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Powerglove @ Les Foufounes Électriques (Montréal)

Les metalheads ont pu extérioriser leur côté geek lundi soir alors que la formation américaine Powerglove s’arrêtait aux Foufounes Électriques pour nous présenter leur plus récent album Continue?. Pour agrémenter le tout, les formations locales Wrestlemaniaks et Karkaos assuraient la première partie.

Karkaos : Une bonne prestation!

C’est devant une foule un peu maigre que le groupe Karkaos est monté sur scène et ça promettait d’être solide! Cela fait des années que je connais le groupe mais c’était la première fois que j’entendais Viky Boyer en live. C’était aussi le premier spectacle avec leur nouveau guitariste Rémi LeGresley qui jouait auparavant dans Sanguine Glacialis. Dès les premières notes, on pouvait se rendre compte que la qualité du son était très correct et chaque instrument était bien audible. Dans le cadre du spectacle de ce soir, le groupe a pigé des chansons dans toute sa discographie, même une vieille chanson de son premier EP. Lie For A Lie. Durant la pièce Kolossos, on a eu droit à un petit featuring avec le chanteur de Blackguard, Paul Ablaze, qui ne s’est pas retrouvé sur scène avec son ancienne comparse Justine Ethier depuis un bon moment déjà! Au niveau vocal clean, Viky Boyer s’en est très bien sortie mais j’ai trouvé que les growls manquaient un peu de puissance. Quelques problèmes sont aussi survenus au niveau de la guitare et le son du micro coupait à quelques occasions, mais rien de bien dramatique. Dans l’ensemble, Karkaos ont donné une bonne prestation énergique et bien sentie!

Setlist : Awaiting The Clock’s Last Turn, Kolossos, Lie For A Lie, Children Of The Void, Depths Of Madness, Let The Curtain Fall

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Wrestlemaniaks : Un genre beaucoup trop niché

On était maintenant rendus à la partie du spectacle où personne ne savait vraiment à quoi s’attendre. En gros, Wrestlemaniaks est un groupe qui font des covers des thèmes de lutteurs, que ce soit Stone Cold Steve Austin, Hulk Hogan ou encore The Undertaker. Les membres du groupe se sont donc présentés sur scène avec des costumes flamboyants et complètement over the top. Au niveau du son, on peut dire que ça sonnait bien et une partie de la foule avait vraiment l’air d’apprécier. Mais après quelques chansons, la plupart des gens présents sont passés de la curiosité amusée au plus grand désintérêt et une grande majorité fixaient leur cellulaire. Même si les fans de lutte sont nombreux, je crois fermement que ce genre de spectacle est beaucoup trop niché pour plaire et accrocher le plus de gens possibles. Est-ce que le tout fittait avec le look déjanté de Powerglove? Quand même! Mais je doute fort que ce genre de groupe pourrait faire un headliner crédible. Parce qu’on va se le dire : La lutte ça reste avant tout un soap opera pour les messieurs!

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Powerglove : Rétro et épique!

C’était maintenant le moment que plusieurs attendaient : le grand retour de Powerglove à Montréal! Leur dernier passage remontait à leur spectacle de 2012 aux Katacombes et plusieurs étaient fébriles à l’idée de réentendre leurs classiques d’enfance complètement métallisés! Leur mascotte Zebediah, projeté sur un écran qui allait servir lors de toutes les chansons, s’est chargé de présenter le groupe et de nous envoyer Kraid’s Lair en plein visage! Chose que je n’avais jamais vu auparavant aux Foufs était l’utilisation de lasers et c’était vraiment cool à voir! Autre chose impressionnante était la présence à la guitare ET aux claviers de Gabriel Guardiola du groupe Immortal Guardian et cela faisait un bon moment que je n’avais pas vu et entendu un virtuose comme lui! On a eu qu’à le voir interpréter Bohemian Rhapsody de Queen…tout seul!

On a eu droit à des classiques du jeu vidéo comme Tetris, Kirby ou encore Red Wings Over Baron tirée de Final Fantasy II (ou FF IV dépendemment de comment vous voyez ça). Mais la folie de Powerglove ne couvre pas que les jeux vidéo! On s’est donc fait envoyé Under The Sea de la Petite Sirène, le thème de X-Men du cartoon des années 90 et la chanson thème de Pokémon où il était très difficile de ne pas s’époumoner! Un must de leur setlist a été sans aucun doute Mario Minor où même les lasers étaient colorés de bleu et de rouge comme le suit de Mario! C’est finalement avec la chanson thème des Power Rangers que le groupe nous a laissé, et ce, devant une foule en délire. Powerglove ont donné un excellent spectacle et m’ont donné énormément le goût de ressortir mes vieilles consoles!

Setlist : Kraid’s Lair, Tetris, Storm Eagle, Metal Kombat For A Mortal Man, Red Wings Over Baron, So Sexy Robotnik, Under The Sea, Guile’s Theme, Kirby, Bohemian Rhapsody (Queen Cover), X-Men, Snake Man, Gotta Catch ‘Em All, Mario Minor, Power Rangers

Auteur : Maxime Pagé

Karkaos – Children Of The Void Album

Cela fait des années que je connais le groupe Karkaos, même avant qu’il n’aie sorti son premier EP. Depuis ses débuts les changements de line-up se sont succédés jusqu’à tout récemment avec le départ de leur bassiste Eddy Levitsky. On sait aussi qu’un changement de frontwoman n’est jamais chose simple et le groupe a jeté son dévolu sur Viky Boyer, pour qui Karkaos est son premier projet sérieux. Avec tout ce nouveau personnel, ils nous reviennent avec un deuxième album intitulé Children Of The Void qui se veut comme un nouveau commencement pour le groupe.

La première chose que l’on remarque sur cet album est la production beaucoup plus imposante et travaillée sur on compare le tout avec leur album précédent Empire. Skymaster, la première chanson après l’intro Babel commence en force avec une mélodie qui me fait beaucoup penser à Skyrim. Les mélodies sont intéressantes, c’est accrocheur et c’est surtout ce que j’appelle une chanson complète! Skymaster est probablement ma chanson préférée de l’album. Mais après je dois avouer que ça se gâte un peu.

La chanson suivante Kolossos, qui est aussi leur premier single échoue quelque peu à m’accrocher pour plusieurs raisons qui s’appliquent malheureusement aussi à plusieurs chansons sur l’album. Premièrement, la production du vocal n’est pas constante. Le chant clair de Viky Boyer n’est pas assez fort et celui de leur guitariste et chanteur Vincent Harnois l’est beaucoup trop. Je dirais même que Vincent Harnois prend trop de place dans Kolossos et éclipse presque la chanteuse. J’ai aussi l’impression que le solo de Samael Pelletier est trop rapide pour la chanson. J’aurais aimé y entendre moins de shred et plus d’émotion.

La chanson Tyrants est probablement la chanson la plus agressive sur l’album et on peut dire que ça rentre au poste! Une bonne mélodie typiquement melodeath et le vocal est convainquant! Le chant plus grave qui se marie bien avec le partie plus tranquille de la chanson et qui explose en une vibe black metal, c’est très cool! Par contre, j’aime un peu moins les shouts de groupe qui manque un peu de pep. On veut des cris de guerriers, pas des cris de gars écrasés sur leur divan!

Le plus grand problème de cet album à mon avis est le manque de mélodies vocales intéressantes. Des chansons prometteuses comme Children Of The Void ou Where Mushrooms Grow m’ont lassé parce que leurs refrains m’ont ennuyé. J’aurais aimé plus d’envolées vocales et qu’on ressentent vraiment l’émotion dans la voix. Plusieurs invités participent à cet album : Lindsay Schoolcraft de Cradle Of Filth, Morgan Lander de Kittie et Jonathan Lefrançois-Leduc ancien claviériste de Blackguard. Sauf le solo de clavier sur Lightbearer qui me fait penser à du vieux Sonata Arctica, je trouve que le talent des featuring est sous-exploité est passe dans le beurre. La preuve : je n’avais aucunement remarqué que Morgan Lander chantait dans Kolossos et de reléguer Lindsay Schoolcraft aux back vocals dans la dernière pièce Bound By Stars, je trouverais ça un peu insultant. En parlant de Bound By Stars, il y a un dernier détail qui me trouble un peu. T’es un band québécois et tu fais un speech en français ou en anglais, c’est bien correct, mais réciter de l’allemand je trouve ça limite prétentieux, même si tu récites des œuvres de grands poètes allemands comme Goethe ou Schiller. Pour moi ça fait perdre un peu de sérieux à une chanson qui manque plus de travail au niveau des mélodies que d’un speech en allemand.

Si l’on regarde le parcours de Karkaos, beaucoup de chemin a été fait depuis leur premier EP In Burning Skies. Children Of The Void bénéficie d’une production beaucoup plus grandiose certes, mais beaucoup de petits défauts ici et là empêchent certaines chansons d’être mémorables.

6.5/10

Auteur: Maxime Pagé

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