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Des fois, il n’est pas nécessaire d’être bruyant et d’en mettre plein la vue pour captiver le public, et ce, peu importe sa grandeur. Est-ce que The Lumineers, malgré leur taille diminutive (comparativement à Peter Gabriel et Sting ainsi que les 12 musiciens leur prêtant main forte), ont réussi à charmer Québec? Partiellement.

Clarifions immédiatement que le trio américain, formés de Wesley Keith Schultz (voix et guitare),  Neyla Pekarek (violoncelle) et Jeremiah Caleb Fraites (percussions), jouent un rock folk bien décontracté, et ma foi, assez accrocheur. Ce n’est pas sans raison que leur nouveau morceau, « Ophelia », fait un malheur sur les ondes de stations radio comme Rock 100.9 et 99.9 The Buzz, et que leur succès «  Ho Hey » est allé se nicher assez haut dans le Billboard. Petite parenthèse concernant « Ophelia » : il n’y a strictement aucune référence au tragique personnage éponyme de la pièce de théâtre Hamlet; selon Schultz, c’est une vague référence à des individus tombant en amour avec la célébrité.

La troupe folk-rock entame également deux morceaux en plein parterre, ce qui plait énormément aux fans les plus rapprochés. Cependant, après cette entracte, plus grand-chose : l’interaction avec le public est minimale. C’est comme si le groupe avait donné son maximum pendant la première partie, et que par la suite, ils se contentaient de jouer leurs chansons et de prendre la route pour le Bluesfest d’Ottawa. Ainsi, le corollaire est que la moitié des gradins de la Zone signature Bell (au coût de 350$ le siège pour la durée du festival) était vide une demi-heure avant la fin…

On retient donc que pour conquérir les spectateurs, il faut faire preuve d’un charisme et d’un dynamisme soutenu. Au niveau de leur art, The Lumineers sont assez solides, mais il reste ce je-ne-sais-quoi (un peu de flamboyance, peut-être?) pour être réellement remarquables.

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Auteur : Mathieu Bonin

Credit photo: FEQ