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Bestival @ 11-12 Juin. C’est au Woodbine park de Toronto que quelques milliers de festivaliers se sont réunis afin de faire le plein de chauds rayons de soleil et de bonne musique live. Je tiens tout d’abord à applaudir le Bestival pour la tenue de leur deuxième édition. Je trouve que de compter : The Cure, Tame Impala, Daughter, Odesza, Jamie XX et Odeon dans son line-up est très impressionnant pour un si jeune festival. Il y avait une belle ambiance est les festivaliers étaient fort sympathique.

Jamie XX

Le samedi soir c’est sous un soleil de plomb que Jamie XX  a fait danser ses platines pour nous offrir des sons suaves de trip hop et de post-dubstep. Tout d’abord le DJ anglais a commencé avec un très bon cover de la chanson One Dance  originalement chanté par Drake. Ensuite la chanteuse Romy l’a rejoint afin de nous interpréter un de leurs plus grands succès : Loud Places. Jamie XX a ensuite fait un remix africain de la chanson Aquarius (Let the Sushine In) avec du tam-tam et des chants africains en backvocals. À un moment, on peut même entendre le son d’une flûte enchanteresse tout droit sortie d’un Zelda. Pour enchainer, le venerable DJ a mixé un très bon cover de Florence + The Machine (You’ve got the love). Étant donné que je ne connais pas assez Jamie XX pour reconnaître ses chansons, je comptais aller chercher son setlist sur internet, mais malheureusement celui-ci est incomplet. Cela m’énerve un peu parce que j’aurais aimé retrouver les chansons qu’il a jouées. Je trouve qu’elles ont toutes un petit quelque chose d’unique! J’ai pu entendre des chansons avec, entre autres, de l’harmonica et du saxophone!

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Tame Impala

Finalement le couronnement du samedi soir, la crème de la crème, la cerise sur le gâteau, les top dogs, the kings of the hill, the best in the west : Tame –Fucking- Impala. Depuis que je les ai vues à leur meilleur au métropolis l’année passée, je me suis fait un point d’honneur de les voir le plus souvent possibles. J’ai donc affronté vents et marée jusqu’à Toronto afin de revivre l’expérience Tame Impala live. De plus, quelques mois après que je les ai vues en concert, ils ont sorti leur album Currents. J’aime particulièrement la chanson Let It Happen. D’ailleurs, il m’arrive souvent de l’écouter en boucle les yeux fermés avec le son dans le tapis. C’est très instrumental et ils ont une façon bien à eux de déconstruire et reconstruire une mélodie. Je crois que beaucoup de gens n’étaient pas présents principalement pour Tame Impala (noob) puisqu’après la moitié du show ils s’étaient barrés! Their loss, comme ça moi j’ai pu m’approcher de la scène sans me faire piétiner tel Mufasa (le père de Simba dans Le Roi Lion). Un de mes moments forts du spectacle c’est lorsqu’on a tous chanté en chœur It Feels Like We Only Go Backwards.

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The wombats

Avant le festival je connaissais The Wombats pour leur excellente chanson Lets Dance To Joy Division. Loin de moi l’intention de vous caché ma déception quand j’ai entendu le groupe performé leurs autres chansons telles que Tokyo- Vampire & Wolves (Twilight much? Avec un titre pareil c’est très difficile de ne pas imaginer la chanson la plus kitten de tous les temps), Emoticons (seriously?) et Greek Tragedy (lol). Je trouve cela ridicule de voir des gars chanter du indie-techno-pop en adoptant une attitude trashy-punk. Quand je vois ce genre de band je me demande quel genre d’influences ils ont. Si tu te bouches les oreilles, on dirait Rancid et si tu te fermes les yeux on dirait One Direction. C’est assez pour être bien mélangé.

Daughter

Sans surprise Daughter a envoûté la foule de leurs mélodies douces et apaisantes. Le trio anglais a ravi ses fans en jouant plusieurs de leur plus grand succès tel que Youth, Smoother et Landfill. Pour ma part la voix angélique de la chanteuse n’était  pas suffisante pour me faire passer par dessus le fait que toutes leurs chansons sont du pleurnichage.

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Grimes

Vous ne me connaissez peut-être pas, mais je suis chimiste de formation et laissez-moi vous dire qu’après un baccalauréat en chimie, la thermodynamique n’a plus de secrets pour moi (OK, sûrement encore beaucoup de secrets, mais vous comprendrez mon point). Bref, s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que Grimes n’a jamais fait l’étude thermodynamique d’un système. Donc si elle pouvait arrêter de nous cassé les oreilles en chantant Calculate the Entropy ça serait bien apprécié. Lorsqu’elle a choisi son nom d’artiste, elle voulait quelque chose de masculin et agressif. Mais pourquoi? Pourquoi t’as l’air d’un anime qui chante plus aiguë qu’une flûte à bec? J’ai été d’ailleurs très surprise d’apprendre qu’elle est canadienne parce que j’aurais juré avoir entendu du japonais dans une de ses chansons (mais bon, ce n’est pas comme si j’avais l’oreille très aiguisée pour le japonais). Bref, il m’est difficile de croire que les fans de Grimes ne sont pas sourds (qu’ils l’étaient à la base ou bien qu’ils le soient devenus).

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The Cure

The Cure est sans équivoque le groupe le plus attendu de toute la fin de semaine. La  fébrilité de la foule était à son comble avant que le groupe anglais n’entame les premières notes de la chanson :Open (croyez-le ou non leur dernière chanson s’intitule End). La seule chanson que je connaissais d’eux est Friday I’m In Love et ils ne l’ont pas joué (tant mieux parce que depuis que j’ai dépassé le cap de mes 5 ans je ne suis plus fan des chansons sur les jours de la semaine). Cela dit, je me demandais pourquoi tout le monde adorait autant se groupe de gothic-rock. Je reproche à certains vieux bands de tenir leur succès pour acquis et de ne plus performer sur scène ou pour la composition de nouvelles chansons. Heureusement c’est loin d’être le cas de The Cure! Tout cela pour dire que j’ai été très agréablement surprise par le show qu’ils ont donné. J’ai bien aimé la chanson A Night Like This, elle se démarque des autres puisqu’il y a beaucoup de distorsions. Je trouve aussi que Hot Hot Hot! sonne un peu comme du Red Hot Chili Peppers (ou je pense que c’est plutôt l’inverse puisqu’ils sont plus anciens, mais bref vous comprenez…). Au total le groupe légendaire a régalé ses fans de 25 chansons pour un total de 2h30!

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Pour conclure, le Bestival est un festival tout neuf, mais qui a un grand potentiel d’expansion. Ils ont réussi là ou bien des festivals échouent : il y avait de la sécurité, assez de points d’eau et assez de toilettes. Toutefois la jeunesse de ce festival transparaît dans certains aspects : il n’y avait aucun plan du site et aucun horaire des groupes et je ne vous parle même pas des moyens de transport pour quitter le site à la fin du festival (ça m’a pris 1h30 rentré dans un bus). Toutefois j’ai trouvé une petite cabane avec un DJ caché sur une petite colline avec des arbres. La musique était bonne, c’était isolé on pouvait se poser sur des couvertures et des coussins. Ce petit coin de Paradis aurait probablement ressemblé à un bidonville s’il y avait eu un plan du site.

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On parle de plus en plus d’appropriation culturelle, mais bien souvent je trouve que c’est exagéré et qu’on trouve des problèmes ou il n’en existe pas. Je vous en parle donc aujourd’hui bien malgré moi. Il y avait des signes d’appropriations culturelles flagrantes au Bestival : en passant par la scène Bollywood par la possibilité de fêter sa propre Quinceañera. Je trouve cela irrespectueux d’utiliser les éléments culturels et religieux d’un peuple à des fins de divertissements. Toutefois, ne croyez surtout pas que le Bestival est le seul coupable. Je trouve que c’est un problème récurant pour beaucoup de festivals.

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J’ai trouvé cela vraiment intéressant d’avoir une équipe d’animateur (yayyy Bluecrew!) pour amuser les festivaliers (surtout pour une petite festivalière seule comme moi). De plus, j’ai trouvé que même pour un festival la bière était dispendieuse (9$ +1$ tip). Mais bon, il faisait chaud, j’étais en vacance, je me suis donc permis une bière le samedi et une bière le dimanche. Imaginez-vous donc que j’ai lâché dimanche des yeux pour 1 min et elle s’est sacrée à terre (il va falloir que je continue de me pratiquer à surveiller mes bières avant d’avoir des enfants). Le temps que je m’en aperçoive, son précieux liquide s’était déjà tout imbibé dans le sol. Je vous mentirais si je vous disais que je n’ai pas pensé pendant 1 seconde à sucer le sol. À ce moment précis je me suis sentie bien seule et désespérée.

Pour terminer, j’ai passé un très beau week-end à Toronto! Il faisait très (très très) beau, j’ai rencontré des gens vraiment nice et j’ai vue de très (très très) bons bands. Je recommanderais à tous d’aller y faire un tour l’année prochaine! Ça vaut même la peine de se prendre 1-2 journées de plus pour visiter Toronto.

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Auteure: Laura Paradis Fortin

Credit photo: Bestival