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Dimanche 16 octobre 2016 – Noiser faisait sa rentrée le 14 octobre et, c’est à peine deux jours plus tard que l’équipe nous a conviés au Rex pour une soirée qui affiche complet. Les toulousains sont venus en masse pour assister au concert de Wovenhand, actuellement en tournée dans toute la France.

La foule s’infiltre progressivement dans la belle salle du Rex. La soirée débute en douceur, en compagnie d’Emma Ruth Rundle, auteure, compositrice, interprète et guitariste. Connue pour avoir fondé The Nocturnes, et comme membre de Red Sparowes et Marriages, la jeune américaine s’affirme également en solo depuis 2011. L’artiste, seule avec sa guitare, prend place devant son micro afin de nous livrer quelques titres de Some Heavy Ocean ainsi que de son nouvel album Marked of Death sorti en septembre. L’interprétation acoustique nous permet principalement de pouvoir apprécier la très belle voix d’Emma R.R, chargée d’émotion, sensible mais aussi puissante. Elle évolue dans un style dark, folk, à la fois sombre et doux, empreint de mélancolie qui rappelle des chanteuses comme Chelsea Wolfe ou Hope Sandoval. J’avoue avoir un faible pour les versions studios, où les ambiances sont beaucoup plus marquées. La batterie, la basse ainsi que les effets de réverbération dans la voix apportent une certaine densité et une atmosphère plus vaporeuse, enveloppante et ont un réel effet hypnotisant. J’ai du mal à rentrer dans le show d’autant plus que le public est juste insupportable. Alors, à vous les gens : si vous n’aimez pas, prenez la peine d’aller dehors au lieu de pourrir le set de l’artiste avec vos chuchotements et gloussements incessants, on appelle cela le respect ! Emma Ruth Rundle tient bon et nous livre ses compositions jusqu’au bout, avec simplicité. Un violoniste viendra l’accompagner sur un morceau, c’était très beau. Un joli set, bien qu’un peu trop linéaire à mon goût.

Changement de plateau, la salle est maintenant comble pour accueillir la tête d’affiche. Les tensions au sein du groupe de country folk 16 Horsepower (dissous depuis 2005) inciteront David Eugene Edwards à fonder Wovenhand au début des années 2000.  La sortie d’un 12ème album Star Treatment en septembre dernier est l’occasion pour Edwards et sa bande de repartir en tournée et de faire un stop dans notre Ville Rose. La pénombre s’installe, les spectateurs se compressent et applaudissent chaleureusement les musiciens qui prennent place sur la scène. Des incantations vaudoues résonnent dans le Rex pendant que le charismatique David E.E s’installe devant son micro coiffé de son chapeau beige, chaussé de ses santiags et décoré de quelques plumes. Le guitariste et chanteur au bandana, Chuck French (présent depuis 2012) se tient à ses côtés en bord de scène alors que les autres musiciens sont plus en retrait. Neil Keener est à la basse, Matthew Smith au clavier et bien évidemment Ordy Garrison à la batterie. Wovenhand démarre le set par un nouveau titre, Hired Hand suivi de Hiss et de l’envoûtante Maize. Le son est fort et ultra compact mais tout de même bien équilibré. Le port de protection auditive est réellement bienvenu cependant, je discerne tous les instruments et entends parfaitement les voix. Cette fois-ci, le public est silencieux, absorbé, les yeux sont rivés sur cet étrange musicien/chaman. Habité par sa musique, le chanteur entre dans un état de transe, un état qui ira crescendo au fil du set. Chuck, lui aussi fort d’un charisme indéniable, se donne à fond, délivrant ses riffs avec agilité et passion, suant même à grosses gouttes. A l’arrière, les mecs sont plus discrets mais on ne peut être que fasciné par le jeu solide et impressionnant de Garrison. Il balance ces rythmiques lancinantes, frappant ses fûts avec force, précision et surtout, une aisance incroyable. Nous sommes rapidement transportés par la musique low folk aux accents mystiques des américains qui nous font découvrir leur univers extravagant et captivant. Ils nous servent des nouveautés telles que Crystal Palace, The Quiver, All Your Waves, Five by Five mais également quelques titres des albums précédents comme Corsicana Clip, The Refractory ou Salome. Tout est ultra carré, les effets de distorsion prennent toute leur dimension en live, le son des guitares est succulent. Edwards change régulièrement d’instrument : guitare acoustique, électrique, banjo… il maîtrise tout. Quand il chante, est possédé, nous offrant ses mimiques et curieux pas de danse qui ne lui font pas défaut, bien au contraire. Il transpire la classe et nous ne pouvons être que fascinés par ce personnage talentueux si singulier à la voix chaleureuse et ensorcelante. Le groupe s’en va après El-bow, les acclamations retentissent, le public n’est pas rassasié et c’est tant mieux car Wovehand est de retour sur scène pour nous marabouter pendant encore quelques minutes. La transcendante King O king doublée de Come Brave viendra clôturer ce magnifique set.

Plus qu’un concert, Wovenhand nous aura fait vivre une véritable expérience auditive et sensitive. Merci à Noiser de nous avoir permis de faire ce très beau voyage musical et spirituel.

Auteure: Fanny Dudognon

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EMMA RUTH RUNDLE


WOVENHAND

Photographe : Antony Chardon

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