Articles Tagged with: Baroness

Les meilleurs albums métal de 2019 Selon notre chroniqueur Michaël Parent

Encore une année passée et encore pleins de titres incontournables et dignes de votre attention. Bien que loin d’être complètement exhaustive, cette liste se veut une piste vers d’autres découvertes. Bien que arbitraire, cette expérience de mettre dans un ordre de qualité une série d’albums se veut parfois déchirante et la plupart du temps inquiétante. Bref, il est certain que j’ai oublié des titres et c’est d’autant plus certain que votre album préféré ne s’y retrouve pas ou n’est pas à la position que vous l’ayez placé. Prenons cela avec un grain de sel, tel les opinions émises sur les réseaux sociaux et voguons vers 2020 en paix.

  1. Fulci Tropical Sun 

Que dire de plus que du bon vieux Death Metal dégoulinant et efficace? Fulci, en honneurs à Lucio Fulci, cinéaste gore italien, donnent dans le Death qui satisfait chaque fibre de notre être sans prétendre à la perfection ou à se prendre trop au sérieux.

 

  1. The Flaying Angry, Undead

The Flaying se classe sans gêne auprès des grands avec Angry, Undead. Cerise sur le dessert glacé, ce sont des gars de mon patelin!

 

  1. Mayhem Daemon

Plus besoin de présentation pour ces infâmes légendes du Métal. Ils reviennent ici à une exploration qui saura diviser leurs fans et en ravir d’autres.

 

  1. Vous AutresChamp Du Sang

Pour ceux qui sont prêts à souffrir voici une offrande de la France qui vous fera hurler. C’est glauque et inconfortable et on aime pour son effet cru et pas tendre du tout.

 

  1. Maeskyyrn – Interlude

Les québécois de Maeskyyrn font mentir ma préconception du Black Métal québécois qui, à part quelques exceptions, est plutôt homogène, bancal et nostalgique d’un passé romancé. Interlude est juste magistral et se démarque par sa qualité d’enregistrement et la diversité de ses compositions.

 

  1. Abigail Williams – Walk Beyond The Dark

Dernier album avec une œuvre de Lewandowski, Walk Beyond The Dark est l’album le plus accompli et le plus mature de Abigail Williams.

 

  1. Tomb MoldPlanetary Clairvoyance

Encore un autre titre de Death Metal traditionnel? Bien oui! Les Ontariens de Tomb Mold n’ont rien à envier aux grands noms et j’espère que la vague de OSDM se poursuivra pour encore longtemps car grâce à ces titres on peut se régaler de chants gutturaux et d’attaques de double bass drum!

 

  1. MizmorCairn

Encore un album, pas le dernier de cette liste, avec une illustration du grand Mariusz Lewandowski vous direz. Il a peut-être l’esthétique de 2019 en poche, mais Mizmor nous a offert un disque qui s’achète en format physique, et ce, pas que pour la jolie pochette. Vous aimez le Black Metal américain qui passe par le Doom et le Drone? Alors, vous serez servis!

 

  1. Dead To A Dying WorldElegy

Nous voici complètement ailleurs avec Dead To A Dying World, c’est glauque et on transcende les genres. Toutefois, avec une ouverture d’esprit Elegy est une superbe œuvre qui s’expérimente avec plaisir.

 

  1. GatecreeperDeserted

Il est très difficile pour moi de cacher mon intérêt marqué pour le Old School Death Metal et Bolt Thrower. Dans les dernières années, Gatecreeper sont l’un des groupes revivalistes de ce genre qui m’accrochent le plus avec un son plus Hardcore avec Deserted je trouve que Gatecreeper ont leur créneau bien à eux et j’en suis un fier supporteur.

 

  1. BaronessGold And Grey

Que l’on aime ou pas Baroness, ils gardent le cap avec leur Métal quasi radiophonique et accrocheur. Sur Gold And Grey on a droit à des titres abrasifs et entrainants.

 

  1. Fuming MouthThe Grand Descent

En 2018, j’ai couronné un album de Metalcore comme meilleur album de l’année et The Grand Descent de Fuming Mouth en est un qui vaut le détour. Il ne faut pas avoir peur des mots, on aime son énergie et son agressivité qui n’a rien de passive.

 

  1. Sunn O)))Life Metal

On n’est peut-être pas Pitchfork ici chez Thorium, on est quand même amateurs d’expériences auditives. Sunn O))) nous en offre une en deux parties cette année et votre humble serviteur a été impressionné par Life Metal qui restera parmi la crème de la crème métal.

 

  1. Fvneral FvkkCarnal Confessions

Malgré un nom de groupe plus qu’ordinaire, l’album Carnal Confessions est le meilleur titre de Doom Metal traditionnel cette année.

 

  1. WilderunVeil Of Imagination

Pour tous ceux qui n’en reviennent toujours pas du passage de Opeth vers le Métal progressif et l’ego trip de Mikael Akerfeldt, retournez-vous vers les maîtres du Métal progressif de Wilderun. En toute honnêteté, ils ont déjà surpassé leurs prédécesseurs Suédois. Ce titre se retrouvera sur plusieurs listes de fin d’année.

 

  1. Blood IncantationHidden History of the Human Race

Le Death Metal et la Science-fiction ont déjà été transposés ensembles plus d’une fois. Par contre, fait par Blood Incantation et leur approche psychédélique, nous avons eu droit à un bijou jouissif de Death Metal.

 

  1. Rainer LandfermannMein Wort in Deiner Dunkelheit

Une légende du Black Métal, Rainer Landferman nous a offert un chef d’œuvre qui malheureusement est passé en dessous du radar. Passant par l’horreur, le dégoût et la plénitude cet album est un triptyque époustouflant.

 

  1. DarkthroneOld Star

Les bons vieux routiers, qui ne font pas de tournées ni même de spectacles, de Darkthrone nous ont offert une nouvelle galette digne des années 1980. Bien que moins accessible que certains titres sur cette liste, Old Star représente l’esprit du Métal.

 

  1. EquipoiseDemiurgus

Après une année 2018 incomparable au niveau du Tech Death, jamais je n’aurais cru qu’une sortie surpasse tout ce qui a été fait l’année précédente. Peut-être pas mais j’ai peu souvent aussi apprécié un disque de Tech Death. Tant par les prouesses techniques que par la qualité des compositions Demiurgus est un quasi- chef d’œuvre.

 

  1. Spirit AdriftDivided By Darkness

Avec Divided By Darkness, les gars de Spirit Adrift ont su chatouiller mon intérêt plutôt mitigé pour le Métal plus traditionnel ou Heavy. Leur tendance à créer des riffs accrocheurs sans être calqués sur les classiques en plus de jouer sur la limite du Doom et du prog font le meilleur album de 2019. Sans contredit, c’est l’album qui a été le plus souvent dans mes oreilles cette année.

 

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Sept albums métal à découvrir en juin

Hate Auric Gates Of Veles

Tu trouves que Behemoth est devenu mou avec le dernier album et t’es en manque de metal brutal polonais? Ça tombe bien, le groupe Hate vont sortir leur nouvel album Auric Gates Of Veles en juin! Un metal agressif, pesant et occulte, c’est ce qui t’attends avec cet album!

Sortie : 14 juin 2019

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Baroness Gold And Grey

C’est trois ans après leur album Purple que le groupe américain est de retour avec un tout nouvel album, Gold & Grey. C’est aussi le premier album avec Gina Gleason au chant et à la guitare, ce qui ajoute une dimension assez intéressante aux compositions du groupe.

Sortie : 14 juin 2019

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Enthroned Cold Black Suns

Si t’aimes le black metal cru et violent, il y a de fortes chances que le groupe Enthroned te plaise! Des riffs rapides, des ambiances sombres et grim, un vocal d’outre-tombe, que demander de plus? Préparez votre corpse paint, l’album Cold Black Suns débarque en juin!

Sortie : 7 juin 2019

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Memoriam Requiem For Mankind

Pour ceux qui l’ignorent, Memoriam est né des cendres de Bolt Thrower et se veut un hommage à Martin Kearns, décédé subitement en 2015. Le groupe est en maintenant à son troisième album intitulé Requiem For Mankind. Si t’aimes le death old school, tu vas être servi!

Sortie : 21 juin 2019

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Firespawn Abominate

Il semblerait que le death metal soit à l’honneur à juin avec une autre sortie béton : Un tout nouvel album de Firespawn! Intitulé Abominate, L-G Petrov et sa bande sont prêts à te décaper la face avec un death suédois pas piqué des vers!

Sortie : 7 juin 2019

_______________________________________________________________________________________________________________________________

SECTION DÉCOUVERTE

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Bloodred HourglassGodsend

T’es en manque de melodeath efficace? Le groupe finlandais Bloodred Hourglass est pour toi! Avec un metal rapide, mélodique et groovy, ça a tout pour plaire aux fans de metal mélodique!

Sortie : 28 juin 2019

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Thenighttimeproject Pale Season

T’aimes vraiment Katatonia et t’es trop impatient pour attendre le prochain album? Thenighttimeproject va te faire tripper et contient même d’anciens membres de Katatonia. À surveiller!

Sortie : 28 juin 2019

Auteur : Maxime Pagé

Baroness / Deafheaven @ Théâtre Corona (Montréal)

Les fans de prog et de musique insolite ont été gâtés mercredi soir alors que les groupes Baroness et Deafheaven s’arrêtaient au Théâtre Corona dans le cadre de leur tournée nord-américaine. Pour agrémenter ce line-up déjà excellent, le groupe Zeal & Ardor assurait également la première partie.

Zeal & Ardor : Envoûtant!

J’ai eu la chance de voir Zeal & Ardor en tête d’affiche l’été passé et c’était un événement en soi! Leurs mélanges musicaux tout à fait uniques ont vraiment la cote et c’est devant un Théâtre Corona plein à craquer que Manuel Gagneux et sa bande se sont présentés sur scène. Les pièces provenaient des deux plus récents albums Devil Is Fine et Stranger Fruit et le tout sonnait à merveille. Un des points forts du groupe est sans contredit les harmonies vocales entre Manuel Gagneux et les autres choristes qui sont autant puissantes qu’envoûtantes surtout pendant des pièces comme Servants et Don’t You Dare. Le leader du groupe s’est même adressé à la foule en français, ce qui a été fort apprécié par les fans présents. Pendant leur prestation, la foule avait carrément l’air en transe, sous les effets enivrants de leur musique prenante mais empreinte de souffrance. C’est finalement avec la très catchy Baphomet que le groupe nous a laissé devant une foule complètement conquise. Zeal & Ardor ont offert une excellente prestation et ont établit un standard très haut pour les autres groupes ce soir!

Setlist : In Ashes, Servants, Come On Down, Blood In the River, Gravedigger’s Chant, Waste, Don’t You Dare, Devil Is Fine, Baphomet

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Deafheaven : Agressivité fleurie

Si le groupe Deafheaven était un peu au cœur de la controverse à ses débuts à cause de leur mélange de styles que plusieurs considéraient comme un sacrilège, le tout est maintenant derrière eux depuis un moment. Avec quatre albums derrière la cravate et un fanbase assez solide, peu importe si vous les aimez ou pas, ils remplissent tout de même les salles! C’est avec Brought To The Water, ma pièce préférée de leur album New Bermuda que tout a commencé et, malheureusement, le son n’était pas tout à fait au point. Lors des parties plus agressives, on perdait le son des guitares au profit de la basse et du drum, ce qui est très dommage. C’était surtout frappant lors de l’interprétation de leur nouvelle pièce Black Brick qui est probablement leur chanson la plus agressive. Si le début de leur spectacle y allait avec des compositions plus violentes, le reste était assez soft…peut-être même trop. Je ne dis pas que les nouvelles chansons comme Honeycomb et Canary Yellow sont mauvaises, mais j’ai trouvé que la succession des pièces était peut-être mal balancée. J’ai eu aussi l’impression que leur chanteur George Clarke se donnait beaucoup trop pour le genre de chansons qu’ils ont jouées (du gros headbang sur des moments plus post-rock, c’est assez étrange) Les fans de l’album Sunbather ont été gâtés avec l’interprétation de deux pièces : Sunbather et Dream House et c’est justement avec cette dernière que le groupe a terminé son set. J’ai été quelque peu déçu de la prestation de Deafheaven qui était, à mon avis, un peu en dents de scie. Dommage!

Setlist : Brought To The Water, Black Brick, Honeycomb, Canary Yellow, Worthless Animal, Sunbather, Dream House

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Baroness : Tout simplement solide!

Baroness ont acquis au cours des dernières années une excellente renommée au sein de la scène metal, et ce, avec raison! Ils ont sorti des albums de qualité et leur prochain opus Gold & Grey est très attendu par les fans. À leur arrivée sur scène, la salle débordait tellement elle était pleine et on voyait un immense regard de satisfaction dans leur yeux. Tout a commencé avec A Horse Called Golgotha et le son était nettement supérieur en qualité que pour le groupe précédent, à mon grand soulagement! John Baizley et sa bande étaient très dynamique sur scène et leur plaisir d’être sur scène était palpable, ce qui ajoute énormément à l’appréciation de leur spectacle. Le groupe a pigé dans toute sa discographie pour monter un setlist qui allait certainement plaire à tous les fans présents. En passant par le nouvel extrait Borderlines jusqu’aux pièces plus vieilles comme The Sweetest Curse ou Isak, il y en avait pour tous les goûts! La force de Baroness est sans aucun doute ses harmonies musicales et vocales et je dois dire que le mélange des voix de John Baizley et Gina Gleason est très agréable à l’oreille. Mais pour moi le moment fort a été l’interprétation de la très prenant Eula tirée de l’album double Yellow & Green qui était tout simplement magnifique. On a aussi eu la chance d’entendre une autre nouvelle pièce instrumentale, Can Oscura, qui sonnait très bien également. C’est finalement avec la pièce Take My Bones Away que le groupe a terminé ce spectacle. Baroness est un excellent groupe en live et leur prestation m’a donné le goût de replonger dans leur discographie. Très bon spectacle!

Setlist : A Horse Called Golgotha, Morningstar, March To The Sea, Green Theme, Little Things, Borderlines, If I Have To Wake Up (Would You Stop The Rain?), Fugue, Eula, Shock Me, Can Oscura, The Sweetest Curse, Isak, Take My Bones Away

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Pedro Riot

Heavy Montreal 2018 (Jour 1) @ Parc Jean-Drapeau (Montréal)

Après une absence d’un an, Evenko revenait à la charge avec la neuvième édition du Heavy Montréal. Compte tenu des rénovations sur le site habituel du parc Jean-Drapeau, les festivaliers ont donc rendez-vous sur le nouvel emplacement aménager sur le circuit Gilles Villeneuve.

Burning The Oppressor

Ma journée de samedi a commencé avec les gagnants du concours En route vers Heavy Montreal 2018, soit le groupe de montréalais Burning The Oppressor. Malgré le fait qu’ils jouaient assez tôt, plusieurs personnes s’étaient déjà amassées devant la Scène du Jardin pour les encourager et entendre des titres de leur plus récent album, Bloodshed. Malheureusement pour eux, la qualité de son était vraiment médiocre au point de rendre difficile l’appréciation de leur musique. L’intensité était visible mais aucunement audible, et pour une musique aussi intense que la leur, c’était décevant. Les musiciens se donnaient comme ils pouvaient et c’était vraiment navrant que le tout soit gâché pour un mauvais son. Qu’à cela ne tienne, les gens présents ont eu l’air d’apprécier leur prestation qui était des plus brutales. D’offrir un son aussi mauvais pour les gagnants d’un concours, je trouve ça particulièrement cheap.

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Jungle Rot

Après la piètre qualité du son de la Scène du Jardin, j’avais quelques appréhensions quant à la performance de Jungle Rot. Ils ont l’habitude d’offrir une solide performance et ça aurait été désolant de ne pas pouvoir en profiter. Heureusement pour eux, la qualité de son s’était nettement améliorée et ça rentrait au poste! Ils ont profité de l’occasion pour faire la promotion de leur nouvel album éponyme qui semble être bien apprécié autant par les fans que par la critique. Le voix de Dave Matrise est toujours aussi grasse et leur death metal old-school et groovy a causé le premier moshpit convainquant que j’ai pu voir jusqu’à maintenant. La foule avait aussi nettement grossi et était beaucoup plus intense. Après une bonne demie heure de matériel, les gars de Jungle Rot ont tiré leur révérence devant une foule des plus suintantes!

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Lee Aaron

Même s’il est encore tôt dans la journée, Lee Aarron arrive sur la Scène de l’Apocalypse et offre aux amateurs l’excellente Metal Queen en début de prestation. Les musiciens sont en grande forme et sont très dynamiques sur scène. Disposant de 40 minutes seulement, il est tout à fait normal d’enchaîner rapidement les classiques en début de prestation. Some Girls Do et Sex With Love font rapidement réagir les amateurs et plusieurs d’entre eux chantent et hochent leur tête au rythme de la musique. La formation profite aussi de cette occasion pour jouer des pièces plus récentes comme Diamond BabyFire And Gasoline et American High. Comme on peut s’y attendre, les amateurs sont plus attentifs que participatifs, mais plusieurs d’entre eux continuent à chanter haut et fort avec Lee. Comme à son habitude, la prestation du guitariste Sean Kelly est très énergique et cela se transmet rapidement dans la foule. Cette courte prestation prend fin avec la pièce Watcha Do To My Body, et les amateurs ne se gênent pas pour chanter le refrain haut et fort. À voir le sourire des musiciens, ces derniers étaient très heureux de la réception des amateurs.

Setlist: Metal Queen, Some Girls Do, Sex With Love, Diamond Baby, Fire And Gasoline, Hands On, American High, I’m A Woman (Koko Taylor Cover), Watcha Do To My Body

_______________________________________________________________________________________________________________________________

The Black Dahlia Murder

Je me suis dirigé par la suite vers la Scène de la Forêt pour voir la prestation du groupe américain The Black Dahlia Murder pour qui une foule énorme s’était déplacée. Trevor Strnad et sa bande n’en sont clairement pas à leur première fois à Montréal et il est clair qu’ils avaient déjà une bonne partie des gens présents dans leur poche. Tout a commencé avec Widowmaker tirée de leur plus récent album Nightbringers et c’était très solide! Le soleil commençait à taper assez fort et l’intensité du moshpit était remarquable. Le son était excellent et tous les musiciens étaient très énergiques. Bien qu’un majorité des chansons provenaient du dernier album, plusieurs titres de l’album Nocturnal sorti en 2007 ont été joués comme Everything Went Black et le classique What A Horrible Night To Have A Curse. C’est justement avec Deathmask Divine que le groupe nous a laissé. Somme toute, The Black Dahlia Murder ont offert une excellente prestation et je vais clairement revisiter leur discographie prochainement!

Setlist : Widowmaker, Matriarch, Contagion, Nightbringers, Jars, What A Horrible Night To Have A Curse, Everything Went Black, Statutory Ape, Deathmask Divine

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Sword

C’est maintenant la course pour contourner la scène afin de se rendre en arrière de celle-ci pour voir le groupe Sword s’exécuter sur la Scène Heavy. Il est donc tout à fait normal de voir plusieurs amateurs arriver au milieu ou vers la fin du titre Outta Control. On remarque rapidement que le chanteur Rick Hughes est en pleine possession de ses moyens et sa voix est encore une fois excellente. N’ayant que deux albums à leurs actifs, les succès s’enchainent rapidement au grand plaisir des amateurs. Life On The Sharp EdgeThe End Of The NightStoned AgainStuck In Rock font chanter les amateurs du début à la fin, mais c’est lorsque que le groupe joue The Trouble Is que les frissons s’emparent des amateurs. Comme ils l’avaient fait lors de leur concert au Club Soda plus tôt cette année, le groupe offre le nouveau titre I’m In Command, au grand plaisir des amateurs. Cette excellente prestation prend fin avec le succès F.T.W.. Comme ce fut le cas en 2012, les amateurs ont grandement apprécié leur prestation et attendent toujours avec impatience la sortie de leur troisième album.

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Baroness

Par la suite est venu mon premier spectacle sur une scène d’envergure, soit la Scène de l’Apocalypse pour le groupe américain Baroness. Cela faisait des années que j’entends parler du groupe et je n’avais jamais eu la chance de les voir en spectacle avant ce samedi. Oeuvrant dans un rock/metal progressif teinté de sludge, ils ont acquis une immense popularité au cours des dernières années. Leur style musical n’est clairement pas mon genre de prédilection mais, malgré tout, j’ai grandement apprécié leur prestation! La majorité de leurs chansons provenaient de leur plus récent album Purple sorti en 2015 mais tout le reste a été pigé dans tous les albums restants, en passant de March To The Sea de l’album Yellow And Green jusqu’à Isak, tirée du tout premier album. La voix de John Baizley et les harmonies vocales avec Gina Gleason étaient très bonnes et tout sonnait à merveille. Je vais dorénavant porter une attention particulière à Baroness et je vais surveiller attentivement leur prochain passage en ville. Un très bon spectacle!

Setlist : Kerosene, Shock Me, Morningstar, Chlorine And Wine, March To The Sea, The Sweetest Curse, Isak

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Alestorm

Arrivé près de la scène, on pouvait voir de loin un immense canard jaune gonflables qui trônait en milieu avec un backdrop arborant un crocodile avec des lunettes fumées. Il n’y avait alors là aucune doute : Alestorm étaient en ville! Si le ridicule tuait, ils seraient bien morts des centaines de fois! On voit que le groupe a gagné en popularité depuis leur dernier passage au Heavy Montreal en 2014 alors qu’une foule gigantesque les attendait de pied ferme! C’est avec la pièce Keelhauled que le carnage a commencé! Comme à son habitude, le chanteur Christopher Bowes s’adressait à la foule avec les choses les plus ridicules possibles qui causaient l’hilarité générale. Le son était excellent, voire parfait et l’ambiance était tout simplement électrisante! Alestorm en ont profité pour revisiter toute leur discographie en nous lançant des succès comme Nancy The Tavern Wench, The Sunk’n Norwegian ou encore Mexico. Et tu sais qu’un groupe a les fans dans sa poche quand tout le monde s’asseoie par terre et fait semblant de ramer! On a également eu droit au cover de Taio Cruz, Hangover, choix quelque peu étrange pour un groupe qui n’avait qu’un set de 45 minutes. Pour en revenir au fameux canard mentionné précédemment, le pauvre coin-coin jaune s’est fait catapulté dans la foule où il a mangé toute une volée! C’est à se demander si Alestorm ont un budget canard! Après avoir joué la chanson à boire par excellence qu’est Drink, ils ont terminé leur set avec la très politically correct Fucked With An Anchor! Alestorm ont offert une des meilleures prestations que j’ai pu voir ce week-end et c’est toujours un immense plaisir de les voir en spectacle!

Setlist : Keelhauled, Alestorm, Mexico, The Sunk’n Norwegian, Nancy The Tavern Wench, Rumpelkombo, Hangover (Taio Cruz Cover), Captain Morgan’s Revenge, Drink, Fucked With An Anchor

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Napalm Death

Ayant toujours un bon accueil dans la métropole, il n’est pas surprenant de revoir le groupe grindcore Napalm Death encore une fois sur cette édition du Heavy Montréal. Il y a beaucoup d’amateurs qui attendent avec impatience la venue du groupe sur la Scène de la forêt. Le groupe ne fait pas dans la dentelle et donne une prestation intense et brutale. Il est toujours impressionnant de voir comme le chanteur Mark ‘Barney’ Greenway est capable de gérer son agressivité sur scène. Ce dernier est très calme lorsqu’il s’adresse à la foule et il devient hyperactif lorsqu’il chante. Mais pour l’une des rares fois, son hyperactivité a eu le meilleur de lui et Barney à trébucher sur scène. L’énergie n’est pas seulement sur scène, car, comme le veut la tradition, les nombreux amateurs ne se gênent pas pour se pousser vigoureusement les uns contre les autres tout au long de leur prestation. Comme à leur habitude, les Britanniques ne déçoivent jamais.

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Marilyn Manson

Compte tenu de l’annulation du concert de Marilyn Manson à Toronto il y a quelques jours, plusieurs se demandaient si ce dernier allait effectivement jouer au Heavy Montréal ce samedi… avec 10 minutes de retard. Les musiciens sont arrivés sur la Scène Heavy avec la pièce Irresponsible Hate Anthem avant d’enchainer avec Angel With The Scabbed Wings. Même le concert a bel et bien lieu, les musiciens sont peu dynamiques, plus particulièrement M. Manson. Cela ne semble pas déranger les amateurs qui sont aux premières rangées, mais il ne faut pas regarder très loin de la scène pour remarquer que les amateurs sont beaucoup plus passifs. Ces derniers sont cependant plus actifs lors des pièces Say10The Dope Show et particulièrement sur Sweet Dreams (Are Made Of This) et Antichrist Superstar. C’est à ce moment qu’une pluie diluvienne vient arrêter abruptement le spectacle. Le groupe essaie de continuer avec la pièce The Beautiful People, mais cela sera en vain alors que les amateurs essaient tant bien que mal de se mettre à l’abri de la pluie.

Setlist : Irresponsible Hate Anthem, Angel With The Scabbed Wings, This Is The New Shit, Disposable Teens, mOBSCENE, Say10, The Dope Show, )Sweet Dreams (Are Made Of This) (Eurythmics Cover), Kill4Me, Antichrist Superstar, The Beautiful People

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Emperor

Alors que des forces obscures s’apprêtaient à s’emparer de la Scène de l’Apocalypse, un véritable déluge s’est abattu sur la foule, ce qui a quelque peu retardé le début du spectacle d’Emperor. On s’entend pour dire que la venue du groupe à Montréal après presque vingt ans d’absence a été le meilleur coup du festival et une immense marée humaine les attendait avec impatience. Mais de voir le spectacle commencer avec un halo de nuages noirs remplis d’éclairs autour de la scène avait vraiment quelque chose de magique! Et je citerai le chanteur Ihsahn : “Sorry for the weather, but coincidence? I think not!“. Dans le cadre de ce spectacle, le groupe a interprété l’album Anthems To The Welkin At Dusk dans son intégralité ainsi que quelques autres chansons tirées des autres albums. Une autre surprise a été la présence de Samoth à la guitare qui n’a jamais passé les douanes canadiennes auparavant! Malgré le fait que le son de la guitare coupait à certains moments, tout le reste sonnait à la perfection. La voix de Ihsahn était grim et perçante et l’ensemble sonnait comme une tonne de briques. En guise de rappel, on s’est fait lancer Curse You All Men! en pleine face mais mon moment fort a été l’interprétation de I Am The Black Wizards tirée du tout premier album et avec laquelle j’ai découvert le groupe il y a de cela plus de quinze ans! Emperor a été la meilleure prestation que j’ai vu en ce samedi et la barre était maintenant très haute pour le reste du festival!

Setlist : Alsvartr (The Oath), Ye Entrancemperium, Thus Spake The Nightspirit, Encorcelled By Khaos, The Loss And Curse Of Reverence, The Acclamation Of Bonds, With Strength I Burn, The Wanderer, Curse You All Men!, I Am The Black Wizards, Inno A Satana

_______________________________________________________________________________________________________________________________

Rob Zombie

C’est maintenant au tour de la tête d’affiche d’arriver sur la Scène Heavy et comme à son habitude il fait les choses en grand. Que ce soit l’écran géant qui fait la largeur de la scène, les nombreuses lumières ou l’extraterrestre géant, tout y est pour faire la fête. Dès le titre Superbeast, la foule est survoltée et chante avec Rob. Malgré le départ de plusieurs amateurs suivant la pluie, la foule est tout de même considérable et chante avec Rob sur les titres Living Dead GirlMore Human Than Human et Never Gonna Stop au même moment que les feux d’artifice Loto-Québec débutaient. John 5 profite de la fin du titre House Of 1000 Corpses pour faire son solo de guitare. Pendant ce temps, Rob revient sur scène et descend dans le corridor de sécurité menant à la console de son pour saluer la foule et faire des high five aux amateurs avant de revenir sur scène pour enchainer avec l’excellente Thunderkiss ’65. Le groupe se permet aussi un petit medley des titres Sweet DreamsSchool’s Out et God Of ThunderMarilyn Manson arrive alors sur scène pour interpréter Helter Skelter avec Rob et les amateurs n’ont pas besoin d’invitations pour chanter et se pousser les uns contre les autres. Ces derniers pourront reprendre leur souffle en regardant la bande-annonce du film 3 From Hell, le prochain film de Rob. Le groupe revient sur scène pour terminer la soirée avec la pièce Dragula. Les amateurs qui ont bravé la pluie savaient qu’ils n’allaient pas être déçus et le groupe a encore une fois donné une excellente prestation théâtrale qui a rapidement fait oublier la douche qu’ils ont eue plus tôt en soirée.

Setlist : Meet The Creeper, Superbeast, Well, Everybody’s Fucking In A U.F.O., Living Dead Girl, In The Age Of The Consecrated Vampire We All Get High, Dead City Radio And The New Gods Of Supertown, More Human Than Human, Never Gonna Stop (The Red, Red Kroovy), Scum Of The Earth, House Of 1000 Corpses, Thunderkiss ’65, School’s Out (Alice Cooper Cover), God Of Thunder (KISS Cover), Helter Skelter (The Beatles Cover), Dragula

Auteurs : Maxime Pagé et Albert Lamoureux

Photographe : Thomas Courtois

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google