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Sadistic Embodiment – Blood Spell Critique d'album

Si tout comme moi vous croyez que Left Hand Path de Entombed est le pinacle du Death Metal suédois, il est plus que possible que nous ayons pas mal de sujets de discussion autour d’un verre de houblon. Par contre, je dois également être des plus honnête pour ce qui est du MeloDeath, je garde mes distances car étant plus de l’école de pensée de Bolt Thrower cela constitue mon pain quotidien et le son Gothenburg est trop friandise sucrée me saturant rapidement.

Toutefois, je reste curieux de trouver des pépites qui sauront me faire brasser le crane dans tous les sens. C’est le cas pour les Albertains de Sadistic Embodiment avec leur premier long jeu; Blood Spell. Avec un son bien gras, ils vont vous accrocher dès l’ouverture et vous en redemanderez encore.
Dans un premier temps, les hooks sont d’une efficacité étonnante et les breakdowns pesants à souhait. La pièce Global Enema est digne d’un moshpit de 2019, peu de moshpit ont eu lieu en 2020… Bien oui, année de marde oblige! Au fil des pièces il y a une atmosphère énergique et bien distincte du MeloDeath suédois qui est maîtrisée et à la fois bien réinterprétée. Bien que l’on ne s’éloigne pas des territoires défrichés, j’ai beaucoup apprécié les guitares qui pouvaient par moments me rappeler Darkest Hour et surtout Allfather. On n’est pas totalement dans le Death Metal mais on y incorpore des éléments du Metalcore de manière assumée.

Du point de vue de la production il y a un travail remarquable et bien que l’étiquette indépendante qu’est CDN Records est assez peu connue, elle nous offre ici une offrande très bien produite bien qu’un peu bruyante et manquant un tant soit peu de range dynamique. Les guitares sont mises en évidence et les basses sont très modérées et cela résulte en un mixe ayant surtout une carence en diversité sonore. Néanmoins, ce sont de petits ajustement et cela n’empêche pas l’appréciation très positive de cet album pour ma part.

Ainsi, cette offrande m’était parvenue par mes confrères de Asher Media Relations sans véritable attente vis-à-vis de Sadistic Embodiment. Ces derniers ont été en mesure de doser un album touchant des éléments déjà exploités mais avec une fraîcheur sentie. Blood Spell n’est pas à contourner mais à prendre en pleine face et ne fait pas dans l’ambiguïté non plus. Il est certes simple sans être simpliste. Bref, un très bon album de Métal qui satisfait votre sadique intérieur.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : CDN Records
Sites Web:
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Date de parution: 18 septembre 2020
Promo : Asher Media Relations

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Karkaos – Children Of The Void Album

Cela fait des années que je connais le groupe Karkaos, même avant qu’il n’aie sorti son premier EP. Depuis ses débuts les changements de line-up se sont succédés jusqu’à tout récemment avec le départ de leur bassiste Eddy Levitsky. On sait aussi qu’un changement de frontwoman n’est jamais chose simple et le groupe a jeté son dévolu sur Viky Boyer, pour qui Karkaos est son premier projet sérieux. Avec tout ce nouveau personnel, ils nous reviennent avec un deuxième album intitulé Children Of The Void qui se veut comme un nouveau commencement pour le groupe.

La première chose que l’on remarque sur cet album est la production beaucoup plus imposante et travaillée sur on compare le tout avec leur album précédent Empire. Skymaster, la première chanson après l’intro Babel commence en force avec une mélodie qui me fait beaucoup penser à Skyrim. Les mélodies sont intéressantes, c’est accrocheur et c’est surtout ce que j’appelle une chanson complète! Skymaster est probablement ma chanson préférée de l’album. Mais après je dois avouer que ça se gâte un peu.

La chanson suivante Kolossos, qui est aussi leur premier single échoue quelque peu à m’accrocher pour plusieurs raisons qui s’appliquent malheureusement aussi à plusieurs chansons sur l’album. Premièrement, la production du vocal n’est pas constante. Le chant clair de Viky Boyer n’est pas assez fort et celui de leur guitariste et chanteur Vincent Harnois l’est beaucoup trop. Je dirais même que Vincent Harnois prend trop de place dans Kolossos et éclipse presque la chanteuse. J’ai aussi l’impression que le solo de Samael Pelletier est trop rapide pour la chanson. J’aurais aimé y entendre moins de shred et plus d’émotion.

La chanson Tyrants est probablement la chanson la plus agressive sur l’album et on peut dire que ça rentre au poste! Une bonne mélodie typiquement melodeath et le vocal est convainquant! Le chant plus grave qui se marie bien avec le partie plus tranquille de la chanson et qui explose en une vibe black metal, c’est très cool! Par contre, j’aime un peu moins les shouts de groupe qui manque un peu de pep. On veut des cris de guerriers, pas des cris de gars écrasés sur leur divan!

Le plus grand problème de cet album à mon avis est le manque de mélodies vocales intéressantes. Des chansons prometteuses comme Children Of The Void ou Where Mushrooms Grow m’ont lassé parce que leurs refrains m’ont ennuyé. J’aurais aimé plus d’envolées vocales et qu’on ressentent vraiment l’émotion dans la voix. Plusieurs invités participent à cet album : Lindsay Schoolcraft de Cradle Of Filth, Morgan Lander de Kittie et Jonathan Lefrançois-Leduc ancien claviériste de Blackguard. Sauf le solo de clavier sur Lightbearer qui me fait penser à du vieux Sonata Arctica, je trouve que le talent des featuring est sous-exploité est passe dans le beurre. La preuve : je n’avais aucunement remarqué que Morgan Lander chantait dans Kolossos et de reléguer Lindsay Schoolcraft aux back vocals dans la dernière pièce Bound By Stars, je trouverais ça un peu insultant. En parlant de Bound By Stars, il y a un dernier détail qui me trouble un peu. T’es un band québécois et tu fais un speech en français ou en anglais, c’est bien correct, mais réciter de l’allemand je trouve ça limite prétentieux, même si tu récites des œuvres de grands poètes allemands comme Goethe ou Schiller. Pour moi ça fait perdre un peu de sérieux à une chanson qui manque plus de travail au niveau des mélodies que d’un speech en allemand.

Si l’on regarde le parcours de Karkaos, beaucoup de chemin a été fait depuis leur premier EP In Burning Skies. Children Of The Void bénéficie d’une production beaucoup plus grandiose certes, mais beaucoup de petits défauts ici et là empêchent certaines chansons d’être mémorables.

6.5/10

Auteur: Maxime Pagé

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