nach_toulouseNach en concert au Bikini (2015)

27 mai 2016 – Il y a presque un an de ça, j’ai manqué la venue de la Famille Chedid au Bikini (un regret persistant), séance de rattrapage ce soir avec la cadette de la famille, Anna, alias Nach, révélée sur les ondes avec son titre entêtant Âme Mélodique.  

Lorsque j’entre dans la salle, au fond sur la scène teintée bleue, Tim Dup vient de débuter son set. Seul au piano, sous la typographie NACH suspendue au plafond, le jeune parisien de 21 ans affiche un look de premier de la classe et un timbre de voix, à la fois sensible et rageur, qui me rappelle VianneyLe jeune auteur-compositeur, qui pose un regard sans illusion sur le monde qui l’entoure, alterne des compositions (très) mélancoliques comme Spleen (inspirée d’une ballade dans la capitale après les événements de janvier 2015) ou TER Centre, et des titres un peu plus rythmés qu’il instrumentalise via son deuxième clavier. Un bel équilibre pour débuter la soirée, offert par un jeune artiste qui fera parler de lui ça ne fait pas doute. Le public du Rex ovationne.

21h30, l’entracte touche à sa fin, la salle est plongée dans le noir et le public acclame. Les 3 musiciennes font alors leur entrée sur scène (contrairement à sa précédente venue dans la ville rose, sur cette tournée Anna Chedid s’entoure d’un band 100% féminin), les acclamations redoublent et c’est Nach qui entre en scène quelques secondes plus tard. Parée de son imposant collier plastron coloré, la chanteuse débute le chant puis la batterie donne le tempo, très vite repris par les applaudissements du public. C’est donc Love qui ouvre le bal, immédiatement suivi par son titre pop le plus notoire : Âme Mélodique. Les interprétations s’enchaînent et la température monte au chœur du Rex. Nach nous présente sa cinquième musicienne, sa machine, celle qu’elle nomme “nachine”. Entre frénésie musicale et douceur des titres solo en piano-voix, se glisse la reprise de Qui c’est celui là ? de Pierre Vassiliu, sur laquelle Nach invite quelques spectateurs à danser sur scène. La réinterprétation de ce titre des années 70 prend bien, très bien même ! Nach finalisera le concert avec Oh oui je t’aime sur laquelle elle s’empare d’une guitare électrique pour en exécuter quelques riffs, le public se chargera de prolonger le refrain tandis que les 4 filles dansent sur scène avant de saluer les toulousains qui les ovationnent. Pour le rappel, Nach reviendra seule pour chanter en mode unplugged avec sa guitare sèche. Il faudra se contenter d’un seul morceau, n’oublions pas que la discographie de Nach ne rassemble qu’un seul album. Ainsi s’achève une très belle soirée en compagnie de l’éblouissante Nach.

Auteure : Vanessa Eudeline

Crédit photo : Antony Chardon (Archive Thorium Magazine)