Jeudi passé, le 3 août, Nazareth était de passage au Théâtre Corona. Le groupe a ravivé des souvenirs et nous a fait revivre les années 70 pour l’instant d’une soirée dans le quartier de la Petite-Bourgogne.

C’est le duo Les Deuxluxes qui a assuré la première partie du spectacle. Originaire de Montréal, le groupe est composé d’Anna Frances Meyer au chant et à la guitare ainsi que d’Étienne Barry au chant, à la guitare et à la batterie (grosse caisse, il n’a pas quatre bras quand même). Ce n’est pas le genre de duo qui remplit plus ou moins la scène; il déplace de l’air avec son rock aux influences des années 50, même si c’est Meyer qui s’occupe de la majorité en ne restant pas en place plus de deux secondes et en faisant aller ses cheveux partout. Le public semblait par contre divisé; soit il appréciait le genre différent et se laissait tenter ou soit il le rejetait et attendait avec impatience la venue du groupe écossais.

Après l’entracte, Nazareth est entré sur scène pour servir un show bien interprété et sans problèmes, mais sans rien d’extraordinaire non plus. Carl Sentance a une voix qui ressemble à celle de Dan McCafferty, mais il est loin de l’accoter, ce qui est souvent le cas lorsque les groupes changent de chanteur. Le seul vétéran du groupe d’origine est Pete Agnew, le bassiste, fait assez notable lorsqu’on se rend compte que le groupe fêtera ses 50 ans l’année prochaine.

Ils ont ouvert avec Silver Dollar Forger, puis continué avec les populaires Miss Misery et Razamanaz pour animer un peu le public. Il faut dire que la foule n’était pas très nombreuse ni très énergique; elle ne chantait et ne dansait pratiquement pas. Le deuxième étage était fermé et je crois bien que c’est la première fois que je voyais un parterre aussi peu rempli.

Ils ont gardé Hair of the dog et Love Hurts pour la deuxième partie, question de terminer en beauté. Le chanteur nous a même fait chanter, alternant avec les deux moitiés de la salle et faisant un concours de qui clamait le plus fort Now you’re messin’ with a son of a bitch. C’était définitivement le moment le plus fort de la soirée. J’ai été toutefois bien surprise de ne pas entendre Bad Bad Boy, un de leurs titres les plus connus.

Disons que j’ai été contente de voir un des groupes ayant fait partie de mon adolescence, comme la grande majorité des fans qui était présente, mais que je ne retournerais pas pour les revoir. Il me faut plus qu’un chanteur qui tape continuellement dans ses mains et quelques solos de guitare pour m’impressionner, leurs années de gloire sont définitivement dans le passé.

Auteur: Laura Gauthier

Photographe: Sophia Khmil