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20 Mai 2016 – Comme c’est le début de l’été on en profite pour sortir plus; plus de terrasses, plus de musique et donc plus de festivals! L’été a déjà commencé fort avec le festival Anachronik qui a eu lieu plus tôt au mois de mai, c’est maintenant au Pouzzafest de montrer ce dont il est capable pour sa sixième édition. Tout comme l’an passé, on retrouve au coin de Maisonneuve et St-Urbain un espace dédié à ce festival punk-ska avec une fois encore une scène établie dans un coin pour les prestations live, des jeux gonflables pour les enfants dans l’autre, ainsi qu’un paquet de petits kiosques des commanditaires, de merch et maisons de disque. Une des nouveautés cette saison est le changement de commanditaire, notamment pour la bière qui passe de la Pabst aux microbrasseries plus locales tel le trou du diable et la bière Beau’s. Un changement matière de qualité considérable, à mon humble avis, malgré une gestion peut-être plus complexe de la part des vendeurs, toujours en gardant des prix très respectables. Un autre changement très apprécié est l’espace réservé aux auditeurs en face de cette scène extérieure n’est plus restreinte qu’aux détenteurs de passe du festival, mais pour tout public qui était curieux et voulait s’approcher. Une belle façon de faire profiter la musique à plein des passants!

Commençant mon périple aux jardins de la bière (la scène extérieure) le samedi après-midi sous une température idéale, j’y ai fait la connaissance du groupe punk absurde floridien The Wolf Face avec leurs costumes de loup-garou sportif (?! c’est pas clair) qui enfile des pièces vraiment sympathiques comme I’m your girlfriend et I wanna be an homosapian. Des pièces divertissantes mais surtout auto-dérisoires qu’un grand public écoutait attentivement, avec un spectacle très actif de nos loups-garous-étudiants-pas-clair!

Pour continuer, The Penske FIle qui revenait pour une 4ème édition de suite au Pouzza nous présentaient des chansons à la Social Distortion avec une touche d’harmonica ici et là. On repère quelques fans dans la foule, mais ce groupe habitué de Montréal reste une belle découverte sympathique pour les ignorants du groupe dont je fais partie.

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Petit déplacement au Trh-bar, parce que le Pouzza c’est pas juste les gros groupes venus de loin hypers populaires, mais c’est aussi la découverte de plus petits groupes d’ici et des alentours avec tout autant de talents! On rencontre The Stragglers, un groupe Ontarien qui présente un set qui se rapproche du vieux Blink 182 (avant 2000) avec un chanteur qui s’efforce de réchauffer l’ambiance gêné et malheureusement réduite à une poignée de spectateurs. Il n’est que 18h00, donnons-nous une chance!

Suit ensuite un groupe de Montréal Rusty Feather qui interprète des compositions énergiques avec un frontman qui danse bizarrement certes, mais d’une façon qui absorbe l’audience! La musique; très forte et précise, mais gâché par un feedback constant de la part de l’amplificateur de guitare de la soliste. Malgré tout, un chouette spectacle qui tire beaucoup d’énergie aux musiciens à la fin. Toutes les pièces jouées à ce spectacle sont disponibles sur leur bandcamp, allé y jetter un œil, j’imagine qu’ils reviendront dans les scènes montréalaises prochainement.

Dead to me, l’une des têtes d’affiche du samedi au jardin des bières commence son spectacle en mélangeant des chansons punk-rock à la MXPX ainsi qu’une multitude de blague relativement immature sur la drogue et la vie de débauche. Les nombreux spectateurs ont bien collaboré à l’ambiance de fête qui préparait le concert suivant!

Vient donc, on pourrait dire, le plat principal du festival: Less Than Jake! C’est Alex Martel, créateur du Rockfest qui nous présente le groupe en nous invitant, par la même occasion, au Rockfest qui aura lieu les 24-25 juin prochain à Montebello. Le groupe enchaîne les classiques de leur discographie avec une grande partie de leur album Hello Rockview et Losing Streak. Tout en soulignant que le meilleur aspect du concert est gratuit, le groupe nous réserve un paquet de surprises (sauf si on a déjà vu le groupe en concert) avec le papier de toilette projeté au public (à deux reprises!), des ballons offerts par la mascotte de LTJ qui se promèneront dans la foule pour la moitié du spectacle, ainsi qu’une initiative intéressante où l’on invite un jeune papa et son fils à monter sur scène pour mieux voir le spectacle. Les musiciens saluent l’audace des parents qui traînent leurs enfants à des concerts punk-ska. Le spectacle est très agité, autant sur scène qu’au parterre ou le trash, le body-surfing et le circle pit se font aller à souhait. Très satisfaisant ce spectacle!

Déplacement par la suite aux Foufounes électriques pour constater avec malheur que le spectacle des Suicide Machine est bondé à rebord de monde. Pas grave! Car le théâtre St-Catherine nous attend avec le groupe de Chicago Kitty Hawk. Beaucoup moins de monde qu’à la scène extérieure, mais une audience de qualité qui écoute sagement le groupe de musique indi-rock qui, au début, sonne comme du Cranberry tranquille, jusqu’à leur reprise de Coldplay; Yellow. Là oui! Ça sonne définitivement comme du Coldplay pour le reste de la performance!

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Ensuite, c’est Type Setter, un autre groupe de Chicago qui prend les planches pour du post-rock très fort, musicalement parlant et de volume. C’est peut-être les 4 heures de musique trop élevé qui influence mon jugement, mais on entend très peu des subtilité, des mélodies ou du vocal… Le public s’agrandit tranquillement, mais les paroles restent incompréhensibles. À l’écouter en version enregistrée, c’est beaucoup plus appréciable et compréhensible qu’en live. Encore, le contexte n’aidait pas nécessairement.

On finit cette journée chargée avec Dowsing, toujours au théâtre St-Catherine, avec du punk rock bien vivant et rythmé qui rappelle vaguement du Face to Face croisant Fidlar. Le groupe emprunte le guitariste de Kitty Hawk (ou le contraire.. bref il joue dans les deux groupes!) et ferme ma soirée avec une musique bien construite mais, encore une fois, trop forte pour comprendre toutes les subtilités de leur art.

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Auteur: Francis Demarais

Credit photo: Caroline Perron et Jérôme Kearney (Pouzza Fest)