Katatonia – Nightmares As Extensions Of The Waking State (Critique d'album)
Les légendes du métal mélancolique Katatonia sont de retour avec Nightmares As Extensions Of The Waking State, leur treizième album en carrière. Ce nouvel opus est d’ailleurs le premier depuis le départ du guitariste fondateur Anders Nyström qui était déjà absent des tournées depuis un certain temps. Il marque aussi l’arrivée de Nico Elgstrand et de Sebastian Svalland, deux guitaristes avec de belles feuilles de route. Je ne vous le cacherai pas, c’est un des albums que j’attendais le plus cette année et je suis un grand fan de la formation depuis la sortie de The Great Cold Distance en 2006. Après avoir entendu leur premier single Lilac, les attentes de mon côté étaient assez élevées. Est-ce que le reste de l’album sera à la hauteur?
Le tout commence avec Thrice et déjà on plonge dans une ambiance qui me rappelle l’époque de Viva Emptiness et The Great Cold Distance, ce qui est un gros plus en partant. La grosse partie rythmique au milieu de la chanson est un peu inhabituelle pour le groupe mais j’ai tout de même trouver ça intéressant. The Liquid Eye nous transporte rapidement vers les sonorités plus récentes qu’on peut entendre sur leur album précédent Sky Void Of Stars et celle-ci me fait d’ailleurs beaucoup penser à la pièce Birds. En fait, ce nouvel album est un gros mélange de plusieurs période de Katatonia, de la moitié des années 2000 à aujourd’hui. Après l’avoir écouté de long en large, je crois fortement que leur single Lilac est la chanson la plus réussie sur l’album. Elle mélange parfaitement les riffs pesants et la mélancolie et j’y retrouve tout ce que j’aime du groupe. J’ai aussi un petit faible pour Departure Trails et Warden qui sont beaucoup plus calmes que le reste mais qui sont très prenantes.
Malgré tout, je dois pointer l’éléphant dans la pièce, soit le nom de l’album et surtout la pochette. Dans les deux cas, malheureusement, j’ai trouvé que c’était peu inspirant. On a été habitué(e)s à des artworks beaucoup plus travaillés au cours des dernières années et celui-là me laisse franchement indifférent. Mais ce que j’ai le moins apprécié est sans contredit la finale de cet album avec les pièces Efter Solen et In The Event Of. Efter Solen est la plus longue de l’album affichant près de six minutes au compteur et est entièrement en suédois. Le problème est qu’elle ne lève jamais et se perd dans des sonorités électro un peu étranges qui m’ont fait pensé à Distant Satellites d’Anathema mais sans le charme de cette dernière. Pour In The Event Of, j’ai simplement trouvé qu’elle n’avait rien de spécial et n’amenait pas grand chose, ce qui est un peu dommage considérant qu’une dernière chanson d’album ne devrait pas être un pétard mouillé.
Malheureusement, Nightmares As Extensions Of The Waking State m’a laissé un peu sur ma faim et, malgré le fait que plusieurs chansons ont fini par me plaire après plusieurs écoutes, ce n’est vraiment pas l’album le plus mémorable de leur discographie.
7/10
Auteur : Maxime Pagé