Ecaussysteme 2024 – J3 : Deep Purple + Chinese Man + Julien Granel et autres @Gignac (Lot)
Da Break
Da Break reste ultra cohérent au vu de ce que nous avons découvert les jours précédents en “première partie” : c’est ultra frais, ultra énergique aussi et ca vous choppe directement à l’entrée du site grâce à la nouvelle disposition du site et l’installation d’une deuxième scène l’année dernière. Impossible de passer à côté sans être happé par une sorte de groove retentissant qui offre à nos oreilles un R’n’B qui semble nous dire “Allez, approche et viens voir”. Sur scène, on peut trouver ça un peu jeune encore dans les interactions, les déplacements etc. mais la voix de la chanteuse Hawa a vraiment une aura particulière qui donne à rester écouter tout en hochant la tête : la soirée commence bien.
Tiken Jah Fakoly
Après Patrice le premier soir et Julien Marley hier, c’est au tour de Tiken Jah de représenter le drapeau Vert Jaune Rouge. On avoue être un peu moins impatient de ce concert que de pas mal d’autres tant on a (très) souvent Tiken en concert ; même si une étincelle reste allumée au fait d’imaginer un autre show après la sortie de son album Acoustic cette année qui est un opus totalement.. bah acoustique. Lui qu’on reverra surement au Rose Festival arrive avec une tenue tradi floquée de son nom et plutôt stylée et va enchaîner ses tubes dont Plus rien ne m’étonne ou Africain à Paris. Ca passe toujours plutôt bien, avec une petite bière à la main pour lutter contre la chaleur toujours présente en ce weekend.
Julien Granel
Là encore, on l’a vu un sacré paquet de fois en festival, mais on avait quand même envie de le voir pour analyser de plus près son nouveau show découvert à Pause Guitare. Et même devant un public un peu plus roots, il confirmera une setlist beaucoup plus électro que sur sa tournée précédente. Alors qu’on soit d’accord : ca reste une musique ultra colorée, pop à souhait et vraiment good mood. Vous avez du mal à voir de quoi on parle ? Écoutez Feel Good et vous comprendrez. Il joue toujours ses classiques comme Plus Fort.. mais y’a quand même un gros passage beaucoup plus techno au milieu. On va être honnête, il est (comme à Pause Guitare) trop tôt pour pleinement profiter du mood un peu plus énervé qu’il essaye de faire passer. Pour autant, on crachera pas dessus car on aimerait bien découvrir ça un peu plus tard dans la soirée. Par exemple, dans l’article d’hier on cherchait un groupe pouvant faire transition entre Julien Marley et Stand High Patrol.. Bah pourquoi pas Julien Granel avec une filiation “Happy Mood” de Julian et un côté plus énervé à la Stand High. En tout cas, ca passe toujours globalement très bien, le type est toujours aussi à l’aise sur scène, la scéno est toujours aussi remarquable et le moment toujours aussi agréable.
Deep Purple
Y’a des phrases comme ça qui sonnent bizarres. Des phrases comme “Deep Purple vient à Gignac, au fin fond du Lot”. Et rien que pour pouvoir la prononcer sans aucun second degré, bravo à toute l’équipe de l’Ecaussystème pour ce qu’ils ont réussi à créer depuis tant d’années. Réussir à monter un festival assez gros pour accueillir Deep Purple, Julian Marley ou Shaka Ponk ; mais assez bien pensé pour garder toutes les valeurs qui le caractérisent depuis le départ. C’est ce qu’on aime à Pause Guitare, c’est ce qu’on aime aux Arts Scéniques, ce qu’on aime à l’Xtrem et ce qu’on aime à l’Ecaussystème.
Pour le concert, nulle surprise : Deep Purple a fait l’unanimité. De par leur côté légendaire déjà, mais aussi par leur discographie où les les uns connaissaient tout par coeur tandis que les autres enchaînaient les “Ah mais c’est eux ce classique ?!”
Et oui, le riff de Smoke on the Water c’est eux ; le solo d’Highway Star c’est eux ; l’intro et les 10 minutes de Child in Time c’est eux ; et tout ça a bien résonné devant un Ecau Sold out. D’autant qu’ils ont quand même encore bien la pêche, ce qui garantit d’avoir encore un côté rock bien présent, et ca fait bu bien !
47Ter
Avis aux amateurices de 47Ter : vous n’allez probablement pas être d’accord avec nous. Pourtant, on aime beaucoup ce que propose le trio depuis 2019 : un projet plutôt frais, sur un créneau rap fr assez peu parcouru jusqu’alors. Mais alors, qu’est ce qu’on peut leur reprocher ? Et bien on a ce sentiment de pas trop avoir vu de changements depuis leurs débuts. Pourtant ils ont 3 albums (grosso modo, si on compte pas les extensions et live) et les 3 sont bons. Mais voilà : ce soir, en les revoyant sur scène (avec pourtant une petite coupure dans leur tournée) … bah on avait un peu le sentiment de revivre leurs premiers concerts au Zénith de Toulouse en 2019/2020. Alors ca marche hein, ca marche même bien ! Mais on aurait espérer un peu de renouveau dans le show. Ca nous empêchera pas de bien bougé sur L’Adresse, Vivre ou Côte Ouest ; l’ambiance restait vraiment cool avec assez peu de départs après Deep Purple malgré le changement de style.
Malheureusement, boulot et trajet obligent nous avons dû partir tôt, et n’avons pas vu assez du concert de Chinese Man pour en faire un report cohérent. Néanmoins le concert avait l’air bien engagé avec la scéno habituelle et qui habille vraiment bien la scène.
Encore une édition réussie donc pour l’Ecaussystème, qui continue à grossir tout en gardant les pieds sur Terre. Et ils ont bien raison de prendre leur temps : cela permet, en + de 6 ans qu’on vient, de ne jamais avoir été déçu par le festival qui garde son identité propre et peut patiemment corriger petit à petit tous les défauts/problèmes qu’amènent naturellement le grossissement de tout festival. Néanmoins, le camping reste vraiment agréable ; la bière reste locale ; les sanitaires suffisants (si si, c’est un vrai point et c’est important) et on se fera sans doute une grande joie que d’y retourner les années prochaines pour continuer de constater l’ascension du meilleur festival du Lot (et l’un des meilleurs du Sud de la France à n’en pas douter !)
Rédaction : Mélanie
Photos : David Vacher