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Scène OASIS FIDO

Snails

Pour ma part, je commencais ma journée avec un all-time local favorite, Snails! Les intimes le connaissent sous le nom de Frédérik Durand, mais pour d’autres Snails est le master du vomistep. Ses fans, comme sa musique et sa personnalité, tous sont uniques en tout point. Je ne crois pas qu’il y avait une seule personne à la scène Oasis qui s’est enmerdé un seul instant. On nous a d’ailleurs annoncé pendant la journée que le DJ montréalais serait au New City Gas pour l’afterparty officiel; Skrillex B2B Snails! Durand semblait satisfait et garde toujours une bonne estime de son crowd local, tout comme le mentionnait son post Facebook attrayant à son set: “Montreal!!!! I have no words about what happenned yesterday.. Such an honor to come back home and see all the amazing support! Yall are the fucking best and cant be more proud to be from here!!! Je taime montreal et ne change jamais <3

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Crédit photo: BTSM

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Un peu comme Disclosure à Osheaga, c’est au tour de GTA d’annuler sa performance sur la scène principale. Le duo américain n’a pas réussi à se rendre à Montréal, faute de mauvais temps à l’aéroport JFK. Pour notre (mon) plus grand bonheur, c’est Black Tiger Sex Machine qui a pris d’assaut la scène, comme si leurs noms figuraient sur le lineup depuis des mois. Juste après Snails, ce fût une continuité parfaite de talents locaux. BTSM c’est un trio de montréalais qui ont commencé avec des spectacles au Belmont. Les soirées Kannibalen sont devenues des incontournables de la scène locale électro. Parle, parle, jase, jase, BTSM fait maintenant le tour du monde. On a même eu la chance de voir leurs nouveaux helmets (parce que dire des ‘casques’ c’est laite). Si vous avez manquer ce prodige parce que bouh-ouh GTA n’était pas là, Black Tiger Sex Machine sera au Théâtre Berri le 25 novembre prochain.

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DVBBS

Ok first things first, on dit pas D.V.B.B.S (encore moins en français), mais plutôt ‘dubs’. Un peu comme Oliver Heldens la veille, je connaissais le nom, mais je n’avais pas trop d’intérêt pour le duo de DJ canadiens. Bon, on connait pas mal tous Tsunami, mais à part ça je voyais seulement un gars en jogging de la tête aux pieds qui semblait plus sauter et taper des mains que faire de la musique (peser sur play) comme son collègue. Tout le monde avait l’air de tripper en tout cas…

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Skrillex

Avec les derniers paragraphes, je passe pour le pire public evermade à Île Soniq, mais je vous jure que j’essaie de faire des commentaires constructifs. “Bon, pas bon“. Mais on va se le dire, j’ai passer deux jours à attendre ce moment avec impatience et oh dear God… C’était un des meilleurs shows auquel j’ai assisté. J’avais déjà vu Skrillex à Osheaga en 2014, où il présentait son set dans le mothership. Oui c’était déjà epic, mais samedi dernier était à un autre niveau complètement. Il n’y avait pas de surprises en ce qui concerne le style musical de Skrillex pendant son set; du bon gros dubstep trash. On a par exemple été surpris de voir autant d’explosions, de feux, de pétards et de smoke sur scène, qui ajoutait un caractère encore plus impressionnant à la soirée. Le clou de la soirée reste toutefois la crowd. Les (environs) 10 000 personnes rassemblées à la scène Oasis étaient tous à l’unisson. Il y avait tellement d’énergie et de bonheur qui émanait de là que c’était impossible de ne pas être heureux à ce moment. Je vous jure, j’avais pour 2000$ d’équipement photographique dans les mains et je n’ai jamais autant dansé que pendant ce set, et ce avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Pour un aperçu des chansons jouées, honnêtement tout était là, de Bangarang aux compositions de Jack Ü (my fave), passant par Make It Bun Dem, avec un remix de System Of A Down par dessus tout ça. Tu ne me crois pas que c’était SI bon que ça? Va voir les vidéos par toi même et keep wishing que tu y étais. Moi je fais un tour sur Youtube et j’en ai encore des frissons.

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Scène La Vie Bud Light

N’en déplaise à ma collègue Laurie, il y a tout un monde au-delà des basses fréquences. La communauté trance de Montréal était éberluée lors du dévoilement la programmation de la scène secondaire, digne du Bal en Blanc! Et, pour la plupart, les DJs contractés réussissent à faire vivre à une foule diurne un vrai rave.

DJ Kärl K-Otik

Oubliez le typique set d’ouverture tranquille: après une courte introduction techno, Karl lâche “Need to Feel Loved”, et poursuit avec du trance. Il n’est jamais trop tôt pour ce genre de musique, et notre Carl Gilbert national le sait TRÈS bien. Cette performance énergique va définitivement donner le ton à cette journée ensoleillée. Fort heureusement, il est possible de réécouter le tout sur Podomatic.

Équipe Anjunabeats

Pour le grand bonheur de bien des amateurs, la maison de disque anglaise a envoyé trois représentants pour animer ÎleSoniq. Le débarquement britannique commence ainsi avec Jason Ross (pourtant américain), qui démarre en trombe avec “Gone” de Genix. Immédiatement après, il enchaîne avec son propre morceau “Atlas”, qui comporte un breakdown à l’atmosphère baléarique. On comprend mieux pourquoi il a été retenu pour effectuer la nouvelle compilation Anjunabeats Worldwide 06 : Jason ne déçoit vraiment pas!

Deuxième en ligne, le londonien Ilan Bluestone donne littéralement l’impression de se substituer à Above & Beyond par moments : non seulement a-t-il fait jouer leur remix de “Salva Mea 2.0”, mais il a immédiatement enchaîné avec “Peace of Mind” et même “Black Room Boy” un peu plus tard. Que de bons souvenirs de l’édition 2015! Évidemment, Ilan ne néglige pas ses propres productions: “Dynamic”, “Bigger Than Love” et “43”, tous d’excellents morceaux trance.

La série se poursuit avec Andrew Bayer, moins éclatant toutefois que Jason et Ilan. Le britannique a sélectionné des chansons à saveur un peu plus commerciale, ponctuées de gros drops, comme England et Nobody Told Me. D’autres morceaux, comme “Memories”, sont bien plus plaisants à l’oreille. Il serait malhonnête de qualifier ce set comme étant mauvais; par contre, force est de constater qu’il est moins apprécié et moins constant en terme de qualité que ceux précédents.

CosmicGate

Cosmic Gate

Dix-sept ans de carrière en duo ne sauraient mentir : Claus et Stefan maîtrisent plus que jamais le savant art de constamment se renouveler dans le trance. Qu’en pensent les fans du genre les plus dévoués? À en demander un individu arborant un tattoo du logo de A State of Trance: “Amazing!”. C’est également le qualificatif qu’on emploie lorsque les allemands font joué le sublime remix de “Wasting My Young Years” par Maor Levi et Kevin Wild. Les récents morceaux “Fair Game” et “Embargo” plaisent également aux festivaliers. L’unique déception du set est survenu alors que le duo s’apprêtait à diffuser le classique “Exploration of Space”: alors que la foule s’attendait à l’original de 2001, ou même la réinterprétation de 2013 (le Back 2 The Future Remix), c’est plutôt le très EDM Third Contact remix qui a été retenu. Néanmoins, Cosmic Gate ont largement compensé avec une finale plutôt old school: l’éternel “Fire Wire”, même dans sa réédition de 2011, réussit à combler les adeptes, dont l’auteur de ses lignes.

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Ferry Corsten

Gouryella est le nom d’un projet commun de deux DJs néerlandais (Ferry Corsten et Tijs Verwest, aka Tiësto), ayant vu le jour en 1999. Alors que Tiësto s’est enfui vers le EDM, Ferry, de son côté, a dépoussiéré ce vieux projet l’an dernier avec deux nouveaux titres, et une tournée de spectacles cette année. Pari réussi?

Oui.

Absolument.

Sans l’ombre d’un seul doute.

Dès les premières notes[1] du refrain de “Gouryella”, le morceau éponyme à l’inception du projet, les festivaliers sont transportés dans une autre dimension; ça tombe bien, en arrière-plan, les séquences vidéos ont pour thématique l’exploration de l’univers et de la nature! Ferry enchaîne carrément toute la discographie: “Ligaya”, “Gorella”, “Voema”, “Walhalla”, “Tenshi”… L’effet nostalgique se fait évidemment sentir. Ceci dit, les nouvelles productions “Anahera” et “Neba” sont également prisées, tant par les fêtards d’Île Soniq que par les clients de Beatport.

Le passage de Ferry Corsten au New City Gas en 2014 est presque passé inaperçu. Pas cette fois-ci: sur Twitter, les remerciements du DJ sont sincères. Regardez son énorme sourire: l’homme est ravi! Définitivement, Gouryella fait vivre des moments magiques. Une heure, ce n’est définitivement pas assez: la prochaine fois, on rallonge la soirée avec du System F?

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Gareth Emery

En comparaison à un Ferry plutôt muet, le DJ irlandais n’hésite pas à faire le MC pour animer la foule. Cela fonctionne jusqu’à un certain degré: alors que le producteur néerlandais était captivant du début à la fin, M. Emery peine à se distinguer musicalement. On ressent encore une ambiance de musique big room. Ceci dit, il est indéniable que Gareth effectue un retour progressif à ses sources trance, surtout en glissant des chansons de Arty, Ashley Wallbridge et Michael Woods. C’est franchement une bonne chose, sachant que le marché de l’EDM est saturé. On lui laissera encore un peu plus de temps!

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Scène Neon

Comme dans les éditions précédentes, c’est l’endroit de prédilection pour aller relaxer entre deux spectacles qui brassent. En 2016, on retrouve même plusieurs hamacs à proximité de la scène. Ainsi, on peut carrément prendre une sieste pendant que des DJs comme Pomo et Bondax vont jouer de la musique un peu plus décontractée, comme du deep house. Par manque de temps, cette scène a malheureusement été négligée par les deux journalistes de Thorium Magazine. Par contre, l’équipe vous recommande chaudement le détour en 2017.

[1] Pour les curieux, c’est mi-sol-si, si-do-mi, si-do-mi, si-do-sol.

Auteurs: Laurie Goudreau & Mathieu Bonin

Photographe: Laurie Goudreau