Vianney

Jeudi 6 avril 2017 – Ce soir, Le Bikini accueille pour la deuxième fois en un an et demi le nouveau phénomène de la chanson française, Vianney.

Les 1400 places s’étant vendues à une allure folle, c’est donc devant une salle pleine à craquer que se présente devant nous à 20h pétantes Emilie Gassin. Choisie pour ouvrir les hostilités, cette jeune Australienne dévoilant un joli baby bump sous sa guitare nous a enthousiasmés de sa jolie voix en nous offrant quelques compositions de son premier album ainsi qu’une reprise du titre de Franck Sinatra Something stupid très réussie. Après 30mn, la jeune chanteuse quitte la scène pour faire place à sa deuxième partie comme elle s’est amusée à le dire.

Comme lors de sa tournée précédente, c’est un Vianney seul qui arrive sur la scène du Bikini, avec pour unique accompagnement sa pédale “magique” appelée Loop pour les plus initiés, et ses guitares dont une décorée d’un visage de femme par le couturier Jean-Charles de Castelbajac (rien que ça) répondant au prénom de …. Pauline.

Pendant près de 2h, Vianney va enchaîner des prestations tantôt romantiques comme sur le sublime J’m’en fous ou Sans le dire, tantôt électriques avec Véronica ou encore Je te déteste où l’artiste au physique de jeune premier se transforme d’un coup en rock star hyperactive nous offrant des solos de guitare survoltants. S’en suivra l’incontournable Pas , un joli moment d’émotion sur Le fils à papa et un bel hommage aux victimes du Bataclan, scène sur laquelle il se produisait deux jours auparavant, sur le titre L’homme et l’âme.

Ce mec-là sait tout faire, que ce soit sur la reprise du titre mythique des année 90 Caroline de Mc Solaar ou encore lorsque les deux rappeurs toulousains Big Flo et Oli nous font la surprise de le rejoindre sur scène pour former un trio totalement improbable sur une de leurs compositions Aujourd’hui. Et même là, niché derrière son micro et sa guitare, Vianney se transforme en pseudo rappeur des plus convaincants.

Alors, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, que ses textes nous transcendent ou pas, il faut tout de même reconnaître que Vianney fait partie de ces artistes de la nouvelle génération qu’il faut absolument voir au moins une fois sur scène. Donc, pour celles et ceux qui ne se sont toujours pas laissés convaincre par ce talent à l’état pur, vous avez la possibilité de rattraper ce retard le 14 décembre prochain au Zénith de Toulouse. Je ne sais pas vous, mais Thorium y sera encore, c’est sûr !

Photos : Antony Chardon

Auteure : Elodie Gallenstein