© Sophia Khmil

Ayant un nouvel album depuis l’année dernière, le passage de la formation Testament était attendu par de nombreux amateurs. Nous retrouvons aussi les groupes Sepultura et Prong en première partie de cette tournée nord-américaine. Pour les amateurs, cette soirée s’annonce comme le spectacle parfait même si l’ouverture des portes (17h30) semble hâtive.

La formation Prong est bien entendu la première à s’exécuter, mais arrive sur la scène du Métropolis avec 45 minutes de retard. Malgré cela, la salle est loin d’afficher complet pour leur prestation. Nous retrouvons tout de même plusieurs amateurs qui ne voulaient pas manquer leur prestation et qui démontrent beaucoup d’enthousiasme lors du titre Unconditional. Tommy est en grande forme et interagit constamment avec la foule. Son grand sourire démontre à quel point il apprécie la réaction de la foule. Le batteur Art Cruz est quant à lui très dynamique derrière sa batterie et s’amuse à échanger ses baguettes avec un technicien tout au long du titre Cut And Dry. C’est bien entendu la pièce Snap You Fingers, Snap Your Neck qui crée le premier moshpit de la soirée. Même si la majorité des amateurs n’étaient pas présents pour voir le trio, leur prestation était parfaite pour entamer les hostilités.

Il ne faut pas attendre trop longtemps avant de voir Sepultura arriver sur scène au son de la pièce I Am The Enemy. En plus de cette dernière, la formation joue quatre autres titres du leur dernier album, c’est-à-dire Panthom Self, Sworn Oath, Alethea et Resistant Parasites. Mise à part Paulo qui semble malade, les autres musiciens sont très dynamiques sur scène, particulièrement Eloy Casagrande qui prend un vilain plaisir à punir sa batterie tout au long de leur prestation. Malgré les nombreuses pièces récentes, ce sont bien entendu les vieilles compositions qui soutirent le plus des amateurs. Même si Choke, la seule autre pièce de l’ère Derrik, est bien reçue par les amateurs, ce sont les titres Desperate Cry, Inner Self et Refuse/Resiste qui créent les plus gros moshpits. Comme c’est la coutume depuis un certain temps, leur prestation prend fin avec l’enchainement des titres Ratamahatta et Roots Bloody Roots.

Les amateurs sont maintenant très nombreux et sont tellement impatients d’accueillir la formation Testament, qu’ils n’hésitent pas à se pousser au maximum dans les premières rangées du parterre avant l’arrivée du groupe. Il n’est donc pas surprenant de voir ces derniers créer un énergique moshpit dès le début du titre Brotherhood Of The Snake. Ayant un nouvel album à promouvoir, il n’est pas surprenant de retrouver cinq de ses titres dans le répertoire de la tournée. Chuck Billy encore une fois très intense sur scène et sa voix est toujours aussi puissantes. Il interagit constamment avec la foule et joue de la guitare avec son petit pied de micro régulièrement. Une fois que les nouvelles pièces sont chose du passé, il est temps de nourrir les amateurs avec les classiques du groupe. C’est donc avec le titre Electric Crown que les choses deviennent plus sérieuses. Certains ont la chair de poule lorsqu’ils voient Alex Skolnick exécuter cette mélodie à la perfection alors que d’autres profitent de ce moment pour faire du crowd surfing. Un amateur lance un chandail sur la scène avec une inscription qui demande la pièce Into The Pit. C’est alors que Chuck demande alors à la foule de faire un immense moshpit pour ce titre. Le groupe touche à pratiquement tous leurs albums et les pièces Low, Urotsukidôji et Eyes Of Wrath ont été de belles surprises. Il est cependant dommage que chaque membre ait son propre solo, car cela brise le rythme de leur spectacle. Chuck profite du rappel pour raconter une anecdote entourant une bouteille de Jack Daniels, un concert de Pantera et le tournage du vidéo de la pièce Practice What You Preach avant d’enchainer avec cette dernière. Comme toute bonne chose à une fin, c’est avec le titre Over The Wall et une quantité impressionnante d’amateurs qui font du crowd surfing que s’achève cette excellente soirée.

Contrairement à ce que plusieurs pensaient, le Métropolis était la salle parfaite pour accueillir cette tournée et les amateurs ont grandement apprécié leur soirée comme le démontre l’énorme sourire qu’ils avaient à leur sortie.

Auteur: Albert Lamoureux

Photographe: Sophia Khmil