Articles Tagged with: Issfenn

Issfenn – Mordwand Critique d'album

Parfois les bureaux de Thorium Canada™ sont tellement encombrés de photographies de Paul et Thomas que l’on peine à retrouver le chemin vers la voûte où se trouve les albums promotionnels que l’on reçoit. M’étant pour une fois enfin retrouvé seul dans ces coquerons labyrinthiques et obscurs dignes de l’ancienne ferme de Pawtuxet j’ai pu mettre la main sur un grimoire que je convoitais depuis un moment. Plus d’un mois après la sortie initiale de l’album Mordwand, du duo montréalais Issfenn, nous nous attardons à ces inquiétantes incantations.

Sans tarder, le ton est donné et on comprend dès les premières notes qu’Issfenn ne se complaît pas à faire dans la dentelle. Bien au contraire, leurs compositions primitives et sans compromis pourraient rappeler les américains de Uada. Autrement dit, un Black Metal mélodique cru dans la lignée de Dissection. C’est direct avec un son typique d’un Black Metal contemporain qui évoque Nordjevel.
Toutefois, c’est un album assez homogène qui a peu de variations tant dans le registre des vocaux que dans les compositions. Issfenn ne réinventent pas le genre mais le maîtrisent parfaitement et jouent avec ses paramètres de manière à y rester fidèle sans tomber dans le cliché. C’est une bonne dose de Black Metal bien gras et sans prétention. Parfois, la cohésion d’un album est marquée par une redondance positive et une approche de complexité dans la simplicité. Ce qui est le cas dans le sujet de cette chronique.

Ce type d’offrande m’embête car bien que Mordwand soit plus que digne de mention, il pourrait étrangement passer sous le radar dans la mouvance actuelle de 2019 où le Tech Death est dans un Âge d’or et où les nouveaux noms qui retiennent l’attention y vont de mélange de genres plus ou moins réussis. Il est sans surprise que cette galette sera très prisée auprès des puristes du genre mais elle ne sera pas un phénomène passager tel que Zeal And Ardor ou même Deafheaven.


Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Issfenn.com
Date de parution: 26 avril 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Spectral Wound @ Turbo Haüs (Montréal)

Les fans de musique sombre s’étaient rassemblés au Turbo Haüs vendredi soir pour le spectacle de Spectral Wound dont le plus récent album, Infernal Decadence, a été très bien reçu autant par la critique que par les fans. C’était aussi le tout premier spectacle organisé par Tehom Productions et ça promettait d’être une excellente soirée. Les groupes Graveren, Issfenn et Oppression assuraient la première partie.

Graveren : Constat mitigé

Avant le début de la prestation, je savais déjà à quoi m’attendre de la part de Graveren. Si les autres groupes de la soirée étaient orientés black metal, lui oeuvre dans un dungeon synth assez minimaliste et je crois que certains n’étaient pas prêts à ça. Sans être un grand connaisseur de dungeon synth, je trouve que c’est un genre qui se transcrit un peu mal en live avec son côté ultra ambiant et pas très dynamique. La musique de Graveren consiste en plusieurs mélodies répétitives par dessus lesquelles il faisait les percussions, le tout derrière un autel décoré du logo du groupe. Beaucoup de gens parlaient pendant la prestation, ce qui est en soi très irrespectueux, mais qui démontre que le style est un peu difficile à apprécier en spectacle. Les réactions de la foule étaient assez timides et c’est après un bref set de trente minutes que Graveren a quitté la scène. Les fans du genre y ont peut-être trouvé leur compte mais je dois bien avouer que le dungeon synth en spectacle, ce n’est pas pour moi.

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Issfenn : Une bonne prestation

Le groupe Issfenn était le prochain à monter sur scène et la salle était maintenant assez bien rempli. J’étais un peu sceptique de voir seulement deux musiciens se présenter devant la foule mais je dois avouer que le résultat m’a agréablement surpris. Je m’attendais à un black metal assez conventionnel mais les changements de temp et d’ambiance ont vraiment rendu le tout intéressant, flirtant même à quelques occasions avec le black ‘n’ roll. À mon avis, le black metal a la fâcheuse tendance de devenir répétitif rapidement mais durant la prestation de Issfenn, je ne me suis pas du tout ennuyé! La seule chose qui aurait pu amélioré leur prestation aurait été l’ajout d’une basse, ce qui aurait amené plus de punch à leurs compositions. Somme toute, Issfenn ont offert une prestation solide et les gens présents ont également eu l’air d’apprécier.

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Oppression : Répétitif

On m’avait vanté le côté punk et cru du groupe Oppression et j’étais assez curieux d’entendre ça en live. Pour vous décrire le mieux possible le son du groupe, c’est comme si Peste Noire et Bérurier Noir avaient eu un enfant. Des textes crus, des beats typiquement punk et une voix transigeant entre les screams stridents et le clean vocal crasse. Malheureusement, je n’ai pas tellement apprécié leur musique que j’ai trouvé franchement répétitive, surtout au niveau de la rythmique. J’ai aussi trouvé étrange l’alternance entre les deux types de vocals, ce qui donnait l’impression d’avoir deux groupes différents sur la même scène. Avec les compositions qui se ressemblaient un peu trop entre elles, j’ai trouvé leur prestation un peu longue malgré la bonne énergie que le groupe dégageait. Dommage!

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Spectral Wound : Un black metal solide!

C’était finalement au tour de Spectral Wound de nous présenter son matériel et on peut dire que le Turbo Haüs était très bien rempli! Le tout a commencé avec l’excellente Woods from Which the Spirits Once So Loudly Howled, première pièce de leur album Infernal Decadence et c’était très solide! Le vocal de Jonah Campbell était perçant et il avait une bonne présence sur scène. Par contre, à part lui et le guitariste Patrick McDowall, j’ai trouvé le reste du groupe beaucoup trop statique, surtout la bassiste Olwyn qui n’avait pas l’air très à l’aise sur scène. Qu’à cela ne tienne, leur matériel en spectacle est extrêmement efficace et puissant! Un peu comme Issfenn, le groupe joue avec différentes rythmiques dans leurs chansons et c’est cette variété de tempo qui les démarque. Mais, à mon avis, leur set a été beaucoup trop court, ce qui est assez dommage. C’était la première fois que je voyais Spectral Wound en live et j’espère que ce ne sera pas la dernière! Toutes mes félicitations à Tehom Productions pour cette première soirée qui fut un énorme succès!

Auteur : Maxime Pagé

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