Paul Kalkbrenner @ Zénith de Toulouse
12 février 2016 – Ce soir Paul Kalkbrenner, producteur et DJ berlinois, joue pour la première fois au Zénith de Toulouse. Après un premier passage remarqué au Phare à Tournefeuille en 2011,  sa venue est très attendue par toute une génération de clubbers toulousains.
C’est vers 21h que Paul Kalkbrenner arrive sur scène, acclamé par un public toulousain surexcité. Son entrée avec le morceau Azure issu de la B.O de Berling Calling, connu de tous, déchaîne la foule. Environ 4000 personnes sont présentes ce soir, de la fosse aux gradins, tous sont absorbés par ces premières sonorités et se déhanchent sur le dancefloor géant. Seul au milieu de ses tables de mixage, le DJ n’est malheureusement pas suffisamment mis à son avantage à cause d’un light show plutôt décevant pour une telle pointure scénique. Cependant si le visuel est un petit flop, les musiques elles s’enchaînent facilement avec des transitions très maitrisées. Sa musique mélodieuse et ses rythmes très perfectionnés mixés en live sont très appréciés du public, hystérique à chaque fois qu’il reconnait un titre. Pendant plus de deux heures Paul Kalkbrenner nous jouera ses plus grands morceaux Sky and Sand, Cloud Rider, Tone & Timber en terminant par Aaron, issus de ses différents albums Berlin Calling, Guten Tag, Icke Wleder et son dernier album sorti l’année dernière : 7.
Malgré une acoustique mitigée, le son des basses dans le Zénith ayant rendu un son trop saturé, la soirée fût excellente. Espérant vite recroiser Paul K pour un plaisir musical aussi énergique comme il en a le secret.
Auteure : Sarah Nougue
Photographe : Antony Chardon
Le Roi de la Zik : Résultats de la Commission d’écoute
Le 6 Février dernier nous nous sommes réunis dans le Studio RIMSHOT avec les représentants de Lebonzikos.fr, Opus, Rimshot Production, Replik CD et Mathpromo pour écouter le titre envoyé par les 119 candidatures reçues. Durant environ 7h avons débriefé sur ces candidatures et nous avons sélectionné 40 talents en devenir. Sans plus attendre, voici le classement établi à la suite de la commission d’écoute du Le Roi de la Zik 2016 :
1. IMA.4
2. Slivo Electric Klub
3. The Strings
4. Mee and mee
5. Les Lagers
6. Phoney Perfection
7. Dougz
8. Liksa
9. M.E.S.S (Mélodie en sous-sol)
10. Paul Tardivel
11. Spinning Dust
12. H2its
13. Highjack Brothers
14. Otam
15. Scarletspider
16. Soul for Satan
17. Boreufs
18. Saint-Pétersbourg
19. Simple Jack
20. Leah
21. MAD
22. [Camera]
23. Tempt Fate
24. DANS LE MEME SAC
25. Deer Stone
26. Do You Want Some?
27. Anas Ibn Malek
28. Bearman
29. Mak Guelwar
30. Pearblossom Highway
31. Bodhi Karma
32. Serruriers Noirs
33. Spatial CAA
34. Off the Clock
35. And Again
36. Bakerstreet 966
37. Remember Me And The Bread ?
38. Underzüt
39. Tristan Zenone
40. Unusual Day
Ces 40 groupes continent l’aventure du Le Roi de la Zik et participeront dès le 15 Février à 10h à  l’étape du concours web. Le public décidera alors son ordre de préférence des 40 groupes en votant pour eux. Cet ordre de préférence sera couplé avec l’ordre de préférence des jurés. Les 20 premiers seront sélectionnés pour les 1/4 finales qui se dérouleront au saint des seins à Toulouse et les 20 suivants pourront tenter de gagner l’enregistrement d’un EP avec McDonald’s.
Auteur: Antony Chardon
Toulouse Con Tour @ Halle aux Grains (Toulouse)
07 février 2016 – 17h29, Halles aux grains, il reste une minute avant le concert de Toulouse Con Tour et qui sonne comme le dernier d’une belle liste pour le Festival Détours de Chant. Un accordéon et une batterie lance le show, suivi de l’arrivée des trois « Papa Toulousain » de la chanson française, Magyd Cherfi, Art Mengo et Yvan Cujious. Le public est réactif, les 3 compères sont à l’aise, se lancent des pics et font rire l’assemblée. Côte musique, des reprises des différents répertoires de chaque artiste, mais aussi des compositions qui sont venues de leur rencontre et de leur travail.
Plus encore, la visite dans un premier temps de Cali qui a fait lever la Halles aux Grains puis de Bigflo et Oli. Tous réunis à la fin de cette belle prestation, ils offrent un final plein d’énergie et de feel good ! Les Toulousains présents ont donc profité d’un moment familial et chaleureux en ce dimanche de Février.
Auteur : Ben Martin
Photographe : Antony Chardon
AaRON @ Le Bikini (Toulouse)
03 février 2016 – Aujourd’hui je sors un peu des sentiers battus et me rends au Bikini pour une soirée bien loin de l’univers metal dans lequel je baigne au quotidien. C’est une expérience plus calme qui m’attend, une immersion au cÅ“ur d’une musique indie, électronique aux accords pop et rock avec en premier lieu YANIS suivi du célèbre duo français AaRON. Les amateurs du genre se sont déplacés en nombre pour l’occasion et la file qui s’est formée devant la salle s’étend à perte de vue.
Il faudra s’armer de patience, les portes s’ouvrent aux alentours de 20h, le froid et les spectateurs pénètrent dans le Bikini  qui s’emplit tranquillement mais sûrement. La pénombre s’installe à 20h30 pendant qu’une lumière bleutée illumine la scène où apparaît Yanis Sahraoui et ses deux acolytes. Remarqué en 2008 grâce à sa reprise de Womanizer de Britney Spears (dont il assura la première partie en 2009 à Paris Bercy) l’artiste s’est tout d’abord révélé sous le pseudonyme Sliimy. Son single Wake Up a ensuite tourné en boucle à la radio, un titre qui a cartonné mais qui, personnellement, m’a surtout fait saigner les oreilles ! Fort heureusement, il est bien loin le Sliimy à bouclettes qui nous servait de la pop pour ado. C’est un homme métamorphosé qui s’avance, Yanis, l’artiste protéiforme et complet au look chic et soigné, vient nous présenter son EP L’Heure Bleue qui sortira le 12 février. Les sonorités pop-electro des titres comme Hypnotized, résonnent, cela me fait penser à du Years & Years avec cette english touch. D’autres morceaux comme The Run ou Y & I laissent entrevoir la sensibilité de l’artiste, c’est aérien et plein de douceur, comme du velours en somme. Pendant une petite demi-heure Yanis s’exprime, se livre et bouge son corps sur les rythmes lancinants (et invite le public à en faire autant), une onde sensuelle parcourt la salle. Un joli moment.
Changement de décor, place maintenant au duo français AaRON, composé de Simon Buret (chant, piano) et d’Olivier Courser (guitare, claviers, chÅ“urs). Ils se sont fait connaître grâce au tube U-Turn (Lili) et faisaient leur retour en 2015 avec leur troisième album We Cut The Night qu’ils dévoilent intégralement sur scène à l’occasion de cette tournée.
Les lumières s’éteignent à nouveau vers 21h20, les musiciens apparaissent sur la scène brumeuse et tamisée au son de la mélancolique et enveloppante Magnetic Road suivie de la plus énergique Onassis. Le set sera bien équilibré, ponctué par les changements de rythme avec tantôt des morceaux lents tantôt des titres dansants. Les voix des spectateurs s’élèveront dans le Bikini sur les chansons plus anciennes comme Seeds of Gold, Rise, Arm Your Eyes et bien entendu U-Turn. Cette dernière que l’on a écoutée en boucle dans sa version la plus simple (piano/voix) est remise au goût du jour, plus électronique. Un choix audacieux mais j’ai une préférence pour la version originelle.  La musique me transporte totalement, la voix de Simon est incroyable, il passe des graves aux aigües avec une facilité hallucinante. Son grain un peu enroué, fragile, est néanmoins puissant et laisse passer tout un tas d’émotions… frissons garantis! Olivier, coiffé de son chapeau, assure à ses côtés alternant entre sa belle Gibson et son clavier. Le duo est accompagné de deux musiciens (batterie, guitare/clavier), détail important qui permet de donner de la densité aux morceaux. Le public est captivé, tant par le show musical que par le spectacle visuel. Le jeu de lights, subtile et moderne est sublime et colle parfaitement à l’univers indie, pop/rock electro d’AaRON. Les titres se succèdent, le chanteur aux yeux malicieux est très communicatif, il va demander au public de se lâcher en chÅ“urs et en cris avant de démarrer We Cut The Night. C’est donc à l’image d’un chef d’orchestre que Simon agite ses bras faisant crier la foule, enthousiaste et active, pendant le refrain. Les artistes s’éclipsent et les clameurs retentissent. Ils sont vite de retour et les accords entraînants de Blouson Noir retentissent et le public s’agite. Instant émotion avec Little Love, les torches des téléphones sont brandies (à la demande du chanteur), les lumières se balancent et scintillent comme des lampyres, c’est beau !! Le groupe s’en va puis, encouragé par les chaleureux applaudissements, le duo revient pour une ultime chanson. Pas de micro, seules la magnifique voix de Simon et la guitare sèche d’Oliver résonnent, pour un final doux et troublant avec Mister K. Le public silencieux est envoûté et repart des étoiles plein les yeux. AaRON nous a livré un concert somptueux, parfaitement exécuté.  Merci !
Auteure : Fanny Dudognon
Photographe : Antony Chardon
Birdy Nam Nam @ Le Bikini (Toulouse)
21 janvier 2016 – Nous l’attendions tous impatiemment. Birdy Nam Nam revient en terre toulousaine après sa dernière venue en 2011 au Phare, et pour la première fois au Bikini, il affiche complet avec en première partie Dogg Master.
Dogg Master a l’honneur de faire partie de la tournée française de Birdy Nam Nam. Il utilise la plupart du temps une talk box et un sampler mélangeant les style funk, électro funk, hip hop. Sa musique a des sonorités semblables à celles des Daft Punk ou encore Roger Troutman, sa principale influence. Le grenoblois jouera pendant 25 min le temps de bien remplir la salle du Bikini en attendant Birdy Nam Nam.
Birdy Nam Nam a derrière lui quinze ans de carrière, le trio français composé de Dj Need, Crazy B et Little Mike, va sortir très prochainement son nouvel album Dance Or Die. L’arrivée sur scène du groupe est très attendue et le public est euphorique. Pendant quarante minutes ils nous transportent dans leur univers très personnel mélangeant avec brio des sons hip-hop électro années 90 et des sons plus électro minimale. Cette variation dans leurs sets apporte des sons anciens et des sonorités plus actuelles. Entre deux morceaux ils nous balancent des solos de scratch dont seuls ces ex-champions du monde ont le secret. Dogg Master que l’on a vu en première partie, reviendra sur scène jouer avec le trio sur trois longs morceaux très hip-hop pendant une quinzaine de minutes, renversant invraisemblablement l’atmosphère précédente. Le public toulousain ne se gênera pas d’ailleurs pour huer l’artiste. Birdy Nam Nam enchaînera ensuite sur des morceaux que l’on ne présente plus : Defient Order et Abesses. Les plus grands classiques du groupe dégagent une ambiance plus électrique par cette note de nostalgie.
Birdy Nam Nam a signé ce soir un live magnifique en symbiose avec leur public. On regrettera le quart d’heure joué avec Dogg Master mais malgré ce petit loupé c’est toujours un plaisir d’accueillir le groupe dans la région.
Auteur : Sarah Nougue
Photo : Antony Chardon (Archive Thorium Magazine)
Incoming: Birdy Nam Nam @ Le Bikini (Toulouse)
On ne présente plus l’incontournable Birdy Nam Nam bien connu du public avec de nombreux concerts donnés dans le monde depuis 15 ans, leur dernier passage en terre toulousaine remonte à 2011 au Phare. Le trio français (anciennement quatuor) aux allures électro seront au Bikini le 21 janvier pour nous présenter leur nouvel album Dance or die qui paraîtra courant 2016 et dont le single Can’t do me a été dévoilé il y a 3 mois.
Auteure: Sarah Nougue
Tremplin Le Roi de la Zik! : ouverture des inscriptions pour l’édition 2016
Le tremplin Le Roi de la Zik! fait son grand retour après une seconde édition marquée par la victoire du septuor toulousain The Panda. Le but de ce tremplin pour les organisateurs est “de voir évoluer sur scène des groupes émergeants, des groupes qui ont envie de se professionnaliser, d’évoluer dans leur carrière artistique”. Pour se faire le tremplin offre au gagnant un maximum d’outils lui permettant de se vendre auprès des professionnels du monde de la musique grâce, entre autre, à l’enregistrement et l’édition d’un album.
Les inscriptions pour participer à l’édition 2016 débutent le 21 décembre et dureront un peu plus d’un mois. Si vous pensez avoir le talent pour succéder aux groupes So Groovy et The Panda, alors rendez-vous avant le 29 Janvier sur le site du tremplin pour déposer votre candidature.
Thorium Magazine est partenaire de la 3ème édition du Le Roi de la Zik! et fera parti de la commission d’écoute qui sélectionnera les groupes qui passeront sur la scène du Saint des Seins.
Retrouvez toutes les informations directement sur le site du Le Roi de la Zik!.
Auteur : Antony Chardon.
Jeanne Added @ Le Connexion Live (Toulouse)
11 Décembre 2015 – C’était dans un Connexion Live à guichet fermé que nous sommes arrivés vers 20h pour la quatrième édition du festival « FUCK LES MAYAS… On est encore là  » organisé par Jerkov Musique. Il aura fallu littéralement jouer des coudes afin de pénétrer suffisamment la masse pour approcher la scène convenablement. Et ce fut après 45 min d’attente, dans une position plus qu’inconfortable, que le concert commença enfin avec Norma en première partie.
Toute de blanc vêtue et le spotlight braqué sur elle, Norma entonna son premier titre uniquement accompagnée de sa guitare électrique. Un début de set tout en douceur qui ne s’est vu perturber que par le reste du groupe qui apparaissait miraculeusement derrière le clavier et la batterie. Les trente minutes qui leur ont été allouées, se sont s’égrainées au rythme de leurs compositions fortement teintées d’une ambiance évaporée du Sud des États-Unis. Ces morceaux mélangent aussi bien des riffs de Country et des sonorités héritées du Gospel. Le tout est appuyé fréquemment par un synthétiseur transmuté soit en orgue, soit en basse. On regrettera fortement l’absence d’une véritable basse, car le son facsimilé était frustrant et sale surtout sur des titres comme In the Volvo où ces fréquences basses sont mises en avant. Un son sale justement comme l’amplification, et je pense surtout aux arrangements guitare, qui faisait friser les tympans par moment, et qui surtout gâchait le chant de Norma. Jamais nous n’avons pu en profiter réellement de sa voix qui paraissait maitrisée et agréable. C’est dommage. Vous pouvez découvrir Norma en suivant ce lien, le morceau In the Volvo  est écoutable et un futur EP est prévu pour 2016.
50 minutes plus tard, « problème technique » oblige, Jeanne Added montait enfin sur scène dans une ambiance étouffante et moite. Nonchalamment elle s’excusa et lança le premier morceau armée de sa basse et accompagnée de ses deux compères au mix et à la batterie. Ancienne interprète de Jazz, elle a sorti son premier album Be Sensational en juin dernier très électro-pop. Les compositions qu’ils nous livrent sont instrumentalement très épurées. Il y a juste ce qu’il faut là où il faut, ce qui laisse au chant de Jeanne toute liberté d’interprétation. Ce chant est justement la principale attraction (en plus de sa coiffure), elle manipule sa voix d’une main de maître. Elle est aussi à l’aise dans les envolées lyriques que dans les montées vers les aiguës. Le tout est sublimé par un timbre de voix à la fois suave et chaleureux. On pourrait la rapprocher de Woodkid par les ondes qu’elle dégage (Look at Them).
L’instrumental quant à lui, était certes épuré mais pas minimaliste. Le combo mix/batterie crée une véritable atmosphère qui a englobé la salle. Tantôt posé, lancinant et mélancolique (Ready), tantôt électrique et viscéral, un peu à la manière de Nine Inch Nails (It). Pourtant l’électro de grande masse est souvent aussi fade qu’insipide. La musique  gérée numériquement rend un son impersonnel et dénué de vie. Pas avec Jeanne Added où le synthétique s’anime. Il y avait juste un truc assez curieux… Pourquoi écrire un morceau pour une personne qu’elle n’a jamais rencontrée mais qui, selon ses dires, la fait flipper. Qui est donc cette Lydia ? Mystère.
Le Live s’achevait après moins d’une heure de jeu, rappel y compris. Un peu frustrant. Cependant ce fut une agréable découverte qui mérite amplement d’y jeter une oreille… ou deux. Vous voilà avertis.
Merci aux musiciens, à Jerkov Musique et au Connexion Live pour cette soirée.
Auteur : Pierre Falba
Photographe : Antony Chardon
Scorpions + Europe @ Zénith de Toulouse
04 Décembre 2015 – Rendez-vous au Zénith de Toulouse pour le dernier concert hard-rock de cette année 2015 dans la Ville Rose. Après Nightwish le 26 novembre, se sont les légendaires Scorpions qui sont attendus de pied ferme par une foule de spectateurs pour leur (énième) tournée d’adieu. Les allemands écument les salles de spectacle depuis plusieurs mois avec une première partie de choix, le groupe Europe. Plus de 9000 personnes seront présentes, les plus motivés se sont postés devant les portes dès 17h30.
L’accès à la salle se fera à partir de 18h30 et l’attente sera longue avant que les suédois d’Europe ouvrent enfin les hostilités. Créé en 79, le groupe de hard rock FM a marqué les années 80 avec l’album The Final Countdown. Après une longue période de pause (près de 10 ans), le groupe s’est reformé en 2002 prenant ainsi  un nouveau départ. C’est avec une musique désormais plus heavy qu’Europe se réinvente et revient cette année avec un dixième opus de qualité: War Of Kings. La pochette de cet album habille la scène et c’est au son du titre éponyme que démarre le set. Joey Tempest arrive en trombe, accompagné et John Norum (guitare), Mic Michaeli (clavier), John Léven (basse) et Ian Haugland (batterie). Le second morceau, Hole in my pocket m’a semblé un peu fade mais les incontournables Superstitious ou Ready or Not passent comme une lettre à la poste. Ces bons vieux tubes font toujours leur effet. Le chanteur n’est pas au maximum de ses capacités vocales, il est néanmoins plein d’énergie, il pose et court dans tous les sens, le jeu de scène, il maîtrise! Un peu de douceur avec la célèbre balade Carrie avant la punchy et efficace Rock the Night. Europe clôture bien évidemment le set avec The Final Countdown, le public s’anime dès les premiers accords et entonnera ce refrain populaire avec un enthousiasme certain. Les 45 minutes ont très vite défilées, je regrette un peu l’absence de titres tels que Prisoners in Paradise ou On Broken Wings, il faut se faire une raison, ce n’était “que” la première partie…
Les lumières se rallument, un immense drapeau Scorpions s’abaisse afin de dissimuler la scène. Le Zénith est bondé, les spectateurs, toutes générations confondues, s’entassent un peu plus dans la fosse. Les allemands ont fait débat avec cette tournée dite d’adieu, moi, je suis bien contente que la précédente n’ait pas été la dernière. Il y’a 4 ans, en ce même lieu, Scorpions nous livrait une excellente prestation alors que beaucoup avaient descendu en flèche leur passage au Hellfest. Cette année, ils rectifiaient le tir sur la Main Stage avec un concert plutôt très satisfaisant qui faisait suite au sublime feu d’artifice, un moment inoubliable.
La pénombre s’installe, la tension est palpable et tous les yeux sont rivés sur le drapeau géant. Les clameurs s’élèvent et le rideau tombe dévoilant ainsi les membres de Scorpions qui débarquent sur Going out with a Bang, extrait du dernier album Return to Forever. La très bonne surprise de la soirée est la voix de Klaus Meine, lui qui avait connu une grosse baisse de régime nous projète un chant incroyablement juste, joie! A ses côtés, Rudolf Schenker est en pleine forme, parcourant la scène avec sa guitare, le sourire aux lèvres, il arrive encore à faire quelques petits sauts malgré ses 67 ans. Le discret Matthias Jab nous balance ses soli avec une maîtrise impeccable, de l’autre côté, Pawel Maciwoda assure timidement son rôle à la basse, James Kottak quant à lui, en fait des tonnes. En effet, le batteur n’hésite pas à grimper sur la grosse caisse pour exhiber ses tatouages et faire crier la foule, quel showman! Concernant le décor, c’est grandiose: écrans géants, avancée, batterie suspendue… ils ne font pas les choses à moitié. Scorpions joue ses titres phares comme The Zoo, Coast to Coast, Wind of Change ou encore Dynamite, c’est toujours un vrai bonheur d’entendre ces morceaux. Klaus fait quelques brèves interventions (sans doute pour économiser sa voix) évoquant bien évidement les récents attentats, la scène s’illuminer aux couleurs de la France, provocant d’ailleurs une vive réaction de la part du public. Les allemands viendront se poster au bord de l’avancée pour un medley intimiste en acoustique (Always Somewhere / Eye of the Storm / Send Me an Angel). Les loupiotes des portables scintillent, les voix s’unissent le temps des refrains, un joli moment, émouvant. Le show sera ponctué par un solo de batterie  dans les airs (bâclé?) ainsi que par les innombrables jeté de baguettes du chanteur. Je me régale d’ailleurs de voir une petite mamie, au premier rang, danser, chanter et s’agiter comme une jeunette pour récupérer une baguette. Scorpions nous balance alors les très attendues Blackout et Black City Nights avant de quitter la scène. Le public est en folie, et obtiendra son rappel ultra prévisible mais ô combien efficace: Still Loving You suivi de Rock you like a Hurricane.  Sortie définitive pour les vieux hard rocker après 2h de show.
Si la prestation globale n’était pas aussi folle qu’en 2011, Klaus Meine nous a livré un chant parfait, il m’a bluffé et nous avons passé une excellente soirée dans une ambiance conviviale. Scorpions fête 50 ans et restera un groupe légendaire, depuis 50 ans les allemands nous font vibrer aux rythmes de leurs tubes et l’affluence de ce soir nous prouve que cela n’est pas près de s’arrêter. La musique n’a pas d’âge et ce soir, le public non plus n’en avait pas…
Auteure : Fanny Dudognon
Photographe : Antony Chardon