Category: Xtreme Fest 2015

Xtreme Fest 2015 РJour 3 @ Cap D̩couverte (France)

Behemoth - Xtreme Fest Dimanche

Behemoth

19 juillet 2015 – Troisième et dernier jour de festival, et oui le temps passe vite ! Le soleil se cache un peu mais il fait lourd, les festivaliers se feront une joie d’aller faire trempette dans le lac et d’y faire des circle-pits. Le metalhead aquatique reste un metalhead!


L’activité musicale débute à 15h sur la Monster Energy Stage avec les toulousains de Black March. C’est une nouveauté pour l’Xtreme Fest d’agrémenter le festival avec un peu de black métal (Orob s’y produisait l’an dernier), une ouverture qui va de paire avec la tête d’affiche du jour, Behemoth. Le groupe nous sert un black teinté de riffs plus thrashy aux mélodies variées avec des titres comme Spreading death, Strongholds of chaos ou Theriac. La vocaliste, Marie, assure vraiment poussant son chant puissant. Arnaud, Simon et Judas respectivement aux guitares et à la basse sont appliqués et Guilhem, qui remplace l’ancien batteur, s’en sort parfaitement bien. Black March, ça passe tout seul en ce dimanche matin.


Le groupe suivant est venu s’ajouter tardivement à la programmation qui a subi quelques modifications suite à l’annulation de Rise of  The Northstar. C’est donc Forus, de Bayonne, qui prendra le créneau horaire de Ta Gueule, de 16h15 à 17h. C’est posée à l’ombre des arbres que j’entends résonner ce punk, skate-core avec un chant qui doit surement plaire aux jeunettes de 14 ans. Malheureusement ce style ne me parle absolument pas, je n’ai donc pas trouvé la motivation  pour aller  les voir.


GET DEAD

Hop hop hop, il est 17h00, le festivaliers, moins nombreux ce matin, se dirigent tranquillement vers l’EMP Stage. Je n’assisterais pas au set des californiens de Get Dead, le punk rock ce n’est vraiment pas pour moi… je vais devoir être patiente en attendant Toxic Holocaust.


TA GUEULE

17h45, c’est donc suite à l’annulation de Rise Of the Northstar que les membres de Ta Gueule se voient attribuer un horaire plus sympathique et le luxe de monter sur l’X Stage. Encore du punk… oui ! Bon pour le coup, on passe au level supérieur avec un punk thrash bien cru. Difficile de prendre au sérieux un groupe qui s’appelle Ta Gueule, d’ailleurs le sérieux ce n’est pas leur truc. Les lyonnais vous débitent leur musique crasseuse en pleine poire avec des chansons aux paroles et aux titres plus poétiques les uns que les autres : 666Phyllis, Psycho Scato, Mangez-moi les burnes ou encore Subutex… Concernant la musicalité, en soit c’est bon si on aime ce style, c’est punchy et les riffs sont entraînants. Le public déjà bien imbibé se plaira à foutre le gros bordel dans le pit, du pogo à gogo ! Ta Gueule est clairement un groupe engagé et se plait à user du second degré pour aborder des sujets sérieux qui touchent notre société. En revanche il faut vraiment être en phase avec la vulgarité si l’on veut réellement apprécier le show, le caca et les burnes c’est rigolo (5 minutes), le public éclectique se marre et s’éclate. Un bel échange entre les artistes et les festivaliers.


NO TURNING BACK

Direction l’EMP Stage à 18h30 où les hollandais de No Turning Back ont bien l’intention de mettre le feu avec leur punk hardcore très inspiré par la vague NYHC. Créé en 1997, le groupe suit donc les traces de ses aînés new-yorkais tels que Sick Of It All et vient de sortir un huitième album, Never Give Up. C’est le grand (très grand) vocaliste Martijn qui fait son apparition en compagnie des guitaristes Michiel et Emiel, et des deux Joel à la basse et à la batterie. Le set démarre avec le titre Never Give Up, très court mais tellement efficace, c’est rapide et rentre-dedans. Une amorce qui donne le ton, le show sera costaud et le pit sera animé ! Stand and fight, Go away, Rise up… Le batteur alterne entre blasts ultra punk, rythmiques groovy et frappes sèches plus lentes. Niveaux guitares, et bien, ça envoie sévère! Les deux gratteux se partagent les riffs ravageurs parfois très heavy parfois plus thrashy. Leur son fait cruellement penser à Madball. C’est bon et puissant, les musiciens donnent toute leur énergie, sans concession, et sur le bitume c’est la bagarre ! Tout vas très vite s’enchaîner dans cette ambiance folle et No Turning Back achèvera son set avec l’excellent Stronger, la poutre ! Bonheur ! Je crois que nous sommes échauffés pour le groupe suivant…


TOXIC HOLOCAUST

Ahhhh, vite vite ! Je cours en direction de l’X Stage. Toxic Holocauuuuuuuuuuust ! J’avais vu le groupe l’an dernier au Hellfest pour un set trop court à mon goût alors c’est avec une immense joie que je les retrouve à l’Xtreme Fest. Formé en 1999 aux Etats-Unis par Joel Grind, multi-instrumentaliste, Toxic Holocaust fait du thrash plutôt old school et sortait Chemistry of Conciousness en  2013. Un style très personnel dans lequel on perçoit une grosse teinte de black métal, tant dans les compositions que dans la voix de Joel.  Aujourd’hui, c’est avec surprise que nous le retrouvons à la basse avec, à ses côtés, Nikki Rage à la batterie et le guitariste Charlie Bellmore. Le trio débarque en trombe et dès les premiers accords, la foule part au quart de tour, le démarrage est athlétique et l’intensité ne fera que croître au fil du set. Le vocaliste, qui a sans doute inventé le look particulier « black-glam-thrash old school », est clairement un frontman aguerri, il viendra flirter avec son public entre les refrains, le sourire aux lèvres. Le « six six six » sera repris en chÅ“ur par les aficionados lovés contre la barrière et poings levés, alors que dans le pit, c’est l’aliénation totale. On peut dire que durant ce concert de Toxic Holocaust nous avons vécu l’un des moments les plus fous et violents au sein du public, les coreux, punks et métalleux vont foutre un bordel monumental. Et si on faisait la courte échelle pour propulser les slammeurs ? Les impitoyables moshers volent, tournoient, tapent, gueulent… J’aurais peut être du prévoir un équipement, car tenir au premier rang s’apparentait à l’exercice d’un sport “Xtreme”: force, endurance et réflexes étaient indispensables pour survivre aux attaques aériennes sans se briser la nuque… Joel Grind est doté d’une présence scénique incroyable, Charlie n’est pas en reste, délivrant ses riffs électriques et ravageurs avec fougue. Derrière sa batterie, Nikki Rage est souriant et donne la cadence de sa frappe sèche et solide. La foule est en ébullition, on s’agite et on headbang sur des titres tels que Wild Dogs, Lord of the Wasteland, et l’illustre Nuke the Cross. Les américains ont vraiment mis le feu à l’X Stage avec leur thrash détonnant et leur dynamisme impressionnant. Un show comme on en voudrait plus souvent: éreintant mais ô combien orgastique si l’on fait abstraction du son plus que moyen.


BURNING HEADS

20h15. Dehors, les orléanais de Burning Heads montent sur l’EMP Stage. Fondé en 88, le groupe sortait son 12eme album Choose your Trap. Leur musique est un mélange de punk rock, de skake-punk, de reggea et de dub. Un style qui permet au groupe de passer d’une ambiance fofolle à une ambiance planante suivant les morceaux. Les festivaliers s’amènent progressivement devant la scène et semblent bien apprécier le set délivré par le quintet, c’est propre et fait dans la bonne humeur. Après la claque que je me suis prise avec Toxic Holocaust cela me parait très fade… c’est que je deviens difficile. Un groupe que j’aurais sans doute plus apprécié en début de journée.


SATANIC SURFERS

Et bien il est déjà 21h15 et qu’est ce qu’on a ? Encore du punk…Bon, cette fois, il s’agit des Satanic Surfers. Un groupe plutôt influent né dans les années 90. Si vous aviez une planche de skate dans ces années là, il est fort probable que ce soit pour vous l’occasion de vivre un moment de nostalgie aux côtés du groupe de skate-punk, skate-core suédois. Les Satanic Surfers s’étaient séparés en 2007, le vocaliste Rodrigo Alfaro et sa bande se reforment donc en 2015, le batteur Stefan Larsson vient compléter la troupe, remplaçant ainsi le chanteur. C’est donc devant un public peu nombreux mais plutôt enjoué que le quintet fait son apparition sur l’X Stage au son de …And The Cheese Fell Down. C’est sympa, un peu nerveux par moment et plutôt mélodique. Toujours cette voix claire d’ado qui ne me transcende pas du tout… Les mecs font le job correctement et avec le sourire. Ma curiosité satisfaite, je repars assez vite.


TERROR

Il est temps de passer aux choses sérieuses. Nous partons en direction de l’EMP Stage où nous retrouvons les très attendus membres de Terror. Ce groupe de hardcore est connu pour ses prestations scéniques toujours ultra puissantes et efficaces. Certains avaient déjà pu voir les californiens au Hellfest et s’étaient régalés. Il est 22h15 et Terror prend d’assaut la scène lorsque que les premières notes de I won’t go retentissent. On remarque tout de suite que le vocaliste Scott Vogel manque toujours à l’appel, c’est donc David Wood, le bassiste qui le remplace et s’en sortira avec brio. The 25th hour, Sick Tight, Overcome, Push it away… une avalanche de morceaux s’abat sur nous comme un gros coup de massue. C’est violent, c’est costaud. Nick Jett donne des coups francs et râblés sur sa caisse claire, modulant les rythmes avec une aisance certaine. Devant lui, ce sont Jordan Posner et Martin Stewart qui propulsent ce son de guitare à la fois dense et mélodique. C’est d’ailleurs ce que j’aime dans le hardcore de Terror, ces sonorités très métal, électriques ! David fait vrombir sa basse tout en assurant le chant et en arpentant la scène de long en large. Ce mec a de l’énergie à revendre. Une énergie très communicative qui va se répandre dans le pit où les gens se chauffent très rapidement. Pour ma part, impossible de rester statique. La musique des américains est clairement efficiente, on s’en prend plein les oreilles et Dieu que c’est bon ! Je n’écoute quasiment pas de hardcore à la maison mais les bons groupes comme celui me font toujours effet en concert. Ça poutre, tout simplement.


BEHEMOTH

Voici maintenant l’heure d’accueillir LA tête d’affiche du jour: Behemoth. Un gros contraste après cette journée majoritairement punk/hardcore. De nombreux fans sont venus spécialement pour eux, car, s’il est vrai que les polonais écument souvent les gros festivals (ils sont d’ailleurs habitués au Hellfest) il est plutôt rare de les voir  dans les lieux plus intimes qui se trouvent dans nos contrées. La foule s’est amassée devant l’X Stage, j’ai décidé d’aller admirer le show depuis le balcon. Personnellement je n’ai jamais été une grande fan de Behemoth, pourtant l’une des référence en matière de blackened death métal depuis les années 90 et au grand dam de mes amis. A chaque fois que je les ai vu, j’ai trouvé le visuel intéressant mais musicalement et bien…ça m’endort. J’y reviens, bien décidée à changer d’avis. 23h15, la salle est entièrement plongée dans la pénombre et la scène est magnifique, comme à chaque fois: immense back drop aux couleurs de The Satanist, album sorti en 2014, batterie surélevée et nombreuses lights. Il fait noir et l’intro retentit, ça hurle et la lumière éclate, dévoilant ainsi les silhouettes de Nergal, Inferno, Orion et Seth qui sont acclamés par le public. Le vocaliste brandit ses deux flambeaux et les lumières clignotent, la foule attend le souffle coupé, la tension est à son comble. Les cymbales d’Inferno claquent et c’est le début de Blow your trumpets Gabriel. C’est parti! Le charisme du vocaliste et guitariste Nergal est indiscutable, il est maître de cérémonie, maître de scène, sa voix m’impressionne toujours autant. Ses confrères, Orion à la basse et Seth à la guitare se prêtent également au jeu des vilains black métalleux, grimés et habillés en conséquence. Scéniquement c’est très abouti, les mises en scène sont réalisées à la perfection et les lights sont superbes. Rien d’innovant cependant, c’est toujours la même chose ! Côté musique, il est clair que le batteur est un dieu, sa technique est irréprochable, bluffante même. Il en va de même pour les autres musiciens qui exécutent les titres avec une facilité déconcertante. Parmi les morceaux joués ce soir il y aura entre autres, Ora pro nodis, Decade ov Therion, Messe noire, Chant For Eschaton… Dans le public, c’est séance de headbanging collective, de mon côté, je m’endors encore une fois.  Ce n’est pas mauvais, bien au contraire, ils ont simplement le don de m’apaiser…normal de s’endormir après 3 jours de festival. Un show très propre, dont tous les fans parleront pendant des jours entiers mais pas non plus un show phénoménal.


L’OPIUM DU PEUPLE

00h15, c’est le groupe bien connu L’Opium du Peuple qui viendra clôturer cette 3eme édition de l’Xtreme Fest. Idéal pour les gens qui ont encore la pêche et envie de terminer le festival en faisant la fiesta. Les reprises des standards français version punk ou rock’n’roll ce n’est pas mon truc. J’ai donc continué ma sieste.


Voici trois jours de musique (presque) extrême qui s’achèvent… L’Xtreme Fest nous aura une fois de plus bien régalé avec une programmation variée et surtout de très grosses pointures telles que Black Label Society ou Behemoth. Un festival où la musique est bonne mais aussi et surtout où l’ambiance est excellente. Le retour sur le site de Cap’Découverte fut globalement très apprécié, et vue la chaleur qui s’est abattue sur nos têtes, la baignade fut pour beaucoup l’activité indispensable de cette année. Les deux bémols sont, sans doute, la distance entre le site et le camping et le son assez désastreux de la salle.
Concernant les concerts, gros coups de cÅ“ur avec Toxic Holocaust, D.R.I, Iron Reagan, Carnifex et Terror. Un peu plus de death et de thrash ne seraient pas de refus pour la prochaine édition…

L’équipe Thorium présente sur cette édition et partenaire de l’événement tient à remercier Pollux Asso et toutes les personnes qui font vivre l’Xtreme Fest. On compte sur vous pour continuer à nous faire zguener encore et encore. A l’année prochaine !

Auteur : Fanny Dudognon

Photos : Clément Costantino

Xtreme Fest 2015 РJour 2 @ Cap D̩couverte (France)

Ensiferum - Xtreme Fest Samedi

Ensiferum

18 juillet 2015 – Il est 14h, nous voici de retour sur le site de Cap’Découverte, le temps de flemmarder  un peu pour certains et d’aller se baigner pour d’autres, avant le début des concerts gratuits sur la Monster Energy Stage à 15h.


Aujourd’hui, ce sont les toulousains d’Evilness qui lancent le top départ du jour 2. Ils entament le set devant quelques spectateurs, des gens qu’ils connaissent plutôt bien pour la plupart, des supporters qui ont eu le courage de braver l’insoutenable canicule. Le groupe est motivé et envoie son metal technique teinté de death, de core, de thrash… tentant d’animer le public assommé par la chaleur. L’absence de bassiste ne perturbe pas plus que ça, et le trio jouera entre autres Despised Decline, fera une reprise de Meshuggah bien appréciable et donnera l’occasion à notre Reaper international de pousser la chansonnette. Un set, délivré dans une ambiance familiale, conviviale.


Ce sont ensuite les locaux d’Oldskull qui montent sur cette même scène à 16h15. La dernière fois que je voyais les tarnais, c’était en mars dernier à l’occasion de la soirée Nuit en Enfer, et c’était bien sympa. Bonne surprise de les retrouver ici, pas très actifs concernant la partie studio, ils sont en revanche toujours efficaces sur scène, livrant leur bon death old school. C’est crasseux avec des riffs denses et pesants ainsi que du growl grassouillet, ça fonctionne, le pit se met en mouvement, doucement certes, mais oh ! il fait trop chaud ! D’ailleurs les membres d’Oldskull ne vous diront pas le contraire car niveau énergie, c’est dur! Néanmoins, les morceaux comme Insane War ou encore Soldier’s Propaganda sont bien exécutés et c’est tout ce qu’on leur demande.


Journée un peu particulière pour moi, les copains d’Iron Reagan sont présents et leur compagnie me fera manquer quelques concerts…et oui, on ne peut pas faire les guides touristiques et être devant la scène en même temps (Quand on sait qu’il faut compter au moins 30 minutes pour faire un aller/retour vers le lac…). Il est vite 17h00 et alors que nous remontons très (trèèèès) tranquillement sur le télésiège, les portes s’ouvrent de l’autre côté et les festivaliers se dirigent vers l’EMP Stage. Un petit groupe restera devant la Monster Energy Stage car Infest s’y produira à 17h30. D’un côté, vous pouviez aller sautiller sur le skate-punk hardcore punchy d’Adrenalized, de l’autre, vous faire éclater quelques neurones avec le grindcore agressif d’Infest.


PSYKUP

Pendant ce temps, les membres de Psykup prennent place sur l’X Stage. Les autruches faisaient leur grand retour en 2014 et enchaînent pas mal de dates depuis. Nous avions assisté à leur concert,  plutôt fou, lors de la Before Party Xtreme Fest et nous les retrouverons au Motocultor. Il est déjà plus de 18h quand j’arrive dans la salle remplie, le groupe achève l’excellente Love is Dead. On le sait, Psykup c’est un univers bien particulier auquel on adhère totalement ou pas du tout. Ayant débarqué alors que le set était déjà plutôt avancé, je ne rentre pas totalement dedans. Cependant, la fougue et l’excentricité de la bande fait toujours sont effet et j’entraine malgré tout mes deux confrères d’Iron Reagan et nous nous agitons sur la délirante Teacher. Julien, Milka, David, Julian et Brice se donnent, comme toujours, à fond ! Ca gueule, ça saute, ça déconne et tout ça en exécutant parfaitement tous les morceaux. Les deux américains ne comprennent pas totalement le délire mais s’amusent quand même et ne manqueront pas de me dire « la voix ressemble fortement à celle de Brandon Boyd ». Et oui, et oui… Le set touche rapidement à sa fin, Psykup nous quitte sous un tonnerre d’applaudissements.


D.R.I

18h30, je me rue vers l’EMP Stage, car les suivants, je les attendais impatiemment! Il s’agit de D.R.I : Dirty Rotten Imbeciles. Créé en 1982, c’est un des groupes phares du thrash crossover américain. Si tu aimes le punk hardcore, le thrash, le groove…et bien tu vas être servi. Le quatuor débarque et nous balance Who Am I «Who am I ? D.R.I… », les présentations sont faites en moins de 50 secondes. Bien qu’il semble un peu fatigué, Kurt Bretch, toujours coiffé de sa casquette, va assurer le chant comme il se doit. A ses côtés, le guitariste Spike Cassidy délivre ses riffs ultra thrashy avec agilité. Rob Rampy, tout sourire, semble s’éclater derrière sa batterie, assénant des coups francs et ultra punchy. Enfin, Harald Oimoen, lui, est complètement déchaîné! Le bassiste et maître du groove nous gratifie de ses plus belles grimaces durant tout le show. Dans le pit, ça se chauffe tranquillement au son de Commuter Man suivi de Snap. La chaleur est vraiment insoutenable mais cela n’arrêtera ni les musiciens ni les festivaliers qui sont emportés par cette cadence diablement punk, tchuka tchuka tchuka… Le pit devient alors lieu de guerre, ça pogote sec! Pour ma part, ce sont les morceaux comme Acid Rain, Thrashard ou encore Beneath the Wheel qui me transportent. Ces sonorités old school, thrash, crossover, aux mélodies entraînantes et où les rythmiques sont savamment travaillées, alternant entre blast beats rapides et parties plus groovy. Je m’adonne donc à une petite séance de headbanging ! L’efficacité de D.R.I est indiscutable, le groupe enchaîne les titres avec une belle énergie. On apercevra d’ailleurs Tony Foresta et George Fisher appréciant sagement le concert sur le côté de la scène. Le set défile à vive allure et le groupe s’en ira acclamé par une foule de festivaliers dégoulinants mais heureux.


IRON REAGAN

Bon, et bien nous nous étions pris une belle branlée au Hellfest, il est 19h15 , nous attendons devant l’ X Stage, c’est l’heure de remettre le couvert avec Iron Reagan et cette fois ci, c’est pour une heure de show…ou presque.
Nous persévérons dans cette ambiance thrash crossover, la maturité de D.R.I en moins peut être… mais la démence en plus. C’est avec I wont go que les américain vont amorcer le set. Un morceau incisif au refrain fédérateur qui nous plonge directement dans le vif sujet. Le vocaliste Tony Foresta et Landphill Hall, l’un des guitariste, s’étaient produit ici en 2013 avec Municipal Waste et semblent tous deux bien heureux d’être ici. Les titres vont être propulsés de façon irascible, c’est le cas avec Insanity Plea(se) ?, Cycles of Violence, Drop The Gun ou autres Miserable Failure s’enchaînent à une vitesse incroyable, on en aurait presque le souffle coupé. Les rythmes foudroyants frappés par Ryan Parrish donnent l’impulsion, les festivaliers sont possédés et le pit se transforme en champs de bataille. Pogo, circles pit, slams, headbangs, c’est l’aliénation totale. Je suis d’ailleurs complètement broyée contre la barrière, alternant headbanging et coup d’œil vers l’arrière afin de ne pas me faire exploser le crâne par un slammeur fou. C’est le jeu ma pauvre Lucette ! Mais c’est aussi ce qui est bon ! Marc Bronzino et Phill nous balancent les riffs thrash et puissants tout en courant de part et d’autre de la scène. Rob Skotis, cet énergumène qui adore brandir sa basse, bondir partout et s’adonner au headbanging intensif est en forme et… bourré, il nous offrira un cassage de gueule mémorable (ce qui, apparemment, lui est déjà arrivé plusieurs durant cette tournée). Une gamelle qui déclenchera les rires, aussi bien dans la foule que sur scène, Tony Foresta s’en donne à cÅ“ur joie. Ces jeunes bougres indisciplinés sont là pour s’éclater, être beaux et propres ils n’en ont rien à carrer ! Ils déballent leur bon thrash crossover coloré de punk hardcore afin d’enflammer la salle (où l’anarchie la plus complète régnera durant tout le set) et la scène quitte à tout péter, c’est le bordel, c’est indécent, mais toujours bien exécuté ! Iron Reagan adore les reprises et nous réinterprétera Don’t Treat Me de Cro-Mags. Il est malheureusement temps pour moi de m’éclipser, une interview avec Ensiferum m’attend… (que vous pourrez retrouver très prochainement)… Vivement la prochaine!


7  SECONDS

20h15, l’EMP Stage est animée par la présence de 7 seconds. Ce groupe de punk s’est formé en 80 et rassemble aujourd’hui pas mal de fans (ici aussi pour The Exploited). Ne pouvant me cloner, je n’ai malheureusement pas pu assister au show mais les échos furent positifs.


CANNIBAL CORPSE

21h15, les festivaliers s’attroupent au pied de l’X Stage se préparant à une destruction massive de la salle. Ce sont les américains de Cannibal Corpse, qui vont investir le plancher. J’y vais tout en sachant que je n’y resterai pas, le brutal death ce n’est pas vraiment ma came (hormis quelques exceptions). De plus, c’est LE groupe bourrin que l’on voit partout et souvent (trop ?), ils étaient au Hellfest et dans notre ville rose il n’y a même pas un an. Ils ont cependant un grand nombre de fans qui ne se sont pas fait prier pour venir et sortiront sans doute ravis de cette énième show. Scourge of  Iron retentit, suivie de Demented agression et Evisceration plague. Du gros blast, balancé par Paul Mazurkiewicz sans préambule, autant y aller franco ! Les riffs techniques joués par Rob Barrett et Patrick O’Brien sont bien gras et lourds, la voix de Georges Fischer est au poil, comme toujours. Alex Webster est à la basse exécutant des accords que l’on ne distingue pas. Quand on a un groupe de brutal death avec un son hyper dense, et bien, quand le son est mauvais, on obtient une bouillie auditive… Ça me fait mal aux oreilles et visuellement, on sait à quoi s’attendre: un spectacle de moulins à vent incessant, des cheveux et un gros cou qui impressionne toujours autant. Adieu ! Enfin non, à la prochaine…


THE EXPLOITED

22h15, ils étaient très attendus et la foule est réunie en masse au pied de l’EMP Stage, attendant l’arrivée d’une des légendes du punk: The Exploited. Le groupe écossais créé en 79 est une référence en matière de punk, même si avec le temps, leur musique s’est faite plus violente avec parfois des sonorités thrash voire hardcore. Le chanteur et membre fondateur Wattie Buchan débarque, à 59 ans et après avoir eu quelques soucis de santé, toujours coiffé de sa fameuse crête rouge. C’est son frère, Wullie qui assure à la batterie, Irish Rob est à la basse  et Matt Mc Guire à la guitare. Le quator semble heureux d’être là envoyant des classiques de l’album culte Punk’s Not Dead de 81 comme Dogs of War, Exploited Barmy Army ou Cops Car. Les festivaliers sont ravis et s’éclatent, le pit est vite embrasé. Une réaction vive qui s’explique sans doute par la présence de ces grands messieurs, pour ma part c’est trop mou, je décide d’aller me poser avant le prochain concert, choix judicieux étant donné qui les éclairs et la pluie se sont invités quelques minutes plus tard.


ENSIFERUM

Il est 23h15, le public est nombreux devant l’X Stage pour accueillir Ensiferum. On peut le dire, les finlandais sont un peu les ovnis du festival. Comme avec Black Label Society la veille, pas de musique extrême, si ce n’est extrêmement festive. Ensiferum, c’est pour moi le meilleur groupe de viking, folk metal, leur album éponyme ainsi qu’Iron m’avaient réellement conquise. Les autres réalisations étaient plus fades et redondantes et si on peut dire que From Afar est un bon album, c’est aujourd’hui, 20 ans après, que le groupe me fait plaisir avec One Man Army. Voila donc les viking qui s’installent, devant le beau back drop et accompagnés par le son de March of war, l’intro de ce dernier opus. Album dont les titres ravageurs nourriront essentiellement la setlist. Les spectateurs sont là, les acclamant les yeux grands ouverts, prêts à s’en prendre plein la figure. Ni une ni deux, Janne Parviainen fait claquer la double pédale, Axe of judgement explose pendant que les autres musiciens se lance dans une séance de headbanging parfaitement synchronisé. Petri Lindroos (chant et guitare) et Sami Hinkka (chant et basse) sont les deux grands showmen du groupe et ils s’assureront d’attiser le public. Markus Toivonen (chant et guitare) se donne également à fond, seule Emmi Silvennoinen, derrière son clavier, semble se faire littéralement chier… (Je me demande pourquoi ils n’ont pas gardé Netta Skog qui l’avait remplacé et qui excelle sur scène) Dans le public les bras se lèvent, on frappe tous dans nos mains “wohhhhhh oh oh oh woooh oh oh oh”, on est parti pour faire la fête dans une ambiance chaleureuse. Le jeu de light est également très beau. Les titres défilent, les artistes envoient la sauce. C’est de la folk, oui, mais il y’a des gros riffs bien pêchus et du blast beat de bourrin. C’est ce que j’aime chez Ensiferum, ce côté violent, le petit truc en plus qui vient vous chatouiller l’estomac. Je vais néanmoins regretter les titres que j’adore comme Iron ou Tale of Revenge (oui je suis colère !) c’est vite oublié, après tout, nous avons la chance de les avoir à l’Xtreme Fest pour une heure (seulement). Le public bien excité pourra se lâcher sur le rythme endiablé de Two of Spades et sa partie disco, “ouuuuh! ha! ouhhh ha!” c’est n’importe quoi, c’est délire! Un petit coup de blast avant la fin, Ensiferum nous aura offert une très belle prestation qui me donne envie de les revoir, avec, je l’espère une set list plus orientée sur les premiers albums. Bientôt les 15 ans…qui sait?


7 WEEK

Les membres de 7 Weeks se voient contraints d’annuler leur prestation, nous auront le droit à un concert fait de tonnerre et de pluie torrentielle à la place.

Nous en profiterons pour profiter du VIP où l’ambiance fut très bonne durant ces trois jours. Il est temps d’aller reprendre des forces. A demain…

 

Auteur: Fanny Dudognon

Photos: Clément Costantino & Antony Chardon

Xtreme Fest 2015 РJour 1 @ Cap D̩couverte (France)

Black label society - Xtreme Fest Vendredi

Black Label Society

17 juillet 2015 – « Jamais deux sans trois », nous sommes le vendredi 17 juillet et nous nous retrouvons sur le site de l’Xtreme Fest afin de célébrer son troisième anniversaire. Pour l’occasion, l’organisation a décidé d’élire domicile à Cap’ Découverte, lieu où s’était déroulé la toute première édition. Beaucoup seront ravis de retrouver ce cadre plus petit, presque idyllique, avec sa vue imprenable sur le lac permettant d’allier concerts et activités (baignade, mini kart, skate, snow…). Par rapport à l’an dernier, au Parc des Expositions d’Albi, il est clair que le côté détente et la scène gratuite (Monster Energy Stage) sont des gros plus, cependant l’accessibilité et l’emplacement du camping s’avèrent quelque peu problématiques.

Lorsque l’on pénètre dans la partie payante du festival, qui ouvrira ses portes chaque jour à 17h pétantes, nous découvrons une scène extérieure (EMP Stage) et une scène couverte (X Stage). Les bars et points de restauration moins nombreux cette année sont tenus par les bénévoles et vous pouvez faire le plein de souvenirs grâce au vaste espace merch. Après ce petit tour d’horizon, place aux concerts…


Les premiers concerts gratuits ont lieu sur la Monster Energy Stage, Riff Tannen de 15h à 15h45 et Supremacy de 16h15 à 17h. Les festivaliers débarquent doucement sur le site de l’Xtreme Fest, certains visitent le site, et, pendant que d’autres s’installent au camping c’est le groupe local Riff Tannen qui ouvre le bal avec son punk rock plein d’humour devant un public éparse. Ils délivrent leur set dans la bonne humeur et sous un soleil de plomb. La foule est plus dense lorsque les jeunes toulousains de Supremacy débarquent. Avec leur groove metal bien thrashy aux riffs entrainants et des titres efficaces comme Jail ou encore Game Over, le trio anime la foule. Un petit échauffement bien sympathique avant de pénétrer dans l’enceinte payante du festival.


STICKY BOYS

17h05, nous nous retrouvons au pied de l’EMP Stage où nous avons le plaisir de retrouver les Sticky Boys qui avaient mis le feu sur la Main Stage 1 au Hellfest quelques semaines plus tôt. Et bien, une fois n’est pas coutume, vêtus de leurs fidèles chemises noires et cravates rouges, ils vont balancer toute leur énergie afin de motiver un public ramolli par la canicule. Certes, le show n’a rien d’innovant, on sent là un jeu de scène bien rodé, mais leur bonne humeur et leur musique festive vont faire sensation. Les Sticky Boys nous offrent un beau moment de hard rock’n’roll avec des titres comme Bang That Head ou leur cover des Beach Boys, Surfin’USA. Impossible de rester statique lorsque l’on entend ces riffs électriques, cette batterie qui claque et cette voix rauque et chaleureuse, nous aussi on veut chanter des « hey hey hey » et remuer nos popotins ! Il est clair que si la température n’avait pas été si élevée, nous aurions pu danser un long moment aux son des grattes grinçantes et rythmes punchy des Sticky Boys sans nous liquéfier. Merci à Alex, J.B et Tom pour cette belle mise en bouche.


COBRA

Changement de scène et de style, il est 17h45, Cobra monte sur scène. Qu’on aime ou pas, nous sommes tous d’accord pour dire que la clim est appréciable. Il y a les adeptes du groupe, qui apprécient le côté « what the fuck », on se fou de tout, on fait n’importe quoi sur du punk metal hardcore un peu crade, ceux-là ne seront pas déçus. Puis, il y a les gens comme moi, totalement hermétiques à cet humour grassouillet, Pédés et drogués, ce genre de titre évocateur vous annonce la couleur… Pas de basse, pas de batterie mais 3 guitares et une boîte à rythme, les membres de Cobra vous projettent leur son et leur paroles sardoniques sans retenue. Le son, parlons en… l’acoustique de l’X Stage sera un sacré point faible de cette édition et là, c’est vraiment dégueu! Je ne tiendrais pas longtemps au milieu de ce raffut mais d’après les échos beaucoup ont apprécié cette prestation pour le moins Xtreme…


BIRDS IN ROW

18h30, les plus courageux retournent brûler au soleil, c’est au tour de Birds in Row d’investir l’EMP Stage. Des français, encore et toujours, mais cette fois-ci, c’est le hardcore / screamo qui est à l’honneur. Originaire de Laval, le groupe sortait le très bon You, Me & Violence en 2012 et était également présent au Hellfest cette année. Le trio fait partie de ses groupes qui déballent leurs tripes et vous livrent un show intense. Birds in Row ne lésine pas sur la communication introduisant ainsi ses morceaux agressifs et percutants. Le vocaliste, Bart, délivre un scream parfaitement maitrisé, il hurle sans concession. Les riffs lourds, puissants, les parties mélodiques et les rythmes spasmodiques donnent de la consistance aux compositions. Une belle prestation pleine de sincérité.


BLACK BOMB A

19h15, c’est Black Bomb A que l’on retrouve sur l’X Stage. Ce groupe français mélangeant punk, hardcore et metal, actif depuis déjà 20 ans, est populaire par ici. Encore une fois, j’y vais sans conviction. Les gars sont sympathiques, ils communiquent toujours autant avec leur public et vivent clairement leur musique. Les fans reprendront d’ailleurs les titres les plus connus en chœur, l’ambiance générale est complètement dingue, ça mosh sévère : pogos et circles pit, ça y va franco !  Malgré toutes ces bonnes choses, Black Bomb A, ce n’est pas pour moi.


STRUNG OUT

Une heure plus tard, on va prendre l’air (chaud) en compagnie des californiens de Strung Out et de toute une horde de fans : attention les punks sont de sortie ! Ce groupe qui fait du punk rock aux sonorités parfois néo-metal depuis 1992 sortait un nouvel album, Transmission Alpha Delta l’an dernier. Les premiers coups de baguettes sont frappés et, c’est dans une ambiance bon enfant que va se dérouler le concert. Des rythmes entrainants, des riffs parfois gentillets et rock’n’roll, parfois plus mordants et la voix nasillarde d’adolescent typiquement punk rock…tous les ingrédients sont réunis pour conquérir les amateurs du genre. Too Close To see, Velvet Alley, FirecrackerStrung Out joue ses classiques et quelques morceaux du dernier opus comme Rebellion of the Snakes. Le groupe s’en va, acclamé par son public, après avoir pondu un set tout à fait correct (même si, pour moi, ça manque clairement de coucougnettes).


CARNIFEX

21h15, Carnifesses, Carniflex…on aura tout entendu, mais non, c’est C-A-R-N-I-F-E-X que l’on va voir maintenant. Après le gentillet petit punk rock, c’est ce groupe de deathcore qui va prendre d’assaut l’X Stage. Pour le coup, moi qui voulais de la coucougnette, je vais être servie. Les américains ont sorti l’album Die Without Hope il a un an enchaînant avec une tournée, et ce soir les voici devant nous à l’Xtreme Fest. Carnifex débarque devant un parterre de metalleux motivés et parés pour la bagarre ! Quand on voit le chanteur, avec son look un peu too much on pourrait se méfier, mais ni une ni deux la musique démarre,  Scott Lewis prend son micro et là…on est calmé ! Il hurle à pleine puissance, alternant scream et voix death… impressionnant le bonhomme. Shawn Cameron est bien décidé à faire trembler les murs de la salle, il fait fumer sa double pédale, ça blast sévère. A ceci, ajoutez les puissantes vibrations de la basse provoquées par Fred Calderon. Côtés guitares, c’est bien dense, bien heavy,  le très imposant Cory Arford et Jordan Lockrey ne déconnent pas, on joue sur des 8 cordes s’il vous plait ! C’est brutal ! Et pour le coup, le son très très saturé (trop !) est moins dérangeant, on voulait de la violence, alors autant y aller à fond (les protections auditives sont cependant indispensables). Les titres sont plus dévastateurs les uns que les autres, Hatred and Slaughter, Slit wrist savior ou encore Until Feel Nothing. Taca taca taca taca… les metalheads se déchaînent au rythme des blast beats destructeurs. Carnifex nous aura régalé d’un son à la fois hyper gras et punchy, du deathcore bien burné comme on l’aime !


COMEBACK KID

Le groupe de punk hardcore canadien, créé en 2002, Comeback Kid fera son entrée sur l’EMP Stage à 22h15. Pas de chichi, on rentre direct dans le vif du sujet avec Talk Is Cheap. Le public, déjà bien chauffé par le concert de Carnifex, ne se fera pas prier pour participer, la foule s’agite vivement dès les premières notes. Le quintet, qui s’était produit ici même en 2013 et il y’a un mois à Clisson, va littéralement enflammer la scène en balançant pas moins d’une quinzaine de morceaux. Un show et une set list sensiblement similaires à ce qu’ils avaient donné au Hellfest mais néanmoins toujours aussi efficient. Les titres tels que Wasted arrows, All in a year ou encore Step Ahead ont l’effet d’une bombe et propulsent le public dans un état de démence totale : slams, circles pit, pogos, kicks, ça y va de bon cÅ“ur ! Les riffs de guitare délivrés par Stuart Ross et Jeremy Hiebert sont tantôt lourds tantôt rapides vous plongeant en alternance dans un état de folie et de transe. Esse Labovitz qui officie en tant que batteur depuis 2014 (année de sortie du dernier opus Die Knowing) assure. Le chant surpuissant de l’hyperactif Andrew Neufeld est doublé de la voix du bassiste Matt Keil. Les mecs sont en forme, déployant une énergie phénoménale pour attiser les festivaliers. Leur reprise de Nirvana, Territorial pissings fera son petit effet, c’est la guerre dans le pit, les voix s’unissent pour reprendre: «Gotta find a way, to find a way…. » ! Excellent! Le set touche à sa fin, et Comeback Kid interprète Wake the dead avant de nous quitter,  ils ont tout déchiré et les festivaliers sont K.O.


BLACK LABEL SOCIETY 

Il est maintenant l’heure de nous rendre, pour la dernière fois de la journée, devant la X Stage pour voir la fameuse tête d’affiche. Pollux Asso a misé gros en programmant un groupe d’envergure : Black Label Society. La barre est placée haut, nous avons l’honneur de voir le grand Zakk Wylde en personne fouler la petite scène de CAP ‘Découverte, à peine croyable ! Nous pouvons considérer cela comme une sacrée prise de risque car le public de l’Xtreme Fest est composé de fans de punk, de hardcore, de death métal… Vont-ils apprécier ce spectacle beaucoup plus soft ? Avec BLS on ne parle pas de musique extrême mais d’extrême renommée… Un pari qui, je pense, fut réussi car, si les punk et autres réticents bouderont le show, nombreux sont les fans qui ont fait de déplacement uniquement pour eux. Pas de surprise quant au décor, identique à celui que j’avais découvert Bataclan en février dernier, pas de drapeau pour cacher la scène cette fois ci. 23h15, c’est toujours l’intro mixant Whote Lotta Love et War Pigs qui résonne avant que l’alarme ne se déclenche, inondant nos faciès de rouge. Zakk Wylde débarque à la suite ses musiciens au moment ou démarre The Beginning…At Last, les fans partent au quart de tour provoquant ainsi une immense vague humaine, c’est l’euphorie ! Le chanteur et guitariste est en forme et n’hésitera pas à se grandir à l’aide de son estrade, brandissant fièrement sa guitare et s’agitant tel une bête à poils. (Il faut dire qu’il est impressionnant Zakk, avec sa carrure, sa grosse barbe et ses long cheveux). La qualité sonore sera malheureusement plutôt mauvaise, ne mettant pas suffisamment sa voix en valeur, voix qui se perd au milieu des bruissements de la basse. Le bassiste, John DeServio fait brillamment  le job, conservant sa bonhomie naturelle qui fait plaisir à voir. Les autres musiciens en revanche sont vraiment là pour l’aspect technique, niveau présence il va vraiment falloir repasser. En effet, le guitariste Dario Lorina tire toujours autant la gueule, on regrette son prédécesseur, Nick Catanese. A la batterie, Jeff Fabb arrivé en 2014 ne semble être qu’une pièce rapportée bien qu’il fasse parfaitement l’affaire en tant que batteur. En gros, ce soir on est là pour Zakk Wylde mais pas vraiment pour Black Label Society. Nonobstant ce manque certain de cohésion, la set list est plutôt bonne avec uniquement des titres explosifs, Funral bell, Bleed for Me, Suicide Messiah, Godspeed hell Bound… Le public se déchaîne, et nous sommes totalement broyés à l’avant. Une chose est sure, l’ambiance est à son comble. Le solo de guitare était inévitable, de la branlette de manche sans grand intérêt, j’aurais largement préféré qu’il nous joue In This River. Pour moi c’est le gros point noir du concert…une suite de morceaux ininterrompue et pas une seule balade, pas LA balade ? Vraiment dommage. Le show se termine sur Concrete Jungle et Stillborn. Ce soir,  Black Label Society nous a prouvé que la forme physique ne leur manquait pas, tous les morceaux ont été joués à la perfection, technique et puissance étaient au rendez-vous. C’est toutefois la sensation d’un set expédié qui me restera en mémoire. Un bon concert pour les gens qui découvraient BLS pour la première fois, impressionnés par le charisme de Zakk, un concert juste correct pour les autres.


TOUNDRA

00h15, certains festivaliers désertent le site, épuisés par cette première journée passée sous une chaleur accablante. Les espagnols de Toundra avaient du échanger leur horaire avec Cobra et se retrouvent donc sur l’EMP Stage, et non sur l’X Stage, à une heure où l’affluence décline. Ils vont venir calmer les ardeurs avec leur post-rock/metal atmosphérique. Place donc au calme et à la douceur avec ce groupe intégralement instrumental. Pour certains ce sera l’assommoir, pour d’autres un réel voyage musical, une envolée vers la Toundra. Ca ne fait pas de mal de fermer les yeux et de se laisser porter, le temps d’un concert, surtout après une journée aussi épuisante. Attention toutefois à ne pas vous endormir car la frappe puissante du batteur pourrait vous surprendre. Techniquement parlant, le son est très propre, les riffs mélodiques contrastent à merveille avec les coups francs assenés à la batterie. On pourra entendre des titres comme Strelka, Marte ou Zanzibar… Je ne pourrais malheureusement pas assister à tout le concert, mais je demande à les revoir, dans un cadre plus intimiste… En attendant vous pouvez toujours écouter leur dernier album, IV, sorti en février dernier.


Les madrilènes de Toundra nous auront apaisé, il est temps d’aller dormir, on se retrouve demain pour de nouvelles aventures…

Auteur: Fanny Dudognon

Photos: Clément Costantino & Antony Chardon

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