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08 Mars 2016 –  Le Connexion Live s’envole pour la mère patrie ce soir. Les russes de Little BIG débarquent chez nous et ils sont “colère”. Ça tombe bien nous aussi, et en plus on est nombreux!

Une queue est déjà formée devant le bar quand j’arrive – à l’heure je tiens à le préciser – et elle va continuer à s’étoffer jusqu’à ce que le staff ne se décide à nous laisser rentrer. L’avantage, c’est qu’en attendant l’ouverture on peut profiter du spectacle: deux trois rigolos qui ont enfilé avant de venir leur plus beau kigurumi licorne ou bien leur perruque de clown. Heureusement la première partie, assurée par les Tricksterland, ne commence que lorsque la salle est blindée. Bloody MC et Loki Lonestar viennent d’une autre planète et leur mission est de nous faire bouger. Le duo se qualifie lui-même de groupe de electro rock voodoo… En gros, on va dire que c’est un mélange de Rammstein et de Marilyn Manson sous acide … Et ça envoie du pâté ! On sautille déjà dans tous les sens dans la salle. Doté d’un maquillage d’un goût sans faille, dont les yeux et le sourire empêcheraient vos enfants de dormir, le chanteur démarre au quart de tour. Sa voix déchirée agrémente un gros beat déversé par la sono. Elle est complétée par une multi-instrumentaliste talentueuse qui jongle entre gratte et clarinette pendant près de quarante cinq minutes. Le set est vraiment  intéressant, leur mise en scène est plutôt bien foutue et leur univers complètement barge. Musicalement c’est aussi très travaillé et surtout entraînant. Les deux musiciens entonnent l’hymne de leur planète avant de laisser la place à Little BIG et la tension monte d’un cran après leur départ. Ce groupe est une très bonne découverte.

Les russes ne nous font pas attendre très longtemps, enfin assez pour que le public ne se rue dans le pit. Quand j’en entends certains se chauffer sur les balances, je me dis que c’est la guerre qui se prépare. Par la même occasion je regarde les inconscients qui gardent leurs pintes pleines à la main juste devant la scène. Grande idée les gars ! Ilya Prusikin, Sergey Makarov et Olimpiya Ivleva arrivent et de suite les pogoteurs se déchainent. Le groupe vient nous présenter son dernier opus : Funeral Rave dont ils interprètent ce soir des titres comme To party, Give me your money ou Hateful Love. Mr Clown rejoint la bande sur scène pour interpréter Dead unicorn. Se retrouver devant un clown psychopathe, dans le noir, qui s’arrache la gorge à gueuler… ça a de quoi faire remonter quelques traumatismes! Heureusement le “garçon” enlève au moins sa perruque pour le reste de la soirée. Le son est nickel, le groupe au taquet et en plus de ça ils décident évidement de nous jouer leurs morceaux les plus connus : Public Enemy, With Russia from love, Give me your money, Fucking asshole, Russian Hooligans, Life in da trash … que tout le monde reprend avec plus ou moins de talent. Le Connexion en est littéralement retourné. Le set explose le timing prévu pour la fin du concert, les quatre musiciens sur scène ont de l’énergie et la partagent. Ils ne s’arrêtent plus.  Au bout d’une heure tout de même, entre deux distributions de vodka et un « je veux te péter la rondelle » charmant au possible repris par toute la salle, on sent la fin arriver. Le groupe termine en beauté sur le classique Every day I’m drinking et revient en rappel sur Big Dick et Polyushko Polye. Cette soirée bien sportive s’achève, un dernier salut à la foule et le groupe s’éclipse.

Encore merci au Connexion Live et à Deadly Rythm pour cette soirée qui sentait bon la sueur et la vodka frelatée, et bien sûr aux groupes qui ont tout déchiré.

Auteure : Anaëlle Martin

Photographe : Antony Chardon