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Ah Osheaga, le temps passe trop vite avec toi! On est sur un nuage de hype le vendredi, on se calme un peu le samedi, et le dimanche passe à la vitesse grand V. On cligne des yeux un peu trop vite et on se ramasse pour une dernière fois dans le lineup infernale du métro Jean-Drapeau. C’est déjà le bon moment pour poster un selfie, throwback thursday, toute le kit on est déjà nostalgique. Recap de la dernière journée d’Osheaga 2016 (et mon éternelle déception envers Disclosure).

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MØ, Le Matos, The Cat Empire, The Strumbrellas, RÜFÜS DU SOL

En arrivant sur le site, c’est la voix envoûtante de qui parvient à nos oreilles. On connaît la chanteuse pop danoise pour sa chanson Kamikaze, mais surtout pour sa collaboration avec Major Lazer et DJ Snake pour Lean On, chansons qui closait son set sur la Scène de la Rivière. sera de retour le 30 novembre pour une prestation au Théâtre Corona! Direction Scène Piknic Electronik pour voir Le Matos, band montréalais qui excelle en synthwave électro. Tout se faisait en live sur la scène et on peut dire que le duo n’a pas passé inaperçu. Certes, il y a une plus petite foule à 14H sur le site d’Osheaga, mais Le Matos a fait mon top 3 de la journée.

De retour à la Scène de la Rivière, on s’installe pour The Cat Empire. Shame on me, je ne connaissais pas le groupe, mais facilement une dizaine d’amis m’ont fortement conseillé d’aller à leur performance. Le groupe était d’ailleurs en performance la veille au Théâtre Corona. Une chose est certaine, c’est que le style ska-jazz du groupe australien est un perfect fit avec l’ambiance festivalière d’Osheaga. Huit membres qui se donnent sur scène, dont Ollie McGill, Ryan Monro et Felix Riebl qui ont steal the show avec leurs prestations musicales et vocales, ça donne un assez bon show merci.

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La (très, très) dure réalité d’un journaliste à Osheaga, c’est de passer maximum 30 minutes à un stage et devoir passer d’un bout à l’autre du site pour couvrir un maximum de shows. La Scène Verte et la Scène de la Vallée, les deux plus éloignées du festival, sont celles que j’essaie d’aller le moins souvent (lire ici: essayer de sauver du temps et de l’énergie). Je m’y suis tout de même rendue pour The Strumbrellas. Quelques tests de sons sur la Scène de la Vallée, avant l’heure prévue, empiétaient sur St. Lucia à la scène voisine; un move que j’ai trouvé de mauvais goût… Le groupe canadien interprétait ses compositions indie pop, dont la plus populaire et actuelle Spirits. Une grande foule était rassemblée, mais le son n’était simplement pas à la hauteur. Année après Année, c’est toujours la même chose et The Strumbrellas n’a malheureusement pas fait exception à la règle. Le groupe était en double performance cette journée là, puisqu’ils se rendaient au Théâtre Corona le soir même pour une autre prestation, chapeau!

On est passé rapidement à la scène Piknic Electronik pour voir RÜFÜS DU SOL, trio australien dance alternatif. C’était ok, mais sans plus. Peut-être que mon passage écourté a biaisé mon opinion du groupe, mais en une vingtaine de minutes, c’était seulement des reprises de la scène électro, rien d’authentique.

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Crédit photo: Claude Dufresne / Collaboration Spéciale

Grimes

J’avais beaucoup d’attentes pour Grimes et le spectacle auquel j’ai assisté n’était nullement ce que j’avais en tête. Tout semblait trop calculé, trop intense, mais pas assez intense en même temps. Claire Boucher dansait frénétiquement, jouait quelques instruments et chantait comme elle le pouvait. Après avoir mentionné à répétition qu’elle s’excusait puisqu’elle était malade, on voulait la prendre en pitié, mais le spectacle n’était simplement pas à la hauteur. Oui, un spectacle de Grimes c’est sensé être weird, mais la Grimes qui était sur scène ne présentait aucun talent musical, encore moins vocal. #sorrynotsorry

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M83

Ce groupe est facilement mon favori de la journée (faut de l’absence de Disclosure)! Le groupe français s’est emparé de la Scène de la Rivière tout juste après la performance de Grimes, et quel soulagement. M83 a sur faire danser la foule du début à la fin grâce à des compositions rythmées à la synthpop électro. Nul besoin de connaître toutes les chansons du groupe pour embarquer dans le mood. Midnight City (LA toune du groupe) est sorti il y a déjà cinq ans et pourtant les quelques milliers de fans chantaient à l’unisson, étant plus que ravis d’entendre cette chanson en live. Le prochain passage de M83 dans la métropole n’est pas encore prévu, mais j’y serai à 100%.

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Crédit photo: Claude Dufresne / Collaboration Spéciale

Gramatik Live

Sauf si vous étiez sous une roche dimanche dernier, vous sauriez que Disclosure a dû annuler sa performance à Osheaga, faute de vols annulés. J’ai versé une larme (ou 4 ou 5) et je stalkais la page Facebook du groupe pour des nouvelles de dernière minute mais en vain. Je dois avouer que mon highlight du dimanche n’était pas Radiohead (no hate), mais plutôt Disclosure, que je n’avais pas eu la chance d’aller voir à leur dernier passage au Métropolis. Bon ok, c’est dit, j’étais vraiment déçue. Virement de situation pour l’équipe d’Osheaga, c’est Gramatik Live qui occupera la Scène de la Montagne avant Radiohead. Certains étaient déçus que le set original d’une heure ait été remplacé par un maigre 40 minutes, mais on peut dire que c’était un coup de chance pour Gramatik. Passer d’une foule potentielle de 2000 personnes à près de 35 000 personnes rassemblées à la scène principale, c’est un pas pire upgrade d’après les mots de mon boss.

Gramatik c’est toujours bon, mais Gramatik Live c’est encore mieux! Denis Jašarević avait l’air heureux et son set était out of this world. Bien que ce n’était pas le même style original que Disclosure, Gramatik a su conquérir de nouveaux fans (je suis certaine que sa page Facebook a doublé de likes en une soirée). Le DJ slovénien a même été invité last minute au afterparty du New City Gas, où Disclosure y a présenté un DJ Set le soir même.

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Radiohead

Comme mentionné un peu plus haut, Radiohead n’était pas en tête de liste pour mon dimanche à Osheaga. Pour avoir vu le band en prestation au Centre Bell, je me demandais vraiment de quoi ils auraient l’air sur un stage de festival. Les commentaires étaient mitigés quant à leur passage à Lollapalooza deux jours avant Osheaga; soit c’était boring, soit c’était le spectacle d’une vie. La prestation du groupe a été devancée à 20H35, compte tenu de l’annulation de Disclosure. Ils ont tout de même offert une prestation de deux heures, où 45 000 festivaliers étaient rassemblés devant la Scène de la Rivière.

Pour les vrais fans de Radiohead, on peut croire que le show était une réussite totale. Quelques points ont fait en sorte que ce n’était pas un total succès pour ma part… La qualité du son laissait à désirer, mais seulement dans la section qui se trouvait derrière la console de son et ce jusque sur la colline. Le style célèbre du groupe, optant pour des sons alternatifs, pur et dark, laissait parfois place à des silences ou des tonalités très subtiles. C’est dans ces moments qu’on remarquait facilement le peu d’attention que portait la foule. Les conversations fusaient de partout, brisant des silences qui auraient été mélodieux si toute la foule avait été en synergie. Des centaines de festivaliers quittaient et les quelques autres, fans à moitié, attendaient que le groupe joue Paranoid Android, Karma Police ou Creep, titres qui ont longtemps été boudés par le groupe mais finalement interprété en rappel. Bref, je peux comprendre l’émoi et le hype qui découle de la présence de Radiohead à Osheaga, c’est un géant dans le monde de la musique, mais j’ai peine à comprendre comment le groupe aurait été perçu quelques minutes après avoir danser intensément sur Disclosure (si tel avait été le cas) lorsque celui-ci propose à la foule de se tenir sur ses pieds pendant deux heures, à se balancer ici et là de droite à gauche. Je préfère terminer un festival sans voix, fatiguée d’avoir danser autant et en ayant mal au pied que de ne plus avoir de feu dans mon lighter pour avoir attendu 3 tounes sorties dans les 90s.

Auteure: Laurie Goudreau.

Photographe: Paul Blondé.