Avant toute chose, je dois confesser à vous, chers lecteurs, que je suis terriblement blasé de tout ce qui est ou touche au Doom. Bien que depuis la récente résurgence de ce mouvement j’aille été enthousiasmé par cette fraîcheur je dois admettre que j’en ai soupé de cette formule. C’est probablement pourquoi les derniers albums traités dans cette colonne où on me permet d’émettre des opinions musicales sont soit très Brutaux, soit très Blacks Metal, soit très Death Metal. Ce qui nous amène à l’un des albums qui pourrait le mieux convenir à ces trois qualificatifs; Slaves & Snakes du groupe de Blackened Deathcore Français Nuisible. Leur musique est auto proclamée être inspirée de Darkthrone, Entombed, Kreator et j’ajouterais même de Discharge.

Ouvrant avec un bourdonnement rappelant la trame sonore du film de Stanley Kubrick The Shining, Slaves & Snakes s’avère malsain comme du vieux Mayhem de l’époque Deathcrush avec des riffs brutaux et une batterie qui excelle à mettre l’emphase où il le faut. On est loin de faire dans la dentelle ici et c’est un album de défoulement bien senti. Les premières pièces tels Slaves…, And Snakes et Evil Still sont dans un concept qui se tient jusqu’à l’Interlude.
Ensuite, on sort davantage des conventions du Deathcore et on visite des lieux peu communs qui peuvent s’apparenter de près ou de loin aux grandes pointures telles que Natvre’s issus de la Grèce, Noise Trail Immersion, Converge, et King Apathy. Toutefois, ce second acte manque un peu de souffle et d’inspiration et on semble se répéter malgré un vif désir de faire cheminer leur concept.

Bref, Nuisible ne sont pas là pour rigoler mais bien pour nous en mettre plein la gueule. Ils le font de manière convaincante et adhèrent à une attitude nihiliste tel que les pionniers du Black Metal ont su en imprégner leur musique tout en apportant un Deathcore / Metalcore lourd et inquiétant.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Deadlight Entertainment | Terrain Vague
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 21 Septembre 2018


Auteur : Michaël Parent | Facebook