1-filtered

28 Novembre 2015 – Ce fût une froide soirée de Novembre. Même l’aligot et le vin chaud du marché Noël situé sur la place du Capitole (avec sa masse de gens toute aussi inconsistante que gênante) ne pouvait nous réchauffer assez. Fort heureusement, le Saint des Seins et Noiser l’avaient bien compris et nous avait donc concocté LA soirée Stoner à ne pas manquer. Car la chaleur, elle était bien là !

La première partie a été assurée par les toulousains de Simple Jack, dont ce fut leur tout premier live. Verdict ? Le cliché de la première fois : tension plus que palpable sur Clément à la guitare, soucis de gestion du micro de la part de Rémy lors des envolées, et un léger décalage dans le jeu de Gaël à la batterie. Quant à la basse ? Il fallait que ça tombe sur lui… La tête d’ampli de Fred a lâché dès le début du second morceau (Naked). Ce dernier, serein et débordant d’humour, a joué le jeu grand-guignolesque et a amusé la galerie jusqu’à ce que le matos soit de nouveau opérationnel.

Malgré tout ça… Ils ont quand même un sacré son les bougres ! Musicalement ils tiennent quelque chose d’intéressant et le public ne s’y est pas trompé, car la foule attentive et curieuse, était en masse devant la scène d’un SdS plein à craquer. D’ascendance Stoner, leurs compositions intègrent de manière homogène et harmonieuse diverses inspirations comme les sonorités de Rage Against The Machine (Around The Weird), la marche militaire à la caisse claire (Late Boy), le Metal un peu plus épais et gras (Naked, Cracked Fang), un bon son bien groovy accompagné d’une ligne de basse naturelle (Just A Glass) et le clou de la soirée, une bonne touche surprenante de Heavy (Lies). Une diversité sonore qui sait séduire un public ; des gens qui, comme moi, attendent avec ferveur la suite de leurs aventures scéniques ainsi qu’un éventuel premier album à venir.

Sont venus ensuite les très attendu américains de The Atomic Bitchwax. Sur les ondes depuis les années 90, les gars nous livrent depuis lors des compositions oscillant entre le Stoner et le Psychedelic Rock qui sent bon la grande époque des Seventies. Le mélange donne une musique au rythme ultra rapide et énergisante au possible. Oubliez les boissons bourrées d’hormones de taupes et abreuvez-vous plutôt de Super Stoner Rock ! Et question pêche, les Atomic nous en balance ! On ressort de leur set avec une énergie nouvelle.

Appauvries en chant, les compositions tiennent plus à de l’instrumental. Instrumental qui laisse la basse de Chris Kosnik (ex-Godspeed) tout le loisir de s’exprimer. Une déferlante, que dis-je, c’est un souffle « atomique » de fréquences basses que l’on se prend en pleine ganache. Et il n’y a rien de plus délectable, d’autant plus avec un jeu de doigts à la fois souple et intense. Orgasmique. La guitare de Finn Ryan n’est pas non plus en reste. Ce mec respire et inspire une coolitude absolue. Et ce n’est pas le ventilo à ses pieds (qui donne un effet « l’Oréal » à sa chevelure) qui le provoque. L’ensemble du jeu frénétique et hypnotique des deux compères est intimement lié par la batterie de Bob Pantella qui est tantôt discrète, tantôt furieuse selon les morceaux. On regrettera cependant les défauts de gestion du son. Je ne pensais pas possible d’entendre un jour un larsen de caisse claire.

La setlist a balayé l’ensemble des œuvres du groupe avec, en prime, un cover de Pink Flyod. On remarque que malgré les années passées, il n’y a que très peu de renouvellement dans leurs moutures. Cela pourrait expliquer la légère lassitude en fin de set. Mais quand même… ça valait le coup !

Merci aux zicos, à Noiser et au Saint des Seins pour cette soirée. A moins d’un mois de Noël, grâce à eux, c’est comme si on avait déjà commencé à déballer les cadeaux.

Auteur: Pierre Falba.

Photo : The Atomic Bitchwax

Setlist The Atomic Bitchwax:

  1. Hope You Die (I)
  2. Ain’t Nobody Gonna Hang Me in My Home (I)
  3. 45 (II)
  4. Giant (T4B)
  5. Kiss The Sun (I)
  6. No Way Man (Gravitron)
  7. Birth to the Earth (I)
  8. War Claw (Gravitron)
  9. So Come On (Boxriff)
  10. It’s Alright (Gravitron)
  11. Coming In Hot (Gravitron)
  12. The Destroyer (III)
  13. One On These Days (Pink Flyod Cover)
  14. Shit Kicker (I)

Rappel:

  1. Force Field (III)