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Ecaussysteme 2024

Ecaussysteme 2024 – J1 : Shaka Ponk + Georgio + Dionysos + Patrice et autres @Gignac (Lot)

Madam

Ce n’est plus un secret pour qui que ce soit : l’Ecaussystème est un de nos festivals préférés, et ce depuis un bail. Tout dans le projet fait plaisir : les valeurs (qu’ils ont le talent de garder malgré l’évolution), le lieu superbe au fin fond du Lot, la prog’ éclectique. Bref, on adore l’Ecau ; et on se réjouit vraiment de le voir grandir d’année en année avec pour 2024 une toute nouvelle application mobile notamment.

Maintenant, c’est l’heure d’en profiter. Et ca commence bien avec un bon gros “Cocorico” puisque les toulousaines de Madam sont là pour chauffer la plaine de Gignac. Il va s’en dire que ca va prendre très vite vu l’énergie systématique de Gabbie, Marine et Anaïs. Le set est salement propre, “pêchu” comme on dirait ; et c’est donc sur une note bien rock qu’on commence cette première soirée. Note qui trouvera écho plus tard avec notamment Dionysos ou Shaka Ponk.

 


Patrice

Deux scènes, deux ambiances – car autant l’éclectisme de la prog est historique ici, autant il y a depuis l’an dernier deux scènes pour notre plus grand plaisir. Mais y’a toujours eu ce petit côté Roots qui, chaque soir, nous permet par exemple d’apprécier les bières artisanales dispo sur site ou juste se poser pour profiter du calme lotois. Pour l’heure c’est l’allemand/sierra-leonais Patrice qui va se charger de replanter quelques goods vibes qui vont pouvoir pousser tranquille pendant 3 jours. Comme d’hab, il a cette petite fougue, cette petite étincelle qui rend son reggae assez dansant néanmoins, permettant d’avoir une cohérence dans une soirée clairement marquée par un sacré tonus ! Évidemment qu’on va kiffer ; évidemment aussi qu’il jouera Soulstorm mais aussi des sons de Super Album, son dernier opus sorti y’a 2 ans. Ca passe tout seul et annonce la couleur pour ce petit weekend.

 


Soviet Suprem

On va être honnête : le nom de Soviet Suprem on l’avait pas vu venir. Enfin, pas avant de le voir sur un paquet de festivals (genre les Arts Scenics de Lisle sur Tarn pour ne citer qu’eux) depuis le début de l’été. C’est à dire qu’on avait pas trop de news de Sylvester Staline et John Lenine à l’exception de quelques singles sortis ça et là ces 6 dernières années. Pour autant, on est pas surpris de les retrouver sur ce genre de programmation : c’est le mélange parfait entre un peu d’humour, un peu de festif et un peu d’énergie.
Pour celleux qui ne connaîtraient pas : imaginez la musique festive et est-européenne à la Goran Bregovic, des paroles humoristiques à la Java et un côté un peu rap/punk à la Svinkels (ouais, la présentation reste approximative). En tout cas, ca a apporté un peu de légèreté avant de rentrer dans le dur de la soirée.


Dionysos

Bon, on est forcément content de voir Groot ramené une nouvelle fois Mathias Malzieu sur scène ; mais surtout de voir que la rééduc de M. Malzieu se passe visiblement bien puisqu’il arrive désormais (probablement pour son plus grand soulagement) à se lever. Car oui, il faut bien le dire : un concert de Dionysos où ca ne saute pas partout, c’est bizarre.
On retrouve (un peu comme le disait déjà Jenny lors du passage de Dionysos à Pause Guitare) tout ce qui fait de chaque concert de Dionysos un moment trop court : le défoulement permanent sur scène, la présence dans la setlist des classiques qui font plaisir comme Song for Jedi et surtout ce genre d’aura sur scène, plutôt captivante, et qui a la forte capacité de péter le quatrième mur assez rapidement pour vous embarquez l’air de rien.
Bref, Dionysos a donné un concert, et c’était génial.

 


Georgio

Georgio a donné un concert, et c’était génial.
Car c’est notamment son point commun avec son prédécesseur ce soir (et ceux qui arrivent) : ce sont des valeurs sûres en live. Alors pour écrire dessus c’est chiant ; on a l’impression de toujours dire que c’était parfait. Et en même temps, si c’est le cas…
Le G est venu ce soir avec comme but visible de rendre Mathias jaloux puisque lui aussi donnera tout sur scène entre déshabillage (plutôt sympa, il a bien bosser la prépa tournée), sauts à foison et énergie monstrueuse. Ca crie sur Brûle, ca chante énergiquement sur Héra, ca chante avec délicatesse sur Concept flou et ça se régale sur les quelques tracks de son dernier album sorti l’an dernier : Années sauvages (qui donne son nom à la tournée d’ailleurs).
Autre point commun avec celui d’avant : Jenny l’avait aussi vu à Pause Guitare. Et là encore nous sommes parfaitement d’accord sur le ressenti !


Shaka Ponk

Shaka Ponk a donné un concert, et c’ét… bon vous avez compris l’idée.
Là encore, difficile d’écrire quelque chose d’incroyablement novateur tant on vous en a déjà parlé sur Thorium, et tant leur dernière tournée d’adieu dure depuis l’an dernier (attirant la critique de la totalité de la presse nationale au passage).
La recette est la même, mais demeure diablement efficace : musicalement ca envoie, Samaha et Frah font le show, la scéno est géniale. Les valeurs aussi sont toujours là, malgré quelques piques reçues ça et là, notamment sur le coût écologique de leur tournée. Et c’est vrai qu’au vu de sa durée, du roadbook et du nombre de semi-remorques sur la route ; l’argument reste valable.. Mais rend encore plus cohérent l’idée énoncée par Frah selon laquelle c’est précisément ce qui fait de cette tournée la dernière : leur succès ne permet plus de tourner et de répondre à la demande tout en restant dans les clous en terme de valeurs défendues. Est-ce la vraie raison ? On ne le saura pas ; mais ca a au moins le mérite de mettre la lumière sur de véritables problématiques – et la résonance avec les valeurs défendues par l’Ecaussystème est évidente.
En attendant, on aura loisir de réfléchir à tout cela plus tard : pour le moment on savoure ce que l’un des plus gros groupes français de rock a à nous offrir aujourd’hui. Et savoureux, ca le sera du début à la fin.


Hilight Tribe

 

Aucune surprise à terminer ce premier soir par un groupe plus électro, et c’est ce soir Hilight Tribe qui endosse le rôle. Ils font effectivement partie des groupes qu’on voit assez régulièrement à ce rôle, et tant mieux car leur transe fait toujours plaisir (même si, pour être honnête, on partira avant la fin afin de commencer à écrire à chaud cet article et sortir les photos). Ca joue des instruments à gogo, ca sort des origines et influences de partout dans le monde ; et le showlight étant à la hauteur.. Bah la transe fait effet comme prévu. Alors on a perdu un peu de monde après Shaka Ponk, mais l’ambiance reste géniale sur site. En même temps, faut bien se chauffer avant la première soirée au camping !
Cette première soirée à l’Ecau est, comme chaque année, absolument parfaite entre le cadre safe du festival et la programmation attrayante. Reste à voir si ca se confirmera les prochains soirs.

 

Rédaction : Mélanie
Photos : PJ

Georgio Pause Guitare 2024

Pause Guitare 2024 – J5 : Josman + Louise Attaque + Georgio + Hoshi @Albi (Tarn)

Georgio

Déjà la troisième soirée sur la Base de loisirs de Pratgraussals, et quelle affiche ce soir! Il y a beaucoup de monde, c’est complet pour une soirée 100% française.
Départ à 19h avec Georgio, jeune rappeur accompagné d’un batteur et d’un guitariste, apportant un univers très agréable à son rap mélancolique et terriblement efficace. J’ai malheureusement manqué le début, mais je suis tombée sous le charme en quelques minutes, sa diction,son énergie, la musicalité avec le groupe donnent une harmonie inhabituelle pour un rappeur. Une très belle découverte pour moi ce soir. Et malgré une petite averse, on sent le public accroché et ravi.


Hoshi

Pour la suite, c’est un flot d’émotions qui va se répandre sur nous dès les premiers mots de Hoshi. Elle arrive sur scène sous un grand parapluie (clin d’œil au titre de son dernier album CÅ“ur Parapluie) pour interpréter Mauvais rêve, morceau autobiographique où elle se livre sur les difficultés qu’elle traverse depuis sa plus tendre enfance. J’ai été profondément touchée tout le long du concert, sa pop tantôt rock, tantôt mélodique et ses textes ne peuvent laisser indifférent. Elle nous raconte son histoire, son harcèlement extrêmement violent suite à un baiser avec l’une de ses danseuses aux Victoires de la musique, il y a quelques années. Mais aujourd’hui, grâce à ses fans, elle se sent mieux et chantera son titre Amour censure, un drapeau arc-en-ciel sur les épaules, appelant à l’amour et rien d’autre, c’était beau. Toujours dans cette émotion folle, elle chantera pour son grand père, qui lui a donné cet amour pour la musique, Marcel, nous a forcément entendu ce soir. Sur la fin, le titre Ta Marinière a donné un sacré coup de boost, tout le public chantait, et la toute jeune fan présente devant n’oubliera jamais cette soirée, puisqu’elle l’a fait monter sur scène pour sécher ses larmes de joie et faire une photo avec elle. Non, je ne pleure pas, j’ai une poussière dans l’oeil…merci Hoshi et ses musiciens c’était parfait.


Louise Attaque

Après l’émotion, place à la nostalgie avec Louise Attaque. Il est 22h, tout le monde s’est massé face à la scène pour chanter, pour danser et ça va démarrer très fort avec le titre Amours au rythme du violon si reconnaissable. Les sourires et les chants à l’unisson font tellement plaisir, on est embarqués, on danse avec ses voisins, ses amis! Dès le début, ils vont enchainer les tubes de leur 1er album, ne laissant aucun temps mort. J’ai mal aux joues tellement je souris, j’avais 15 ans quand cet album est sorti, et bien ce soir j’ai de nouveau 15 ans et je chante J’t’emmène au vent, Léa, Ton invitation en me rendant compte que ses paroles sont gravées dans ma mémoire. Pour la deuxième partie, 2 musiciens (masqués) les rejoignent sur scène pour des morceaux peut être moins populaire mais terriblement efficace. Petit clin d’œil à la carrière solo du chanteur Gaetan Roussel avec Help Myself, également repris en coeur. Energie, communion avec le public, superbe jeu de lumière, nous avons eu ce soir une potion magique qui va laisser à tous un souvenir impérissable, pour moi y compris. La fin approche, c’est passé beaucoup trop vite. L’ensemble du groupe finira au milieu du public pour rejouer J’t’emmène au vent,ce soir  les soirées albigeoises n’avaient rien à envier aux soirées parisiennes!


Josman

Il est minuit passé…les “adultes” ont cédés leur place devant la scène à un public plus jeune pour Josman. Le rappeur bien connu pour ses textes un peu osés, s’est fait désirer arrivant avec plus de 20 minutes de retard sur l’horaire prévu. Mais c’est vite oublié, les basses résonnent fort, très fort et ses fans nombreux ce soir vont donner de la voix à son entrée sur scène. J’avoue ne pas être fan du rap moderne, mais Josman rappe bien et il occupe bien l’espace dans un décor de rues new-yorkaises. Son titre J’aime bien me fera sourire par des paroles quand même assez coquines, mais ça fonctionne, le public est ravi!
Quelle soirée encore, difficile de descendre de ce nuage sur lequel j’étais ce soir. Hâte d’être à demain pour le final en apothéose.

Texte : Jenny
Photos : David Vacher

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