Alyksir – Devourer (Critique d'album)
La formation montréalaise Alyksir nous offre son tout premier album intitulé Devourer. Le groupe existant depuis déjà quelques années, il était grand temps qu’ils sortent leur premier opus qui est à mi-chemin entre le melodeath et le meloblack avec une touche d’éléments symphoniques. Est-ce que l’attente en aura valu la peine?
Dès les premières notes de la chanson The Void, on se rend vite compte que la production est très organique (voire un peu crue) mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Musicalement, le tout est bien exécuté et les compositions sont catchy. On y retrouve plein de sonorités communes au genre sans pour autant donner l’impression que c’est du réchauffé. En plus des gros riffs, j’ai bien apprécié les parties de guitare plus clean dans les pièces Lifestream et My Inception qui sont probablement mes préférées sur cet album. Du côté du vocal, c’est plutôt bien fait et, dans l’ensemble, c’est convaincant.
Je dois par contre ajouter un gros bémol qui a quelque peu gâché mon expérience. À plusieurs reprises, le vocal devient très criard et ça ressemble un peu trop à un mélange de Billy Talent et Kreator. Je pourrais dire qu’après un certain moment j’ai fini par m’habituer, mais je pense sérieusement que c’est le maillon faible sur cet album. C’est dommage, car même si j’apprécie beaucoup la chanson Disdain, ce vocal criard prend toute la place dans le refrain. J’ai aussi remarqué une chose étrange avec le mixing de l’album : Il n’y a aucune transition entre les chansons. Je veux dire qu’après chaque pièce, ça coupe très sec, on a une pause et l’autre pièce commence. C’est peut-être fait volontairement, mais avoir toujours deux ou trois secondes de vide au début des chansons, je trouve ça bizarre.
Malgré tout, je crois que Devourer est un bon début pour Alyksir. Il est certain que ça ne réinvente pas la roue, mais ça reste tout de même un album agréable à l’écoute, si on oublie le vocal un peu trop haut perché.
7/10
Auteur : Maxime Pagé