Wolfmother

Wolfmother

Samedi 27 Août 2016 – Deuxième jour de festival et il fait toujours aussi chaud : 36° au compteur avec toujours un grand ciel bleu à l’horizon. Après un apéro bien mérité, nous attaquons cette journée par le concert de Wolfmother sur la Grande Scène. Les australiens, actuellement en tournée en Europe, s’arrêtent à Paris pour réchauffer des festivaliers déjà bouillants avec leur gros rock servi par une guitare aiguisée et une basse ultra lourde. Les tubes Woman et Gipsy Caravan font sauter la foule comme un seul homme, le chanteur-guitariste Andrew Stockdale enchaîne les riffs puissants et les solos tandis que le bassiste Ian Peres et le batteur Alex Carapetis se déchaînent sur leurs instruments. Le bassiste est d’ailleurs très impressionnant, réussissant à jouer de la basse en tapping avec sa main gauche, et en même temps du clavier de la main droite ! Une entrée en matière très forte pour ce deuxième jour.

Nous continuons dans un autre style avec les Casseurs Flowters sur la Scène de la Cascade. J’ai été assez agréablement surpris par ce concert, surtout en rapport aux critiques plutôt négatives que j’ai pu avoir de leurs performances live. Les deux rappeurs s’en sortent très bien, du moins quand il s’agit de rapper. Quand Orelsan se met au chant, par contre, cela devient assez difficilement supportable. Heureusement, l’interprétation de chansons comme Regarde comme il fait beau ou Des histoires à raconter passe bien quand même malgré son chant. La communication avec le public est bonne, l’idée de lancer des disques en polystyrène dans le public sur la chanson La mort du disque très sympa et le featuring avec Claude sur la chanson Xavier aux sonorités disco, rafraîchissant. En gros, un bon moment passé avec le duo Orelsan / Gringe, qui nous avoueront avant de partir que c’est un de leurs derniers concerts puisqu’ils mettent les Casseurs Flowters en pause le temps de faire des projets solo.

Bring Me The Horizon

Bring Me The Horizon

Retour sur la Grande Scène avec le groupe Bring Me The Horizon. Si le groupe britannique est surtout connu pour son style deathcore / metalcore, il a pris un virage plus rock alternatif sur son dernier album That’s the spirit, ce qui n’est pas pour me déplaire. C’est donc avec plaisir que je vois le set commencer par la chanson Happy Song de ce même dernier album, mais avec moins de plaisir que j’entends la cacophonie qu’est le son sur cette première chanson. Ce sera heureusement réglé par la suite, c’est dommage car jusqu’à la moitié du show environ ils ne reprendront que des chansons d’anciens albums, peu intéressantes pour moi. Heureusement, ils finissent leur setlist avec trois nouvelles chansons : True Friends, Throne et Drown. Un concert mitigé donc pour moi, mais que j’aurais peut-être plus apprécié grâce à son énergie si je m’étais placé un peu plus près de la scène.

Sigur Ros

Sigur Ros

Le temps d’aller manger un morceau et je me dirige vers la Scène de la Cascade en ce début de soirée où joue le groupe Sigur Rós. Je connais très peu ce groupe (en vérité seulement la chanson de Game of Thrones) mais comme beaucoup de monde me l’a conseillé je l’attendais vivement. Et je n’ai clairement pas été déçu : on a droit à un show spectaculaire, tant au niveau musical qu’au niveau visuel. Les chansons, très fortes en émotions, se marient parfaitement avec les effets lumineux et vidéos magnifiques projetés sur les immenses écrans derrière et autour des musiciens. Le chanteur et guitariste Jón Þór Birgisson est incroyable tant dans sa façon de jouer de la guitare avec un archet sur certains morceaux que par sa voix puissante et ses cris aigus.

Après cette belle découverte, nous retournons sur la Grande Scène pour assister au concert de Massive Attack qui termine cette deuxième soirée. Le groupe britannique, qui n’avait pas donné de nouvelles depuis 2010, revient cette année sur le devant de la scène avec une nouvelle collaboration avec Tricky, qui avait quitté le groupe en 1994. Il fera d’ailleurs une apparition très remarquée ce soir pour quelques morceaux avec le groupe dans ce concert aux accents très politiques. Le groupe a en effet choisi une scénographie particulière avec de nombreux effets lumineux mais surtout 2 écrans diffusant régulièrement des messages en français. Ces messages seront de tous types mais principalement philosophiques et politiques, avec de nombreuses critiques sur les gouvernements actuels. On retiendra surtout les messages humanistes type “Nous sommes tous dans le même bateau” ou l’enchainement des “Je suis” en listant toutes les villes où ont eu lieu des attentats de Daesh, de Paris à Bagdad, en terminant par “Je suis ici” pour nous rappeler que nous sommes encore en vie et que la lutte n’est pas terminée.
Ce concert restera donc un gros temps fort du festival, autant par son ambiance musicale posée que par le message qu’il aura passé aux festivaliers.

=> Galerie Photo : Sigur Ros, Edward Sharpe And The Magnetic Zeros, Bring Me The Horizon, …

Auteur : Sylvain Ginestet

Photographe : Antony Chardon