sur son Rainbow. L’homme en question aurait simplement pu se contenter d’une prestation générique, une présentation de ses compositions mondaines; cependant, dès qu’il enleva son chapeau, et appela sur scène ses musiciens, violonistes, guitariste, flute traversière et que chacun d’entre eux bougeait leur corps au son de la musique, tout le monde senti que l’unité et l’originalité du son qui allait s’en suivre ressortirait comme étant inoubliable. Pour accompagner le tout, la magnifique Charlotte Savary s’occupa d’enchanter la foule avec sa voix qui dansait en harmonie avec le son comme le ferait un b-boy avec son  boom box.  De la Caroline du Nord, Mc Mattic, s’occupa de l’ode au côté hip-hop sur scène avec son pur flow intouchable et commandant, faisant bouger les corps et plier les coups comme bon lui semblait. Les musiciens se partageaient la scène comme s’ils avaient récité le tout plus d’un million de fois, s’envoyant des sourires et des clins d’œil pour confirmer leur aise et leur plaisir : une vraie explosion de cohésion et de talent.

 Du côté visuel, une mince fumée se promenait sur la scène pour accompagner le sentiment mystique dégagé par le film d’animation qui accompagna tout le spectacle rajoutant une direction concrète aux paroles et au mouvement de la musique. L’histoire illustrait la vie d’un jeune garçon, la tête garnie d’immenses écouteurs, se promenant dans un monde fantastique poursuivant une odyssée musicale.

Sous la direction du grand Wax Tailor, le souffle des instruments à vent, le frisson des cordes de guitares,  les voix sombres et le flow maitrisé, donnèrent lieu à une combinaison incroyable, qui résonnera longtemps avec moi et place la barre très haute pour les prochains innovateurs du son.

Auteur & photographe : Michael Mlakar

Pour en savoir plus : Wax Tailor

Punch Brothers @ Théâtre Corona

27 septembre 2012 – La semaine dernière, lors d’un jeudi soir qui s’était donné tout un air d’automne, les admirateurs de bluegrass et de folk se sont retrouvés au Théâtre Corona. En effet, les Punch Brothers, étaient de retour à Montréal pour la deuxième fois de l’année pour lancer leur tournée Nord Américaine qui fait la promotion de leur album ‘’Who’s feeling young now’’. Le quintet a su mélanger ses instruments de bluegrass avec la structure de la musique classique moderne, allant parfois chercher un son qui s’apparentait au rock expérimental.  En première partie, c’est Tom Brosseau qui a ouvert la marche.

Tom Brosseau

Le poète américain, Tom Brosseau , éclairé par un seul jet de lumière et  abordant le son Bob Dylan(harmonica, guitare)  , a débuté le spectacle dans une salle a moitié pleine, ou la foule éparpillée semblait plus préoccupée par ses propres discussions que son apparition sur la scène. Cependant, il a su imposer un lourd silence et une admiration dans la salle dès qu’il entreprit une version a capella de sa chanson How to Grow a Woman From the Ground (chanson qui a été le titre d’un album de Chris Thile, des Punch Brothers en 2006). Malgré son jeu de guitare imparfait, il a su charmer la foule par sa voix mélodieuse et sa poésie profonde et son attitude décontractée et simpliste.

Punch Brothers

Dans les environs de 21h30, la foule semblait prête et s’était regroupé devant la scène, elle attendait impatiemment, sentant surement la grandeur de la prestation qui allait suivre. Non seulement le groupe de Chris Thile, habillé de façon élégante, a-t-il donné à la foule tout ce dont elle a avait besoin, mais il l’a lancée dans une hypnose musicale qui n’a prit fin que lorsque la dernière note de mandoline, violon, guitare, contrebasse et banjo a été jouée simultanément et un instant, dégageant une harmonie parfaite. Pour la durée de leur prestation, les Punch Brothers, commençant avec la chanson Who’s Feeling Young Now, ont démontré  sur scène une assurance et une fierté peu commune, une aise qu’on reconnait uniquement aux musiciens de haute qualité, de haute gamme. La foule a réagie en conséquence, clairement émue de la force de la prestation, qu’excitée.

 En effet, tant dans leur collectivité à laquelle on ne peut rien reprocher, que dans leurs prouesses individuelles, qu’on pouvait remarquer dans les multiples solos présenté, ce groupe est définitivement une machine bien huilée qui adore son travail. Ils ont su, tant avec leur harmonies vocales qu’avec leurs paroles intelligentes et valeureuses, nous faire traverser une panoplie d’émotions, poussant parfois la foule à danser sans répit, mais à d’autre moment à se prendre les mains, se tenir proche des uns aux autres. Le contrôle de chacun des membres du groupe sur leurs instruments est mémorable et laisse vraiment place à une performance précise, impeccable, énergétique  où ils ont joué prêt d’une vingtaine de chansons majoritairement de leur dernier album. Même d’un côté visuel, le spectacle de lumière se jumelait parfaitement à la performance, allant chercher par moment  une scène sombre, a peine éclairée et à d’autres parties allant chercher des couleurs chaude ou froide pour envahir l’espace. Ce groupe se présente avec un équilibre indiscutable entre l’expérimentation originale, l’extase mélodique et la maitrise du spectacle. Merci au groupe pour sa  performance inspirante et nous leur souhaitons bonne chance pour le reste de leur tournée Nord Américaine!

Auteur et photographe : Michael Mlakar

Pour en savoir plus : Punch Brothers

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