RTJ-15En tournée pour l’album Run The Jewels 3 offert à leurs fans pour Noël, le duo de hip hop américain connu pour un humour certain s’arrête au Metropolis histoire d’un show.

La première partie sera assuré par le DJ Nick Hook (qui fêtait son anniversaire ce soir là) aux platines, ça envoie des sub bass, l’homme utilise deux micros avec des effets de voix grave balançant des coups de claxon toutes les 5 minutes. Il est rejoint par la rappeuse Gangsta Boo, si la voix de celle-ci semble familliere à plus d’un personne dans la salle c’est que cette dernière se trouve en featuring avec RTJ sur leur second album. Elle nous livre un spectacle dynamique, avec un plaisir de communiquer entre les chansons avec le public de Montréal dont plusieurs semblaient connaître ses musiques. Ça parle drogue et sex. Leur prestation finit par un “Jam” freestyle avec 3 personnes du public qui monteront sur scène. J’avourais que si l’idée m’a plus j’ai trouvé ça peut être un peu long.

Puis vient le tour de Gaslamp Killer. Le DJ connu pour son hip hop expérimental enchaîne des mix entre ses chansons et des remix comme du Kendrick Lamar. Je pense que l’on a rarement aperçu un DJ avec un aussi bon jeu de scène, l’homme chante en playback, danse, se secoue dans tous les sens et mime chaque son de sa musique. On aura le droit à toute sorte de son comme de la musique orientale, Snoop Dogg, Star Wars ou des bruits de jeux vidéos comme zelda avant de nous dire que l’on arrive au boss final RTJ. Le public semble avoir apprécié mais l’attente du groupe principal semble se faire longue.

Nos deux rappeurs Killer Mike et El-p finiront par arriver sur une musique de Queen, accueilli par une salle performant un pistolet et un poing de leur mains, symbole du groupe avant d’ouvrir par Talk to me, prenant la pose dos à dos pendant les phases sans paroles. S’en suivra Legend has it avec un public hurlant RTJ, suivi de Call Ticketron et Blockbuster Night part 1.

Le groupe parle un peu de leur journée et El-p raconte qu’ils ont un cadeau pour Montréal avant d’ouvrir une main vide et d’envoyer Oh my darling don’t cry. Clairement le groupe a de l’humour et maitrise l’art du troll. Le public commence à bien bouger et cela se fait ressentir dans un Metropolis sold out.

Le groupe continuera sur Nobody Speak de leur featuring avec DJ Shadow suivi de Hey Kids, Stay Gold, Don’t get Captured avant un  discours de El-p annonçant sa retraite du groupe pour commencer une carrière solo de poète qui ne sera en fait qu’une excuse pour enchaîner sur Panther like a panther, suivi de Everybody stay calm. Puis on retrouve Gangsta Boo qui revient toujours aussi dynamique pour son featuring sur Love again. El-p nous parlera de la future carrière politique de son ami Killer Mike qui était aux côtés de Bernie Sander pendant la campagne présidentielle, parlant de la corruption et de la malhonnêteté avant d’enchaîner sur Lie, Cheat, Steal, puis A Report To The Shareholders. Nous aurons le droit à Run The Jewels du premier album éponyme avec les deux amis reprenant la pause dos à dos avant de commencer le rappel.

De retour sur scene Killer Mike amènera la salle à crier “Beer Guy” et ferra offrir des bières à des spectateurs de devant avant de continuer sur Close your eyes and count to f**ck et finir sur Down.

Au final, le groupe aura livré ce pour quoi il est connu, du hip hop efficace, de l’humour, de la quantité (19 musiques), et tout cela sans se prendre au sérieux.

Auteur: Arnaud Thiebault

Photographe: Thomas Mazerolles