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A un jour du lancement d’un nouvel album, Thee Oh Sees revient avec sa nouvelle formation armée de deux batteurs pour un concert à la Tulipe !

Le spectacle ouvre avec en première partie I.D.A.L.G (Il Danse Avec Les Genoux, si j’ai bien compris) un groupe de garage/psyché de Montréal. Après une ouverture à base de synthés comme dans les films d’horreurs le groupe commence en envoyant des musique aux structures intéressantes, des rythmes qui ralentissent puis accélèrent, profitant du calme pour mieux laisser place  la tempête. Le mélange des voix homme/femme en français (ça fait toujours plaisir) est entrainant, le tout accompagné de la folie d’un des membres qui prend son clavier dans tout les sens, s’en va jouer du tambourin dans tous les coins en bavant sur la scène. Le public semblait avoir apprécié sans pour autant bouger énormément hormis quelques fans aux premiers rangs. Personnellement c’était pour moi une excellente découverte, tout ce que j’aime d’un groupe garage !

Puis au tour des Marinellis. Comme si ça ne leur avait pas suffit de faire l’une des première partie de Ty Segall cette année le groupe local revient pour Thee Oh Sees. Le chanteur fait son entrée avec sa perruque blonde et sa veste à paillette qu’il ne gardera pas longtemps. Le groupe enchaînera ses chansons garage rock n roll à la voix forcée un peu à la Growlers, au rythme binaire devant une salle quasiment remplie.  Le groupe semble avoir pas mal de fans et la salle prète à recevoir Thee Oh Sees sous les encouragements du chanteur.

Puis vient John Dwyer, leader des Thee Oh Sees. Il installe son matériel lui-même avec ses amis et commence à faire les balances qui se traduisent par “plus fortencore plus fortaller encore plus fort“, these go to 11.

Une fois les derniers réglages on a le droit à une musique du nom de “check-one-two” avant de commencer le vrai spectacle.

Le groupe ouvre avec I come from the mountain et là le public se reveille d’un coup, ça bouge ça saute dans tous les sens entrainé par des “ouuuuuuuh” des paroles. Voir ces deux batteurs mis en avant jouant de façon synchronisée donne l’impression de voir une personne jouer devant le miroir avec de temps en temps l’un des deux partant sur une variation pour rappeler qu’il n’est pas l’ombre de l’autre. Cela rajoute un côté hypnotisant à la musique psychédélique du groupe. Nous avons le synthé qui est assuré par John Dwyer lors de certains passages quand il ne joue pas de guitare. Comme si ça ne suffisait pas le groupe enchaîne sur The Dream que je qualifirais de leur musique la plus célèbre, le groupe n’attend pas et le public est  pour bouger. Ca monte sur scène, pour y retourner en sautant, plusieurs personnes se font porter, on est dans le stéréotype du concert underground. Deux musiques après nous avons le droit à Toe Cutter et son énorme fuzz lent, le public suit le rythme en sautant pendant que John Dwyer balance sa guitare de gauche à droite, cette musique même sans être calme est un répit au public de devant déjà transpirant, cela sera d’ailleurs le seul “répit” de la soirée hormis le quelques rares phrases entre les chansons. Après plusieurs musiques Thee Oh Sees annoncera en transpirant deux musiques de plus, partant sur des albums moins récents pour commencer sur un solo/monté de batterie et finir sur un fondu de synthé et un écho de voix en boucle.

Quittant la scène, Thee Oh Sees aura eu le droit à un long rappel de 15 minutes du public qui n’aura pas abouti au retour du groupe surement dû à l’heure déjà très tardive.

Cela sera une petite déception du public qui s’amusait bien et dont une partie rentrera chez elle trempée de sueur. Au final Thee Oh Sees malgres son succès grandissant garde cet esprit garage-punk-underground et savent nous donner envie de bouger. 

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Auteur: Arnaud Thiebault

Credit photo: Thee Oh Sees