Samedi 15 avril 2017, ce soir je découvre avec beaucoup de plaisir, l’ambiance intimiste de la cave voûtée du Noctambule à Albi. Cette magnifique salle de spectacles d’une bonne qualité acoustique qui propose une vingtaine de concerts par saison était juste parfaite ce soir pour se plonger dans l’ambiance allant du rock’n’roll noir des années 50 au rock’n’roll plus psychédélique des années 60-70, bref c’est une soirée comme je les aime qui s’annonçait. C’est à l’occasion de la sortie de leur premier album que le groupe The Strings nous invite à partager une soirée des plus chaleureuse et familiale, accueillie dès notre arrivée par la bienveillante et pétillante Sabine, maman de 2 des 3 frères de la formation.

C’est à 21h00 que le ton est donné, je suis maintenant plongée dans l’ambiance d’un club des années 50. Face à nous, 4 garçons au look vintage impeccable, jusqu’à leurs instruments, la batterie dorée de Matthieu est un vrai bijou ainsi que la contrebasse de Jean-Philippe. Les Money Makers est un groupe Albigeois au style jump blues bien trempé et early rock’n roll entrainant. La première formation de ce blues-band est née en 2011 avec Jean-Philippe Soler (dit Tchak) à la contrebasse, également membre des fameux Billy Hornett. Damien Daigneau au chant et clavier faisant partie lui de la formation de New Orléans Blues déjantée The Flyin’ Muffins tout comme Matthieu Gastaldi le batteur. Et c’est en 2013 que Tristan Camilleri les rejoint avec sa guitare. Ces 4 musiciens de talent ont su nous offrir une session musicale pleine d’énergie ! Ils nous ont transmis pendant plus de 45 min leur bonne humeur au travers des titres de leur dernier album Be My Guest, en nous entrainant sur leurs rythmes soutenus allant du jump blues aux teintes swing en passant par le early rock’n roll au tempo endiablé. Le public n’est bien sûr pas resté indifférent , on ne pouvait faire autrement que de se laisser aller à cette musique aux influences remarquables de BB King, Elmore James (de qui ils ont tiré leur nom avec la reprise du titre Shake your money maker), ou encore Robert Jonhson.

Une première partie bien soutenue qui a réussi à donner une ambiance conviviale et interactive avec le public de cette petite salle. Alors si comme moi vous ne les connaissiez pas encore n’hésitez pas !
Allez les voir ou les revoir. Ils font une multitude de dates pendant toute la saison, vous les retrouverez entre autres à Beauzelle (31) le 20 mai avec la formation complète, The Money Makers Big Band et leur section cuivre mais aussi tout au long de l’été sur des festivals. Si vous bougez cet été en Midi Pyrénées vous avez de grande chance de les croiser.


Après une pause de 25 minutes et une petite bière, me voilà plongée à présent dans une toute autre atmosphère, plus feutrée, avec un éclairage plus doux et monochrome, les 3 frères du groupe The Strings, à l’allure élégante de dandy apparaissent. A l’image du titre de leur album Low Light… de l’ombre à la lumière. Et voilà que le voyage commence dans leur univers singulier de rock aux teintes pop, blues, aux mélodies psychédéliques et aériennes, affirmant leurs influences des grands groupes de rock britannique. Ce soir The Strings nous a gâté avec une set list soigneusement sélectionnée mêlant harmonieusement titres de leur opus, morceaux de leur premier EP, jusqu’à nous faire découvrir des inédits. Guilhem et Martin prennent plaisir sur scène, accompagnés par leur frère Tony à la batterie, tous 3 nous transportent dans leur monde musical avec des mélodies blues soutenues aux longs riffs entrainants comme avec My Self par exemple. Mais aussi avec des sonorités plus pop rock au travers de leur titre phare Low Light. Ainsi que le morceau Another World, titre bien rock façon Beatles de l’EP Let It Be Mine sorti en 2015, avec lequel ils clôtureront la soirée. Ils iront jusqu’à nous charmer avec la découverte de Hope for love et Friends deux inédits que nous retrouverons très certainement avec bonheur sur un prochain album. Avec ce concert, les frères Marcos ont partagé bien plus que de la musique avec leur public. Ils nous ont communiqués toute leur expérience qui a fait murir une musique plus engagée, comme l’expérience d’être en résidence un moment en studio avec Ken Scott, producteur notamment des Beatles et de David Bowie, et puis la naissance de cet album grâce en partie aux dons des Kisskissbankers dont l’objectif initial a été largement dépassé. L’alchimie de leur propre style mêlant subtilement puissance et élégance pour arriver à ce savant mélange entre le rock vintage et le son plus contemporain du rock actuel.

Bref, The Strings a fini de nous convaincre sur leur identité musicale engagée et exigeante. Alors si comme moi vous êtes convaincus, vous pouvez continuer à teinter l’année 2017 de ce groupe indépendant qui nous promet encore de bien belles choses en votant pour leur participation pour le Week-End des Curiosités le 09 mai 2017 au Bikini en cliquant ICI.


Auteure : Lydie Bernard

Photographe : David Torres