De nombreux amateurs ont pris d’assaut l’Olympia lors du passage Blind Guardian et de Night Demon. Il s’était écoulé huit longues années depuis leur dernier passage au Heavy MTL et la longue file d’attente indiquait clairement que les amateurs avaient très hâte de les revoir.

Night Demon ne perd pas de temps et commence la soirée avec Outsider, un titre provenant de leur album paru l’année dernière. Le groupe pige trois autres titres de cet album, et les espaces parfaitement durant leur prestation. Comme à leur habitude, Armand John Anthony et Jarvis Leatherby sont très dynamiques sur scène, mais ils interagissent rarement avec la foule. L’excellente Screams In The Night donne beaucoup d’énergie à la foule et plusieurs n’hésiteront pas à se pousser vigoureusement. Le son est très bon, mais l’éclairage laisse grandement à désirer, la scène est sombre et les musiciens sont souvent dans l’ombre. L’enchainement des titres Welcome To The Night, The Chalice et Night Demon donne des frissons aux amateurs de longue date, mais on va bien que la majorité des amateurs attendent simplement la venue du groupe principal. Comme à son habitude, Rocky fait une présence sur scène durant The Chalice. Il était plaisant de voir Night Demon sur une grande scène, mais malheureusement, leur décision au niveau de l’éclairage a mis un bémol sur une très bonne prestation.

Maintenant que l’apéritif est chose du passé, la foule se compacte davantage et scande à plusieurs reprises le nom de la formation Blind Guardian pendant que les techniciens font les préparatifs sur scène. Les amateurs chanteront aussi les fameux Olé Olé Olé pendant ces préparatifs. Tout indique que les amateurs sont fins prêts pour une très bonne soirée. C’est donc vers 21h15 que la formation allemande arrive sur scène sous l’introduction d’Imaginations From The Other Side. Il n’en fallait pas plus pour que la foule devienne hystérique. Elle chantera haut et fort le refrain de cette dernière à de nombreuses reprises, au grand plaisir des musiciens. Visiblement heureux de revenir à Montréal, Hansi interagit avec la foule régulièrement. Le rythme endiablé continu avec la pièce Blood Of The Elves avant de donner un léger répit aux amateurs pendant Nightfall.  Quelle excellente manière de commencer le spectacle et de survolter la foule. Le groupe revient à la charge avec The Script For My Requiem et Violent Shadows alors que les amateurs recommencent à se pousser vigoureusement, nous allons même voir quelques-uns faire du crowd surfing. Hansi est toujours aussi impressionnant, car sa voix est aussi puissante qu’il y a quarante ans et il ne donne aucun signe de fatigue même s’il est à la fin de la tournée nord-américaine. J’aurais bien passé outre Skalds And Shadows, mais je dois dire qu’elle a bien été reçue par les amateurs. Comme le veut la tradition, les amateurs vont démontrer leur intérêt pour entendre la pièce Majesty à plusieurs reprises durant la soirée, mais Hansi demeure de glace. Secrets Of The American Gods est très puissante et elle sera la troisième et dernière pièce de leur nouvel album. L’inévitable Bard’s Song – In The Forest fera le plaisir des amateurs et ces derniers auront le plaisir de se défouler encore une fois pendant Time Stands Still (At The Iron Hill) ainsi que Lost In The Twilight Hall. Cette dernière refait surface après une longue absence de pratiquement dix ans. Comme à leur habitude, André Olbrich et Marcus Siepen sont excellents aux guitares et ils sont très dynamiques sur scène

Le groupe revient pour le rappel avec le titre plus orchestral Sacred Worlds, mais c’est avec The Quest For Tanelorn que la foule prend vie. Il n’en fallait pas plus pour mettre le faux aux poudres alors que le groupe enchaine avec Valhalla. Les amateurs ont puisé dans leurs réserves et chantent le refrain haut et fort pendant trois longues minutes en compagnie de Frederik à la batterie. Cela était fantastique, mais en deçà des standards élevés établis dans le passé par la foule montréalaise. Toute bonne chose à une fin, et celle-ci se nomme Mirror Mirror, mais les amateurs montréalais espèrent un autre dénouement. Ils ont demandé à maintes reprises Majesty durant la soirée et ils l’ont redemandé encore une fois à la fin du spectacle. Hansi valide avec amateurs s’ils veulent vraiment entendre cette dernière, il consulte ensuite les autres musiciens avant d’octroyer à la demande. Je ne serais pas surpris que Montréal soit l’unique date de la tournée ou le groupe a joué une pièce supplémentaire, suivant une demande de la foule.

Bien entendu, Hansi ne pouvait passer sous silence l’enthousiasme de la foule et il ne s’est pas gêné pour mentionner qu’encore une fois, les amateurs ont démontré pourquoi la ville de Montréal est considérée comme la capitale de métal en Amérique du Nord.

.