Incoming: Asaf Avidan @ Théâtre de l’Archipel (Perpignan)
Après le succès foudroyant du remix de Reckoning Song, une tournée mondiale et de nombreux festivals, Asaf Avidan nous revient en mode Back to Basics : salles plus intimistes et atmosphères acoustiques. C’est seul face à son public, assis sur un tabouret et entouré de ses instruments (guitare acoustique, harmonica, percussions), que l’israélien à la voix d’or interprétera son dernier opus Different Pulses.
Le 4 octobre prochain, c’est sur la scène du Théâtre de l’Archipel de Perpignan, lieu parfait pour accueillir une approche sincère de la musique, qu’Asaf Avidan se produira. Un véritable moment de bonté et de partage se profile donc.
Billetterie : Digitick
Crédit photo : Antony Chardon (Archive Thorium Magazine)
Auteur: Vanessa Eudeline
Incoming : Blonde Redhead @ Le Bikini (Toulouse)
Le 2 octobre prochain Le Bikini accueillera Blonde Redhead, trio new-yorkais composé des frères jumeaux italiens Pace et de Kazu Makinoune d’origine japonaise, qui trace son sillon à travers le rock alternatif depuis 20 ans déjà. Barragán, neuvième opus du groupe, sorti au ce mois-ci, fait la part belle à l’instrumental, à l’atmosphérique.
C’est le duo fraternel Alone With Everybody, souvent rencontré sur les scènes toulousaines, qui assurera la première partie.
Coup de cœur de l’équipe, Le Bikini offre à ses adhérents l’opportunité de venir accompagné pour seulement 1€ de plus. Vous avez jusqu’au 27 septembre pour profiter de cette promotion.
Billetterie: Le Bikini
Crédit photo : Blonde Redhead
Auteur: Vanessa Eudeline
Woods @ La Dynamo (Toulouse)
15 septembre 2014 – Le public est plutôt nombreux ce soir à La Dynamo et il s’échauffe (très) vite face au quatuor toulousain qui ouvre la soirée : The Deserteurs. Guillaume en milieu de scène derrière un micro vintage, arborant des lunettes rondes non sans rappeler les fameuses de John Lennon, claque entre ses mains un tambourin. Il est entouré de Thomas, au chant également, grattant une guitare électrique, Louisa au clavier (habituée des scènes toulousaines en duo avec son frère au sein du groupe Alone With Everybody) et Maxime à la batterie. Avec une sacrée dose de charisme, The deserteurs balance un rock psyché, mêlant influences blues et garage. Les titres The Man Smoking Two Cigarettes, Snow ou encore Daisy Says ondulent sur le courant très sixties de surf musique. Vers 21h30 Thomas change de guitare et gratte des accords plus saturés, 10 minutes plus tard il sera déjà l’heure d’annoncer celle qui clôturera le concert. The Deserteurs nous a clairement donnés des élans de road trip, mais n’oublions pas que les Woods sont à venir.
Le groupe vient s’installer rapidement, mais il repart en loges et il nous faudra attendre avant que le show commence. Ils prennent enfin place. Avec un nom pareil et la tendance hipster qui sévit on s’attendait à ce que les gars jouent la carte du look bûcheron, mais non. La voix falsetto de Jeremy Earl, accompagné de sa guitare sèche, retentit. Jarvis tient sa place à la guitare électrique, il cumulera également avec un harmonica sur le deuxième titre. Bassiste et batteur complètent le groupe. La salle n’est pas plongée dans le noir, et cette lumière trop vive a le don de déstabiliser mon plaisir. Vers 22h25 les éclairages s’assombrissent (changement qui se maintiendra uniquement durant les sessions instrumentales) et Jeremy échange sa guitare acoustique contre une électrique. Le concert oscillera entre ballades folk à l’instar de Moving To The Left et Shepherd et de longues instrumentales rock, progressives et expérimentales, comme celle de With Light and With Love, morceau de près de 10 minutes extrait du dernier album. Vers 23H15 après quelques riffs très rock il est temps de saluer le public qui en redemande et il ne faudra que quelques minutes à Woods pour revenir sur scène le temps d’une ballade folk.
Auteur : Vanessa Eudeline
Crédit photo : Woods
Incoming : Woods @ La Dynamo (Toulouse)
Les 3 américains de Woods débarquent le 15 septembre prochain à La Dynamo, la soirée va envoyer du bois, c’est le cas de le dire. Fort de 8 albums, dont le dernier With Light and With Love sorti en juillet dernier a séduit la critique, Woods oscille entre pop psychédélique et folk mélodique. Un beau moment en perspective donc, et ce sont les toulousains The Deserteurs qui ouvriront la soirée à grands coups de guitares psyché.
Billetterie: https://lachattealavoisine.festik.net/woods
Crédit photo : Woods
Auteur: Vanessa Eudeline
Rock en Seine 2014 – Jour 3 @ Paris
24 aout 2014 – 3ème et dernier jour, la frénésie à l’approche des ondes musicales prend le dessus sur la fatigue. On garde l’esprit rock ! On prend le temps avant que les concerts ne débutent de se rendre à l’exposition Rock’Art où de nombreux artistes ont interprété la musique et les artistes programmés au travers d’affiches. Il est toujours temps également de se laisser aller à la gourmandise provoquée par la multitudes d’odeurs que dégageants les stands et autres food truck, les kilos en trop ça aussi c’est rock si, si.
Blood Red Shoes – 14h35
L’offensive rock attaque fort cette nouvelle journée de concerts avec le duo Blood Red Shoes sur la Grande Scène. Laura-Mary Carter gratte sur sa guitare les premières notes et Steven Ansell donne le premier coup de baguette. Is nous invitent alors dans leur univers avec le titre Welcome Home uniquement instrumental, extrait de leur dernier album. Les duos rock masculin-féminin ne sont jamais sans rappeler celui des Whites Stripes, en comparaison ici les attributions instruments ont été inversées. En ce début d’après-midi sous le soleil on a retrouvé le caractère bien trempé du rock grâce à Blood Red Shoes composé de deux musiciens-interprètes sur un pied d’égalité technique.
Petit Fantôme – 16h10
Dans la galaxie de Rock en Seine, un ovni est venu se poser. Les festivaliers sont au rendez-vous pour accueillir Petit Fantôme sur la Scène de l’Industrie. Pierre Loustaunau, également membre du groupe François and The Atlas Mountains est entouré de ses musiciens en toute proximité pour délivrer la pop aérienne et onirique de sa mixtape Stave qui a exalté la critique. Synthé, basse, batterie et même un peu de cuivre avec l’irruption d’une trompette, accompagne la voix sensible de Pierre. Les musiques s’enchainent sans trop d’échanges car “Il n’y a pas trop le temps”, nous dit-il. Sans secousse de la part du groupe, le public quant à lui reste un peu flegmatique, le psychédélisme a la vie dure en plein jour. Mais quoiqu’il en soit, à un groupe affublé d’un tel nom on ne pourra décemment pas leur reconnaitre la transparence, la musique de Petit Fantôme était belle et bien présente.
Lana Del Rey – 19h45
Sur la pelouse de la Grande Scène Lana Del Rey est très attendue, en grande partie par des jeunes filles en fleurs –oui oui portant la couronne de fleurs typiquement Lana Del Rey- et bientôt en pleurs. Les musiciens prennent place, puis c’est Lana qui apparait, vêtue d’une robe rose, les yeux ornés de faux cils mais restant peu maquillée, elle dégage l’image glamour et vulnérable qui lui est propre. Elle entame le concert avec le titre Cola, qu’elle chante sur la plateforme avancée de la scène, avant de (déjà) se rendre auprès de son public pour échanger quelques baisers, poser pour quelques selfies et revenir les bras chargés de cadeaux. Vers 20h s’enchainent les tubes Blues Jeans et West Coast. Suivis de près par Born To Die, interprétation durant laquelle, le célèbre clip projeté en fond de scène, elle fumera une cigarette. 20h25 les notes de la non moins célèbre Summertime Sadness retentissent. Quelques (nombreux) échanges avec la technique jumelés à quelques détours par sa setlist apposée au sol, et c’est Vidéo Games qui reprend, accompagné lui aussi de son clip en projection et conduit par la présence d’une contrebasse sur scène. On pourra constater au fur et à mesure que le public s’appauvrit puisque l’on se rapprochera de plus en plus de la scène. Le concert s’achèvera avec National Anthem suivi d’une tournée de câlins supplémentaire dans la fosse. On en ressortira divisé : oui sur scène Lana est de nature réservée, mais pour contredire toutes les rumeurs que l’on avait pu entendre au sujet de ses précédents lives : sa prestation vocale était parfaite. Tellement parfaite, victime d’aucune mauvaises résonance là où même la voix haut perchée de Beth Gibbons de Portishead en a subit, que nous sommes en droit de nous poser la question d’un playback.
La Roux – 21h
La roue tourne, dit-on. Et La Roux est bel et bien remonter sur scène. Sur celle de La Cascade plus précisément, un sprint après le live de Lana Del Rey et le public est prêt à accueillir la jeune Elly Jackson dans son trench beige ouvert sur un slim noir, venue interpréter son deuxième opus Trouble In Paradise. Le set débute avec Let Me Down Gently. De l’énergie et des riffs toujours aussi impétueux, le come back de La Roux est des plus spectaculaires.
Mais –et j’apaise encore mon chagrin 5 jours après dans le chocolat– ce dernier show fut de courte durée pour Thorium Magazine qui a du s’enfuir pour rejoindre la ville rose avant même le live de Queen of the Stone Age, qui terminait cette 12ème édition. Le rendez-vous est déjà annoncé pour l’an prochain, ce sera les 28, 29 et 30 août 2015 ! A vos agendas, car Rock en Seine reste fidèle pour vous donner votre dose de rock avant la rentrée !
Auteur : Vanessa Eudeline
Photos : © Victor Picon, Nicolas Joubard et Sylvere Hieulle – Rock en Seine
Rock en Seine 2014 – Jour 2 @ Paris
23 août 2014 – Samedi, le week-end est bel et bien là. On retourne dans l’univers parallèle que représente Rock en Seine, prêts à explorer cette vaste galaxie du rock et la soucoupe volante qui trône à l’entrée du festival n’est pas là pour nous contredire ! La programmation, quant à elle, présage de belles émotions encore.
Junip – 16h15
Le soleil parisien est de sortie et sur la pelouse de le Scène de la Cascade les festivaliers planent… C’est José Gonzales et les membres du groupe suédois Junip qui sont responsables de ce doux moment. Chanceux, nous le sommes, car Rock en Seine est la seule date française de Junip en 2014. Batterie, basse, clavier, machines, percussions, gratte acoustique et la douce voix de José, le combo parfait pour dérouler une pop folk soyeuse et psychédélique jusqu’au final sur le morceau Line Of Fire. Il est déjà temps pour le groupe d’abandonner un public conquis.
Alb – 17h10
Direction la Scène de l’Industrie, et la prestation de Alb. Clément Daquin arbore un t-shirt Ne Me Quitte Pas et une guitare rouge. Il est accompagné de son batteur motivé, au look rappelant celui d’un certain Brodinski. Le jeune français, artisan d’un trip electro-pop futuriste, nous fait part de son bonheur d’être présent ici avec nous. Il chante en anglais des chansons telle que Never Miss You, se rapprochant du clavier pour l’intro avant de reprendre sa guitare. C’est également au synthé qu’il interprètera les titres Ashes ou Whispers Under the Moonlight. Puis il nous fera part de cette réalité : il n’a jamais vu autant de lunettes de soleil ! Avant de nous présenter Raphaël, c’est ainsi que se prénomme le batteur qui l’accompagne, le laissant nous jouer un solo de batterie pendant qu’il réalisera un cliché de nous, public. Suivra une interprétation de la célèbre mélodie de Mario Bros, savant mélange geek-romantique ce Clément ! Enfin vient l’interprétation de Oh! Louise, morceau inspiré par sa fille, avant de nous laisser prendre l’apéro, dit-il.
Cheveu – 18h50
Pour ceux qui, comme moi il y a encore 4 jours, ne connaitrait pas Cheveu, il s’agit là d’un groupe bordelais puissant de folie, dégainant un joyeux bordel électro rock. Le public de la Scène de l’Industrie en tout cas a l’air d’apprécier se bousiller les tympans, et slamer dans des bateaux gonflables. Vers 19h30 est interprété le titre aux beats inquiétants : Polonia. Cheveu avec sa voix carrément destroy, monte sur son synthé, Cheveu est applaudi tel un messi et Cheveu balance sa canette sur son public avant de s’en aller.
Portishead – 20h45
La foule s’amasse devant la Grande Scène, et pour cause : Portishead, légende du trip-hop, groupe aussi mystique que mythique s’apprête à exprimer 20 ans de carrière. Le collectif prend place, sur les écrans images abstraites et colorées et retransmission visuelle de la scène en noir et blanc se relaient. Le concert débute avec le morceau Silence, intro de leur dernier album, avant d’enchainer sur le célèbre Mysterons. Quelques poignées de minutes plus tard autre titre de l’opus Dummy qui fête cette année ses 20 ans : Sour Times. Sur les coups de 21h30 alors que les premières notes de Glory Box se font entendre, le public réagit par des cris, immédiatement portables et appareils photos sont dégainés. Ce moment où Beth Gibbons nous demande une raison pour nous aimer est à la hauteur de nos attentes, forcément. Étrangement après ce morceau, le public s’étiole.. “Et sinon t’es venu pourquoi toi ? Bah pour entendre la chanson la plus connue”. Le concert suit son cour, gracieux mais Beth reste très (trop) immobile sous sa parka derrière son micro, sans doute une habitude. Et quand sa voix monte haut (très haut) la résonance micro n’est pas vraiment belle à entendre. Le live se termine avec une grosse ovation du public à laquelle suivra un rappel.
Flume – 22h
On s’empresse de rejoindre la Scène de la Cascade pour y découvrir le set du puissant espoir de la scène electro, le (très) jeune australien Flume. Le live débute sur un remix teinté hip hop, en fond de scène l’écran projette les images en noir et blanc d’une jeune femme. Deuxième morceau : Get Free par Major Lazer. Elle est là la touche réputée de Flume : transcender des featurings élégants. Vers 22h30, c’est l’excellent remix du titre de sa voisine néo-zélandaise Lorde : Tennis Court, qui retentit. 23h, le moment que l’on attendait tous, l’écran se teinte de noir, doucement les premières notes parfaitement calibrées du brillant remix You and Me de Disclosure se distinguent et c’est l’explosion de CE clip laissant entrevoir un couple s’embrassant sur fond rose. Moment du live que la moitié du public présent possède désormais sur son smartphone. C’est ainsi que s’achève le live de Flume, même si l’on souhaite intensément que ce morceau dure aussi longtemps que ce baiser langoureux.
The Prodigy – 23h
Rave Party au Parc St Cloud ? Face à la Grande Scène, 40 000 festivaliers prêts à prendre un sacré shoot de Big Beat. The Prodigy mené par Keith Flint envahit la scène, mais aussi le corps et l’esprit de ses spectateurs. “I want to see all the fucking French party people !” la masse de festivaliers est tout acquise à sa cause. Il ne faudra pas attendre très longtemps pour que Vodoo People déchire l’ambiance de toute ses forces. Durant le concert on verra des gens sortir de la meute de festivaliers transpirants, secoués, étourdis par le déluge de folie qu’ils viennent d’encaisser, car oui, The Prodigy samedi soir c’était un tabassage électro-rock qui a remué beaucoup de pogos. Vers minuit le brulant World’s on Fire enflamme de plus belle un public qui ne réclame aucun répit. Ainsi la deuxième soirée de Rock en Seine s’achève sur un concert sauvage qui était très attendu par le public.
Auteur : Vanessa Eudeline
Photos : © Victor Picon, Nicolas Joubard et Sylvere Hieulle – Rock en Seine
Rock en Seine 2014 – Jour 1 @ Paris
22 août 2014 – L’évènement incontournable de la fin d’été à Paris c’est bien sûr Rock en Seine, et pour la première fois Thorium Magazine était de la partie ! Malgré le pari risqué d’avancer le festival d’une semaine par rapport aux éditions précédentes, dû aux dates européennes de certains des artistes, les aoutiens ont répondu présent puisque les soirées ont affiché complet à quelques heures de l’ouverture. Les pass 3 jours et les emplacements camping étaient, quant à eux, déjà épuisés depuis de nombreuses semaines. En véritable acteur économique de la région Ile de France, cette douzième édition de Rock en Seine a donc rassemblé 120 000 festivaliers.
Pegase – 17h05
Sous quelques éclaircies de soleil les festivaliers se rassemblent sur la pelouse de la Scène de l’Industrie où se produit le projet français synth-pop Pegase. Raphaël d’Hervez au chant et aux machines est entouré d’un bassiste, d’un batteur et d’un guitariste, ce dernier assure les choeurs. En anglais ils nous interprètent les mélodies esthétiques extraites de leur premier album telles que Out of Range et Blamed. Pegase prend plaisir à jouer ici et nous en fait part. Le ciel commence à s’assombrir et c’est aussi déjà le moment pour les artistes de quitter la scène. Raphaël assurera également la première partie de l’after show à l’espace VIP le soir même.
Camp Claude – 18h
Cette année une 5ème scène a pris forme au festival, il s’agit de la Scène Ile de France, petite scène intérieure teintée “showcase”. Jour très spécial pour Camp Claude, puisqu’en ce 22 août sort leur premier EP. C’est donc une Diane Sagnier très en joie que nous retrouvons, de sa voix spectrale elle envoute la salle qui déborde au fil des titres tels que Trap ou Hurricanes. Accompagnée de deux des membres de Tristesse Contemporaine : Mike Giffts (qui a troqué son traditionnel masque d’âne pour des lunettes de soleil) et Leo Hellden (à la guitare), habitués à une atmosphère neurasthénique paraissent concentrés certes mais surtout complètement stoïques face à la belle Diane qui déborde d’énergie. Le concert prendra fin avec le titre Lost and Found.
Jake Bugg – 18H45
C’est sous un ciel chargé que Jake Bugg, 20 ans, accompagné de sa guitare acoustique prend possession de la Grande Scène. Bassiste, guitariste et batteur accompagnent le jeune songwritter, qui assurait à ses débuts il y’a 2 ans les premières parties de Noel Gallagher’s High Flying Birds, groupe de l’ancien guitariste d’Oasis. La caméra qui survole le public excite ce dernier, qui démontre de plus en plus son enthousiasme, a contrario de Jake, qui lui ne décroche aucun sourire. Sur les coups de 19h Jake échange sa guitare acoustique contre une électrique. Sans arrogance aucune il délivre les titres country folk de ses derniers albums à l’instar de There’s A Beast And We All Feed It.
Blondie -19h45
C’est sur la Scène de la Cascade que résonne le célèbre titre One Way Or Another. Sur scène, Deborah Harry chanteuse du groupe Blondie, du haut de ses 69 ans, arbore toujours un blond peroxydé et un look new wave. Les festivaliers s’amassent pour voir cette légende musicale forte de 40 ans de carrière. Mais l’ambiance n’y est pas, ou peut être au-devant de la scène. La voix de Déborah Harry n’est plus celle qui résonne encore aujourd’hui dans nos voitures et nos casques, mais le groupe, lui, semble prendre toujours autant de plaisir qu’avant. Elle enchainera ses célèbres tubes comme Hanging On The Telephone, Heart Of Glass, Atomic ou encore Call Me.
The Hives – 20h45
Il est maintenant l’heure de rejoindre la Grande Scène, habillée des lettres des Hives tirées par les ficelles entre les mains d’un espiègle horrifiant aux yeux rouges lumineux. 5 minutes avant le début du concert un intermittent prend la parole au sujet de la récente réforme du gouvernement avant de diffuser sur les écrans un film de moins de 3 minutes signé #DataGueule.
Le groupe suédois entre ensuite en scène : un bassiste, un batteur, deux guitaristes pour accompagner Pelle Almqvist au micro. En complet noir et blanc jusqu’aux micros, l’allure est soignée. Malgré quelques soucis techniques nuisibles à la prestation, The Hives, débordant d’énergie, retourne la scène et le public de Rock en Seine. Il ne faudra pas attendre 4 titres pour que Pelle Almqvist, véritable showman, entreprenant quelques efforts en français non sans humour, fasse jumper les festivaliers. Nicholaus Arson, son frère n’est pas le dernier non plus pour balancer rock euphorique et gestuelle saccadée. Pendant que les mains du public se lèvent et frappent, sur scène les Corona se vident, les chemises se mouillent, baguettes de batterie et médiators virevoltent, on apercevra même un drapeau français orné des mots “Liberté, Egalité, The Hives”. Sur les coups de 21h30 retentit leur tube Tick Tick Boom. Avant d’enchainer sur un gimmick scénique répandu : cesser de jouer tous ensemble le temps de longues secondes, comme un arrêt sur image. S’en suit la présentation du groupe, et Pelle réussira à faire asseoir quelques milliers de festivaliers avant de reprendre une dernière fois le refrain.
Die Antwoord – 22h
Retour à la Scène de la Cascade pour une toute autre ambiance. Die Antwoord duo déjanté et porte-parole du mouvement Zef sud africain est très attendu. Des projections abstraites débutent sur les écrans, DJ Hi-Tek affublé d’un masque inquiétant prend place. Puis le duo fait son apparition vêtu de joggings orange réflecteurs aux lumières fluos de la scène. Ninja et Yo-Landi Vi$$er balancent leur rap mixant l’anglais, l’afrikaans et le xhosa (langages d’Afrique). Ninja, grand à la musculature sèche bardée de tatouages et Yo-Landi Vi$$er, petite et menue ne tarderont pas à se retrouver en sous-vêtements sur scène. Rejoints par deux danseuses qui passeront de sweats-cagoules à combinaisons en aluminium. Dans ce duo le contraste est physique mais aussi vocal : entre la voix grondante de Ninja, et celle enfantine et aiguë de Yo-Landi Vi$$er. La nuit parisienne déverse quelques gouttes, mais qu’importe Die Antwoord nous transporte, dans le public ça twerke, ça jumpe. L’ambiance sur scène est très sexy. Les écrans projettent les images déroutantes de leurs clips. Aux alentours de 22h30 s’enchaineront les très attendus Pittbull Terrier et I Fink U Freeky.
Arctic Monkeys – 23h
L’affrontement est rude alors que Trentemøller va investir la Scène de l’Industrie dans 5 minutes, Arctic Monkeys s’installe sur la Grande Scène. Mais le choix de Thorium Magazine se porte sur les héros de notre génération rock, leur dernier album plus abouti que jamais et la gueule d’ange de son leader. En fond de scène, l’onde caractéristique à leur dernier opus AM reproduite en néon. Dans le parc de St Cloud résonne alors la voix doucement narquoise d’Alex Turner, et comme sur l’album le concert débute avec Do I Wanna Know ?, après laquelle il saluera le public parisien. S’en suit Brianstorm et Dancing Shoes issus de leurs deux premiers albums avant d’en venir au titre plus crooner Arabella. Les morceaux des différents albums s’enchainent. Charismatique, élégant, incisif, Alex drive le concert avec une grande maîtrise, un peu trop même. Le rock des Arctikc Monkeys est pro et propre mais il manque la frénésie de la rock attitude ! Sur les coups de minuit retentit le flegmatique I Wanna Be Yours dans une ambiance étoilée par les lumières de scène. Dans le public on peut apercevoir des affiches telles que “Turner = God”. C’est maintenant l’heure du départ et du rappel, lors de ce dernier le groupe revient avec l’éclatant R U Mine ? Dernier morceau qu’il fera durer, avant de nous envoyer des baisers et nous dire Au revoir (en français). Les jambes commencent à saturer en cette fin de première journée.
Auteur : Vanessa Eudeline
Photos : © Victor Picon, Nicolas Joubard et Sylvere Hieulle – Rock en Seine
En Entrevue: Pendentif
Le 5 juin dernier Pendentif était à Toulouse pour la tournée de leur album Mafia Douce. C’est à l’étage du Connexion Live que Benoît, Cindy et Ariel nous ont accueilli pour répondre à nos questions avant leur concert.
Pour Thorium Magazine ils reviennent sur les premières partie accomplies, la composition de leurs morceaux, la réalisation de clips assurée par Steven Monteau, les concerts en appartement… Ils nous parlent également de leur joie de vivre, de l’ambiance toulousaine qu’ils apprécient tant et de leur coup de gueule quant à la fermeture des salles de concerts à Bordeaux.
Retrouvez également le live report du concert qui a suivi au connexion Live.
Entrevue par : Vanessa Eudeline
Vidéo et Photos par : Antony Chardon
Montage Vidéo : Jérôme Jacques
Saschienne @ Saint des Seins (Toulouse)
26 juin 2014 – Au Saint des Seins, la première soirée off des Siestes Electroniques, organisée par Canal Auditif invitait le duo Saschienne. Enfin le Jour J car l’impatience me rongeait depuis quelques semaines !
Saschienne pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le duo composé de Sascha Funke, pionnier de la scène electro minimale berlinoise, et de sa femme Julienne Dessagne originaire de notre hexagone, multi-instrumentiste qui s’accomplit sous le projet The Twins. Ce duo d’amoureux s’est lancé dans ce nouveau projet musical commun en 2012 sous la forme d’un album Unknown signé par le label Kompakt (qui produit également Gui Boratto et GusGus). L’album qui se compose de 8 morceaux, est une délicieuse nappe feutrée de techno romantique aux beats minimals axés sur la langueur qui flirtent avec la voix envoûtante de Julienne. Organique et orgasmique ! Mais cet album intimiste s’éloigne de l’ambiance dancefloor et ce soir Sachienne succédant à la Djette Vibronique aux alentours de 23h45 nous déroule un set déterminé à exciter le club ! Pas de live vocal pour Julienne donc, mais quelques samples apposés sur les beats froids from Berlin. L’esthétique sonore est soignée avec passion. Ils composent avec l’environnement live, et ça c’est bon de le ressentir, Julienne parait un peu plus autocentrée et concentrée le sous le regard bienveillant de son complice Sasha. Leur son est minimal mais leur amour maximal et c’est beau à entendre. Le plaisir fut de courte durée : 1 heure. Un single de Saschienne avec des morceaux issus des lives devrait voir le jour dans les prochains mois.
Auteur : Vanessa Eudeline
Photographe : Antony Chardon