London Grammar

Mardi 05 décembre – Il nous tardait de retrouver London Grammar après leur très bonne prestation au Garorock. De passage au Zénith de Toulouse ce soir, nous n’avons pas été déçus !

Mais c’est L’Imperatrice qui commencera cette soirée aux alentours de 20h. Après une introduction instrumentale annonçant une pop funk bien huilée, ils développeront une setlist finalement plus pop que funk. Erreur 404 viendra nous faire découvrir la chanteuse à la voix singulière, posant des textes assez “pop stellaire” sur une musique parfois très organique, un peu spatiale aussi. On regrette alors immédiatement l’absence totale de lightshow sur une musique qui se veut pourtant ambiant. On connaît l’importance de la prestation scénique dans des genres comme celui-ci, et les simples lampes éclairant les musiciens ne suffisent vraiment pas, amenuisant de beaucoup les capacités d’immersion pour le public. Allié à un jeu de scène calme et un décor scénique absent, le groupe n’a pas vraiment mis les chances de leurs côtés et c’est dommage – d’autant que la production excessive de pop ces dernières années entraîne une nécessité d’originalité qui passe aussi par là. Malgré un groove dansant (grâce notamment à un bon duo basse-guitare), cette première partie nous laissera donc un peu sur nos faims.

Très rares sont les personnes capables de subjuguer un public hétérogène de 4000 ou 5000 personnes rien qu’au son d’une voix a capella. Et pourtant… La belle Hannah Reid et London Grammar ont encore frappé de plein fouet le Zénith ce soir. Pourtant cela partait mal : la mauvaise jauge d’affluence a poussé le Zénith à fermer la dernière partie des gradins… laissant plus d’une centaine de personnes sans places assises. Par ailleurs, ce qui semble être un problème d’écran doublera toutes les vidéos de fond de scène durant la soirée. Malgré cela, nous aurons droit à un show certes court (environ 1 heure) mais intense où l’ensemble des tubes du groupes seront magnifiquement interprétés, de Hey Now à Big Picture en passant par la superbe reprise de Nightcall. Climax aussi sur Rooting for you où l’intro a capella provoquera une ovation toute particulière du public. Un lightshow simple mais efficace et deux musiciens talentueux (en la personne de Dominic Major aka Dot au clavier et aux percussions/batterie et de Dan Rothman à la guitare) viendront finaliser ce qui restera une superbe prestation.

Une soirée en demi teinte donc, mais qui ne manquera pas de nous laisser rêveur pour un long moment en nous donnant envie, comme au Garorock, de retrouver rapidement ce groupe si unique qu’est London Grammar.

Photos : Jérôme Jacques

Rédaction : David Vacher