Je sors quelque peu de ma zone de confort en ce lundi soir alors que je me dirige vers la Place Bell à Laval pour le spectacle de la violoniste Lindsey Stirling. Après avoir connu un succès assez fulgurant sur Youtube c’est devant une salle quasiment remplie à pleine capacité que l’Américaine est venue présenter son matériel. Si plusieurs espéraient voir le groupe Evanescence, ceux-ci on sûrement été déçus d’apprendre que c’est le groupe californien The Federal Empire qui faisait office de première partie.

The Federal Empire : D’un ennui mortel…

Avant ce soir, je n’avais jamais entendu parler du groupe californien The Federal Empire et, honnêtement, ça n’aurait pas été une grosse perte. Le trio composé de deux guitaristes et d’un claviériste qui faisait jouer des beats pré-enregistrés m’a carrément ennuyé avec une indie pop pas du tout originale et un vocal des plus nasillards qui me donnait des frissons comme des ongles sur un tableau. Encore une fois, je ne comprends pas que ce groupe aie été choisi alors que tant d’autres meilleurs et originaux auraient nettement eu leur place dans un spectacle d’envergure comme celui-ci. Les interventions avec la foule étaient inintéressantes et juvéniles du genre “Are some of you in a relationship? Because this song is about that“, c’en était gênant! Après un set d’environ trente minutes, le groupe a quitté la scène sous des applaudissements plutôt timides. Suivant!

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Lindsey Stirling : Magique!

C’était maintenant au tour de Lindsey Stirling de monter sur la scène de la Place Bell et ça promettait! Des écrans géants arboraient le derrière de la scène où étaient projetés des videoclips ou tout simplement des images d’ambiance ainsi que trois plateformes où trônaient le claviériste/guitariste Kit Nolan ainsi que le drummer Drew Steen. C’est avec la pièce The Arena que tout a commencé et j’ai été carrément subjugué par la versatilité de Lindsey Stirling, capable de jouer du violon et de danser en même temps, le tout en suivant différentes chorégraphies avec quatre danseuses. Les artifices de scène étaient assez sobres sauf à quelques occasions comme lors de la pièce Moon Trance où des pierres tombales et du brouillard ont envahi la scène et que les danseuses étaient déguisées en squelettes. Le son était excellent et je dois avouer que j’ai un parti pris pour le son du violon qui me donne carrément des frissons. Dans le cadre du spectacle de ce soir, elle est allée piger dans tous ses albums pour concocter une setlist qui risquait de plaire à tous ses fans. On a même eu droit à quelques surprises dont un cover de la chanson Hallelujah de Leonard Cohen ainsi qu’un medley des thèmes de jeux vidéo dont The Legend Of Zelda et Skyrim.

Ses interractions avec la foule étaient toujours teintées d’humilité où elle y décrivait son parcours, ce qui a été bien apprécié par les fans. Le meilleur moment de la soirée pour moi a été l’interprétation de la pièce Take Flight où le son, les images et les chorégraphies étaient carrément parfaites. Par contre, pour ce qui est des différentes chorégraphies, j’ai eu souvent l’impression que ce n’était pas toujours nécessaire et même un peu forcé. Aussi, en plein milieu du set, il y a eu un faux entracte un peu cheap qui consistait en un gars qui tenait une banderole où il était écrit Intermission et le tout a duré trois minutes environ alors que plusieurs personnes étaient déjà sorties. Après plusieurs pièces dont Mirage et Don’t Let This Feeling Fade, elle nous a laissé avec un mashup de Beyond The Veil et un cover du thème du Fantôme de l’Opéra. Somme toute j’ai bien aimé la prestation de Lindsey Stirling mais cela m’a paru un peu court pour un spectacle de cette envergure.

Setlist : The Arena, Moon Trance, Shadows, Shatter Me, Lost Girls, Take Flight, Video Games Medley, Hallelujah (Leonard Cohen Cover), Crystallize, Roundtable Rival, Hold My Heart, First Light, Carol Of The Bells, Mirage, Don’t Let This Feeling Fade, Beyond The Veil/Phantom Of The Opera

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Courtois