Steel Panther terminait leur tournée intitulé re-erection au Théâtre Corona et comme ce fut le cas à maintes reprises lors de leur passage dans la métropole, la soirée était à guichet fermé depuis longtemps. Les amateurs avaient aussi la chance de voir pour la toute première fois le groupe Black Stone Cherry

Originaire du Kentucky, Black Stone Cherry a entrepris la soirée avec le titre Me And Mary Jane. Le style blues rock gras rejoint rapidement les amateurs et l’on voit plusieurs d’entre eux chanter les paroles avec le chanteur Chris Robertson. La musique du groupe est très entrainante, mais c’est l’énergie de Ben Wells (guitare) et de Steve Jewell (basse) qui retient l’attention des amateurs. Ces derniers ne tiennent tout simplement pas en place et cela n’affecte aucunement leur musique. 

Chris et Ben interagissent régulièrement avec les amateurs, mais c’est la musique qui interpelle le plus la foule, plus particulièrement les pièces Burnin’, Cheaper To Jam ainsi que leur excellente reprise de Don’t Bring Me Down (Electric Light Orchestra). Le groupe a cependant un problème avec leur son lors du titre White Trash Millionaire. Si Ben et Steve semblent inépuisables au-devant de la scène, on peut dire la même chose du batteurJohn Fred Young qui est tout simplement en feu derrière la batterie, tellement qu’il est un spectacle à lui seul. Leur prestation électrisante se termine avec les excellentes pièces Blame It On The Boom Boom et Lonely Train. À voir la réaction des musiciens, ils semblaient très heureux de leur premier concert dans la métropole! 

C’est maintenant au tour de Steel Panther de ravir les amateurs avec leur musique glam métal extravagante. C’est devant une toile de fond qui fait penser au film The Matrix que les musiciens commencent leur prestation avec l’enchainement des pièces Goin’ in the Backdoor et Tomorrow Night. Les musiciens sont dynamiques sur scène, mais on voit que la fatigue de la tournée se fait sentir. Les différents clichés sont toujours aussi présents et je dois dire que les blagues ne sont pas aussi recyclées que par le passé, car ils ne peuvent plus rire du bassiste Lexxi Foxx vu qu’il est maintenant remplacé par Spyder. Cela n’empêche pas le groupe de jeter l’ancre en début de prestation pour offrir une succession de blagues qui coupe complètement le rythme de leur prestation. Le moment malaisant de la soirée survient lors du titre Asian Hooker alors que Michael Starr invite une fille asiatique sur scène, mais cette dernière ne semble visiblement pas apprécier son expérience, pas autant que Metal, la nouvelle mascotte des Canadiens qui sera utilisée lors de leur match rétro. Malgré cela, les amateurs chantent et ont un plaisir fou à se pousser au rythme de la musique. Le groupe offre une nouvelle pièce aux amateurs qui a pour titre Never Too Late (To Get Some Pussy Tonight) avant de faire une excellente reprise de Crazy Train. On y retrouve Michael déguisé en Ozzy qui mimique ses déplacements de ce dernier sur la scène tout en faisant tomber les pieds de micro à multiples reprises. Michael pousse la parodie en mangeant la tête d’une chauvesouris en peluche et nécessitera l’aide d’un technicien pour ne pas s’étouffer.  

Une autre chose qui ne change pas d’une tournée à l’autre est l’excellent solo de guitare de Satchel qui enchaine les extraits de titres connus les uns après les autres. On retrouve donc des portions de Sweet Child O’ Mine, Seek & Destroy, Master Of Puppets, Breaking The Law, The Trooper, Rock You Like A Hurricane, Trilogy Suite Opus 5, Iron Man et Eruption pendant lesquels il ira même s’accompagner à la batterie.  

Le groupe invitera une autre fille sur scène afin de lui chanter la pièce Winnie Ride et cette dernière profitera pleinement de son expérience. Cela est bien entendu le prélude à la débauche totale alors que de nombreuses filles se retrouveront sur scène pendant les pièces 17 Girls In A Row et Death To All But Metal. Les plus connaisseurs reconnaitront même Roxanne Paris de la formation Late Night Trouble qui profitera de son passage sur scène pour chanter avec Michael

On peut penser ce que l’on veut de Steel Panther, mais leurs concerts sont toujours une énorme fête et les musiciens savent vraiment comment plaire aux amateurs! 

Journaliste: Albert Lamoureux

Photographe: Thomas Courtois