Peter Doherty

Peter Doherty

Vendredi 18 novembre 2016 – Ce soir le coup d’envoi est donné plus tôt qu’à son habitude, dès 19h30 Jack Jones, le guitariste de Peter Doherty, assure la 1ère partie. Le chanteur anglais est quant à lui attendu sur scène pour 20h30, on connait la difficulté à cadrer un artiste tel que Doherty et l’on s’attend à patienter un long moment mais c’est finalement sans trop de retard, à 20h45, qu’il investit la scène. C’est les cheveux gris, avec de l’embonpoint et très chancelant que nous retrouvons Peter.  A ses côtés on retrouve Jack Jones à la guitare, un bassiste, un batteur et deux musiciennes, l’une au banjo, l’autre au clavier. Il démarre avec I don’t love anyone (But You’re Not Just Anyone), sa nouvelle ballade, et enchaine avec Last of the english roses sur laquelle il essaie de jouer -plutôt lamentablement- en lap steel la guitare posée sur châssis avant d’appeler un roadie à la rescousse. Sur les morceaux suivants extraits de son nouvel opus, sa musicienne échange son banjo contre un violon tandis qu’il s’exerce brièvement sur son harmonica avant de le jeter dans le public. Tout vole ce soir et au gré de ses déambulations, Peter Doherty donne du fil à retordre aux roadies. Près d’une heure après le début du concert, torses nus avec Jack Jones, Peter Doherty a l’air de se réveiller un peu dans ce live qui manque cruellement d’énergie. Mais il sort rapidement de scène et c’est son bassiste irlandais Drew McConnell qui prend le relai au micro, très bien accueilli par le public du Bikini visiblement déçu par celui qu’il est venu applaudir. Après cette interlude, Peter Doherty revient sur scène le temps d’un morceau avant de repartir sans un mot, cédant une fois encore la place, cette fois à Jack Jones. Le concert n’aura duré qu’une petite heure mais les lumières se rallument, la fin de soirée est sans appel.

Peter Doherty continue d’entretenir le mythe du mauvais garçon, délivrant des performances inégales. Approuvé au Bataclan la veille, il a ce soir, déçu en masse son public toulousain. Une prestation tragi-comique durant laquelle talent et respect du public n’étaient pas au rendez-vous, c’est bien dommage.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Sébastien Demaison