Braves étaient les festivaliers qui ont affronté la pluie pour aller voir un Ice Cube particulièrement en forme. Pour les autres, il y a toujours les salles intérieures, comme le District St-Joseph et l’Impérial. L’auteur souffrait de la maladie « ça ne me tente pas » et est donc allé voir The Tallest Man on Earth à la place, en passant d’abord à la scène Hydro-Québec pour un spectacle ouvert au public.

Socalled (Scène Hydro-Qué160709_SoCalled_FGagnon_008bec)

Josh Dolgin, de son vrai nom, est un phénomène musical excentrique, oh combien sympathique :  qui d’autre peut interagir avec la foule en faisant un tour d’accordéon parmi les spectateurs?
Socalled est également unique par rapport à son style musical : avec brio, il combinera des strophes de hip-hop avec du klezmer, et sait s’accompagner de talentueux musiciens jazz. MC hors pair, animant en français comme en anglais, le montréalais va également manier le clavier ainsi que le mixer électronique. Enfin, pour conclure son (court) spectacle, Socalled demande au public de turlutter quelques notes sur (These are) The Good Old Days.
Josh s’envole pour une courte tournée de deux semaines en France et en Italie. En attendant son retour au Québec, on peut explorer sa créativité musicale sur sa page Soundcloud.

The Tallest Man on E160709_The Tallest Man on Earth_SDION_016arth (Impérial Bell)

Si le « country suédois » existe réellement, Jens Kristian Matsson, auteur-compositeur-interprète derrière The Tallest Man on Earth s’en rapprocherait le plus. En effet, son rock folk est clairement d’inspiration western et la mélancolie de sa voix rappelle beaucoup Bob Dylan.
Il est également très baveux! Dès son entrée en scène, il lance à la foule: « I don’t speak French, but how’s your Swedish? Let’s meet in the middle. » Remarquez, il n’a pas tout à fait tort, et le public en rit bien. Comparativement à Wesley Keith Schulz des Lumineers, Jens a plus de charisme, même si pour annoncer un prochain morceau plus doux, il dira, avec humour bien sûr, de courtes tirades comme « Thank you for listening, now shut up! ».
En plus de sa programmation accompagnée de musiciens de tournée, le soi-disant Tallest Man on Earth (n.b. : il n’est pas tant grand que ça, en passant) entame également une portion de quatre chansons en solo, débutant avec « Love is All » et terminant avec « Time of the Blue ». Pendant cette période où Jens alterne entre ses guitares électriques et acoustiques, on se croit autour d’un feu de camp où cette fois-ci, le guitariste excelle à son art… Un véritable moment intime!

Auteur: Mathieu Bonin Salvo

Crédit Photos: (c) Festival d’Été de Québec