Vendredi 22 septembre, le mercure grimpe près dès 30 degrés alors que c’est officiellement la deuxième journée d’automne à Montréal. Le Métropolis, maintenant appelé MTelus est plein à craquer. Le public entassé attend impatiemment l’arrivée de Chet Faker, après deux premières parties enflammées, surtout celle de Charlotte Cardin.

L’artiste débute avec quelques notes d’électro avant d’enchaîner avec son succès Gold, dans une atmosphère vaporeuse, sous des jeux de lumière impressionnants et sous les cris de joie du public. Dès les premières notes de cette chanson, je remarque que Chet Faker sonne très différemment en version live qu’en version studio. Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais et je suis déçue. Il poursuit avec une chanson tirée de son dernier album, celui sous le nom de Nick Murphy.

En septembre 2016, Chet Faker a annoncé sur sa page Facebook : «Its been half a decade since I started releasing music as Chet Faker and all of you have been the driving force behind the music since. There’s an evolution happening and I wanted to let you know where it’s going. The next record will be under my own name, Nick Murphy. Chet Faker will always be a part of the music.» Le public ne semble pas connaître ce nouvel artiste et ses chansons semblent surprendre la foule. Nick Murphy ne fait pas autant vibrer que Chet Faker et la prochaine heure du spectacle semble longue parmi les changements soudains entre les deux styles musicaux .

La situation prend un virage inattendu alors que l’artiste interprète Talk Is Cheap. Le public est comblé, il a exactement ce qu’il veut et ne se gène pas à sortir par vagues dès que les airs électros de Nick Murphy reprennent. À tous les coups, Chet Faker ravit la foule qui chante avec ce dernier, alors que Nick Murphy ne laisse pas sa marque dans la salle. Chet Faker, qui savait conquérir le public et toucher sa corde sensible à tout coup est maintenant chose du passé. Nick Murphy n’aura pas laissé assez de temps au public pour bien se faire connaître et ce nouveau style n’aura pas l’effet escompté.

Auteure & Photographe: Marie-Jade Morneau